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Au cœur de l’esprit (Part 2)

C’est au fonctionnement humain que revient le fait d’une dissociation par l’émergence d’une personnalité, cette conscience naissante d’un inconscient dont la forme est représentative d’un corps humain, stricte image d’un programme épigénétique d’un développement inconscient de ce corps. Mais n’oublions pas que ce corps est le résultat d’une transmission vivante, et qu’à ce titre il porte l’ensemble des stigmates générationnels dont l’interface personnelle aura la charge d’universaliser. Ce processus se fait par la pénétration consciente d’un esprit individuel à satisfaire une reconnaissance d’un environnement, qui dans son confin phénoménologique, le renvoi aux mêmes éléments de constitution que le corps vivant de sa personne (nous sommes fait à l’image de notre environnement).

Le cœur de l’esprit n’est qu’une métaphore pour signifier que nous avons beau être le fruit d’un désir conscient ou inconscient, collectif ou singulier, l’esprit qui gouverne au développement individuel, est en fait un fonctionnement humain dont la maîtrise passe par une transformation personnelle permanente. Ce processus est inhérent à l’existence de nous-mêmes, mais son mécanisme de prise de conscience relève d’un impératif psychique à se doter d’une personnalité, dont le seul choix de son devenir est celui d’opter pour la conscience. Rester dans l’inconscience est impossible, pour la seule raison efficiente de l’implacable détérioration des chances de survie d’un corps physique inconscient qui a besoin de conscience pour se faire comprendre de son environnement et pouvoir exister.

Si l’universalité est aux portes de la conscience, alors quoi de plus simple et de plus directe que de s’adresser à une matière psychique individuelle, qui par nature relève d’une mémoire, certe universelle, mais ne se laissant découvrir que par le jeu de l’existence d’une personne à se connaître elle-même, garantie infaillible d’être en accord total avec son environnement de vie. Au final, l’esprit n’est pas autre chose qu’un processus qui permet à la matière psychique de devenir consciente du vide qui la forme. En d’autres termes, la volonté de se connaître, donne la possibilité de connaître la totalité des phénomènes naturels qui font l’univers du monde et sois-même. Ce processus ne peut véritablement se révéler que si le fonctionnement humain s’établit sur une transformation personnelle permanente, d’où la totale impermanence d’un ressenti d’une vie.

Comment s’opère le passage de l’esprit au corps physique au sein d’une transformation personnelle ? Par le pouvoir de l’intelligence qui est rappelons-le, le pouvoir de dissociation des pensées résultantes de l’intégration inconsciente des propriétés d’espace-temps d’une situation. Evidemment, cela pose la question de savoir de quel horizon se pouvoir est-il l’effet ? De la pression exercée par la matière psychique inconsciente, pression résultante d’une dualité émergente entre la matière du corps (son architecture spatiale) et la mémoire de son rapport à l’universel (son temps au travers de sa chronologie de développement).

Si le fonctionnement humain exploite la matière psychique jusqu’au cœur des possibilités de prise de conscience de l’esprit, alors la conscience se retrouve face à la reconnexion d’un schéma directeur fonctionnel qui alloue à l’ensemble des cellules, une conscience partagée sous la forme d’une expression dirigée des ADN cellulaires. Cela fait donc répondre la biologie organique à l’intégration d’une situation personnelle vécue, grâce à une transformation personnelle adaptative. Cela amène un corps physique à dépasser le cadre d’une stricte adaptation à un milieu, pour évoluer vers une autonomie d’indépendance, caractéristique d’un organisme autopoïétique.

Cette évolution permet à la conscience d’accéder à un niveau fonctionnel de renouvellement biologique, facteur de stabilisation d’un corps physique mais aussi producteur de fréquences de renouvellements. C’est à l’aube de ces fréquences, qu’un corps physique entre en résonance et permet d’établir des comportements ondulatoires à l’origine de rythmes producteur de sens, faisant ainsi conjoindre dans la conscience le ressenti interne, avec les prises de consciences issue de la production de pensées des situations externes. Ne reste plus alors que s’exerce naturellement en toute conscience, un Flow entre ces deux domaines d’expérience, l’interne et l’externe, pour que s’établisse tous les facteurs d’autonomie d’une régulation vivante d’un fonctionnement humain. La transformation personnelle se trouve ainsi maîtrisée par une réalisation individuelle, dont le but escompté reste toujours de faire rejoindre une conscience personnelle à une conscience sans forme, à l’origine de l’existence inconsciente d’un corps physique.

C’est ainsi qu’aux yeux de l’esprit, la Nature se dissout en phénomènes naturels, détruisant l’origine illusoire d’une Réalité commune au profit d’une diversité de phénomènes en recherche permanente d’équilibre. Ne se rapproche-t-on pas d’une définition de la vie universelle autrement plus porteuse de nouveautés, que la simple vision d’une vie formatée ?