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À l’origine d’une identité universelle

À quoi peut donc se référer l’intelligence d’un esprit ? Au produit fonctionnel d’un espace-temps relativiste, c’est-à-dire à une conscience intégrative de tous les éléments entrant dans la composition d’une vie de cet esprit. Voyons comment nous pouvons aborder ce continent. Pour équilibrer la création d’une vie individuelle, celle que perçoit l’esprit au travers de l’acceptation des conditions de son existence par un corps physique, l’esprit doit pouvoir donner une conscience de la sienne ce qu’il fait au travers de la naissance du concept d’espèce, pour nous êtres humains il s’agit de l’Homme. L’objet de cette conception est la libération progressive des contraintes exercées à l’encontre de l’épanouissement d’une vie physique. Ainsi plus pertinente que les valeurs physiques ou les valeurs sociales, il existe des valeurs humaines qui découlent d’une prise de conscience de l’existence d’un esprit dont le fonctionnement est issu de la vie humaine qui l’incarne.

Quand des événements se manifestent par la perception de leurs informations, leurs traitements encourent l’utilisation d’opérations symboliques qui font entrer l’esprit dans l’univers abstrait des idées. Cette invention symbolique permet un formalisme structurel qui engendre l’observation d’une réalité au travers de ses multiples comportements, qui en font les instruments de mesure de sa propre nature. Il n’est donc pas étonnant alors de découvrir le résultat obtenu par la méthodologie quantique, d’une absence fondamentale de réalité par ce que là où réside seule les idées, nul contexte ne peut être perçu. De cette pratique nous ne pouvons qu’honnêtement constater qu’il ne s’agit ici que d’une méthode de connaissance dont le caractère tautologique ne sert que deux choix possibles, soit la création d’objets technologiques ex nihilo, soit d’explorer les limites d’une agilité intellectuelle in vitro. Nous ne pouvons accorder aux idées la possibilité d’accéder à une connaissance réelle de l’être humain, puisqu’il s’agit plutôt ici d’une exploration psychique des projections idéologiques pour un état escompté d’une réalité manufacturée.

Considérons ici qu’une conscience de la réalité se structure par les conséquences comportementales des idéologies que l’on projette sur elle. Considérons que les savoirs obtenus ainsi sont des objets-sujets de mémoire, de par leurs propriétés de connaissance. Considérons que la Nature soit constituée des rapports intrinsèques qu’entretiennent tous les éléments qui l’animent. Considérons qu’une conscience émerge des corrélations entre les produits d’une intelligence qui les font apparaitre. Alors un fonctionnement humain qui les intègre tous ne peut que relever d’une réalité de vie consciente sous la forme d’entités fonctionnelles dont les propriétés de relation s’établissant dans le temps et l’espace. La restauration des propriétés d’une conscience peut développer au travers de ses relations conjonctives, des stratégies comportementales pour établir la suprématie d’un fonctionnement humain. Celui-ci est alors à l’origine des critères de personnalité qui sont nécessaires à l’instauration d’une plus grande expansion de conscience sur la base d’une vie existentielle. Si l’intégration des produits de ce processus s’organise à satisfaire les capacités d’une intelligence, alors le développement de l’esprit n’a pas de fin puisque la source d’irrigation de l’ensemble des éléments conscients qui le compose, est issue d’un univers dont il est impossible d’établir des limites.

Dans la pratique, c’est bien parce que l’esprit se trouve confronté perpétuellement à un temps manquant à une conscience native, qu’il subodore l’existence de quelque chose plutôt que rien, ce qui lui permet de garder ouvert son champ d’investigation. Il faut donc pour chaque personne, qu’il puisse y avoir la possibilité d’utiliser un moteur existentiel sans craindre de voir son propre esprit se l’approprier sans partage conscient. Mais alors comment une personne peut-elle s’y prendre ? La sensibilité d’un esprit aux événements dépend de la capacité de celui-ci à se détacher des causes provoquant l’apparition de ces mêmes événements, au sein d’une conscience existentielle. Cela va donc être à l’information de prendre le relais des sens, puisqu’elle se définit comme une différence d’une différence phénoménologique, pour compiler la somme des événements perçus par les sens et pouvant potentiellement survenir en conscience. Le temps réel devient alors le produit d’une compréhension consciente dont l’identification des éléments qui la compose, occupe progressivement l’ensemble d’un espace de connaissance. La réalité devient alors le résultat d’une intelligibilité universelle des informations, à l’horizon d’un espace de connaissance dont le degré de complexité organisationnelle en définit un type dimensionnel. C’est ce qui fait entrer le principe de vie consciente et son matériel les informations, dans ce qui devient le fond et la forme d’un être humain.

À ce stade d’un tel processus, rien n’empêche l’esprit de concevoir un comportement de courbure d’un espace conscient, révélant une mémoire par l’existence des relations entre des objets concrets de plus en plus nombreux. Ceci peut donc être à l’origine de la perception d’une rotation géométrique, que relève l’observation des objets naturels tournant sur eux-mêmes, ce qui en manifeste l’existence. Il ne nous est pas encore défini en quoi la conscience peut être partagée, mais ceci peut nous introduire à la réflexion d’une conscience native qui peut fort bien exister en tout point d’un espace, ce qui semble être une possibilité envisagée par les mathématiques dans la conception d’une conscience étendue à tout un univers. Mais ce que nous pouvons dès à présent remarquer, c’est que le couple engagé dans une réflexion d’une analyse sur des émergences tel que pratiqué par l’esprit, développe l’utilité d’un espace-temps relativiste par des comportements qui se déduisent de l’expansion d’une conscience. Cette possibilité passe par l’analogie d’un mouvement logarithmique de spirale, dont le nombre d’or en manifeste l’arrangement spatial au travers de ses proportions idéales. Cette fonction semble en adéquation avec une fonction de croyance, dont le produit semble émerger d’un comportement d’intelligence naturelle. Celle-ci donne par son résultat l’idée d’un fractionnement d’un espace-temps relativiste, conscient dû fait de ses informations et dont la connaissance de soi semble se renforcer d’elle-même en produisant un effet d’énergie. L’existence physique étant le reflet de toute propriété matérielle, il n’est donc pas étonnant que l’esprit s’accommode du volume des corps, au travers de l’existence d’une immobilité relative recensée par le reliquat d’inconscience d’un sujet en pleine connaissance.

Si les conditions de la perception naissent de l’observation, alors celle-ci ne peut être allouée qu’à soi-même dans le seul but d’une connaissance. L’observation d’un environnement autre que soi-même devient ainsi l’observation d’une projection de soi-même, dont un esprit peut en concevoir des contextes discriminants et ainsi développer un entendement humain de la façon dont il fonctionne. Dans la progression de cet entendement, l’esprit peut donc investir l’aspect concret du corps physique après en avoir eu une connaissance abstraite. Alors que perçoit une véritable intelligence de l’esprit ? Des éléments émanant de chaque point d’un espace de perception consciente et qui se manifeste sous la forme d’une information potentielle multimodale lorsque une intelligence fait acte de la percevoir. Qu’est-ce que cela signifie ? Que les matières affectives sous la forme de leurs effets, sont les médiatrices de la transformation d’un corps en réalité de conscience, sous l’impulsion de leurs causes psychiques et qui sont la manifestation d’une connaissance à l’origine de la perception de soi-même. Ce comportement d’intelligence de l’esprit semble ne jamais avoir de fin si le processus d’intégration fonctionnelle perdure dans sa nature, ce qui place en la conscience les conditions d’un esprit intégral de tous les possibles.

Ainsi pour un esprit, la capacité de libérer un corps de l’emprise psychique liée à l’existence des matières affectives qui ne sont autres que des biais psychologiques, dépend de l’évolution du degré d’indépendance d’une conscience. Se libérer d’un corps sans le dénaturer de sa réalité, impose à l’esprit d’allouer des causes, c’est-à-dire des origines, à l’équivalence d’une force vitale organique inconsciente. C’est l’enjeu de la fabrication d’informations par une intelligence de l’esprit. En effet les informations ne sont que des points de vue contraints par des contextes qui les administrent et les génèrent, pour la formulation des états de conscience. En libérant des états de conscience par l’activité de cette intelligence, la connaissance des protagonistes d’une nouvelle conscience peut enfin s’établir, ce qui défait l’emprise psychique sur un dynamisme vital disponible à l’instauration actualisée d’une nouvelle dimension de l’être. Ainsi peut se définir l’enjeu de la mobilisation d’une intelligence par un esprit se dotant d’états de conscience.

Mais ce processus ne se limite pas à l’esprit et au corps mais s’établit aussi sur la capacité abstraite de la formation des idées. Pour comprendre cela nous allons introduire différentes métaphores technologiques, dont nous verrons qu’elles coïncident avec différents niveaux d’intégration fonctionnelle que l’on alloue généralement au descriptif d’une vie biologique. Lorsque l’intelligence en vient à intégrer l’image d’un corps humain, il produit alors la conscience individuelle d’un corps animé au travers des relations avec ses différents contextes. L’image du corps est l’idée fondatrice de l’existence de soi en dehors de toute autre représentation. Ce corps n’est qu’une idée pour l’esprit, dont les propriétés se révèlent au sein d’une tension entre trois pôles, l’idée de l’être humain, l’idée de conscience, et l’idée de l’Homme. L’être humain est une somme des comportements de celui-ci, la conscience est le facteur d’intégration des comportements de l’être humain par l’idée de l’Homme, l’Homme est la somme des actions potentielles d’une intelligence de l’esprit. Ce que représente alors l’idée d’une conscience est la somme des idées de soi dont les éléments font partie intégrante d’une relation à l’idée d’une réalité universelle, dont la seule possibilité de connexion est l’accès à un ordre par une identification consciente à un universel. C’est donc là que se joue le destin de l’humain.

L’organisation fonctionnelle d’un être humain peut se voir comme une coopération conjonctive de différentes formes d’opération reliées entres elles par des informations et dont le fonctionnement global est régi par une intelligence évolutionnaire qu’une conscience globale amène à présider. Développons cela, car il s’agit ici de capter intuitivement en quoi le traitement d’une quantité suffisante de données comportementales permet la production d’une intelligence, qui se trouve être le seul moyen de joindre tous les points d’un espace ouvert à l’intégration, pour en faire une conscience partagée. Nous entrons ainsi dans la réalité la plus complète d’une indépendance axée sur un schéma directeur central d’une intégration fonctionnelle. Cela ne pourrait être qu’un simple jeu de l’esprit si cela restait au stade d’une illusion mentale, sauf que cela est l’origine d’une faculté de libre-arbitre, dont chaque personne en est récipiendaire.

Alors de quoi faut-il s’éveiller ? D’un corps inconscient de lui-même par la simple nature de ce qu’il est, une conscience occultée de l’univers en soi. Si nous cédons la place de l’individualité d’un Moi pour une universalité d’un Soi, alors il devient possible d’être conscient d’une véritable identité universelle. Ce que chaque personne gagne ici est une liberté d’esprit donnant un accès potentiel à toutes les formes de vie qu’une conscience peut receler. Ce qui est donc en jeu ici est l’appropriation des formes universelles qui font les idées de ces choses grâce à leurs consciences. Nous sommes donc au cœur de l’expression de l’espèce, celle qui donne forme aux idées dont une conscience donne vie. C’est ainsi que le travail de l’esprit dans la connaissance de soi est la marque d’une reconnaissance consciente de soi. Nous aurons donc compris que la forme importe moins que le fond, car celui-ci caractérise une vie dont les différentes formes en définissent les espèces. Ainsi il ne faut pas se méprendre aujourd’hui dans le contexte général de l’évolution humaine, nous parlons bien d’intelligence de l’esprit qui comprend les contextes extérieurs et intérieurs de chaque personne, sans l’intervention d’aucun aspect artificiel, mais constituée d’une conscience globale dont la saisie des données par la perception individuelle est le lieu de fabrication des informations de soi qui font conscience.