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L’auto-guérison

Le concept de médecine globale : car il s’agit avant tout de guérir une personne. 

La médecine globale représente une approche médicale synthétique reliant les concepts psychologique et philosophique de l’individu à son processus biologique par la relation de cause à effet. Elle présuppose une finalité d’expression consciente réalisée au travers du tissu social de son environnement culturel. La santé devient un état d’accord parfait entre la personnalité consciente et l’intégrité fonctionnelle inconsciente du corps biologique. La déficience d’ordre pathologique est le résultat physiologique d’une désagrégation partielle ou totale décomposant l’harmonie fonctionnelle psycho organique. La maladie est un état de dépossession d’une ou plusieurs facultés de l’homme au profit d’entités fonctionnelles étrangères à tous les éléments d’intégration représentés par la structure organique. La guérison ne sera obtenue que par la restauration concomitante des relations tripartites organisme/personnalité/environnement.
La valeur de réussite du traitement sera de deux ordres : pour le patient : conscience d’une actualisation de ses facultés. Pour le thérapeute : perception d’une motilité rythmique organique. L’instrument thérapeutique respectera le principe de personnalité par l’utilisation des capacités biologiques de gestion dans l’auto-organisation physiologique. Cela nous amène à la création de la thérapie d’induction.

Une médecine de l’homme : la possibilité d’améliorer une évolution individuelle. 

Le but de cet essai est de démontrer qu’actuellement, il est possible d’évaluer une nouvelle voie dans la pratique de la médecine générale. Il serait dangereux pour une société de laisser perdurer une idéologie médicale non conforme aux réalités perçues par ceux qui la servent. La médecine est attachée à l’homme, lorsque l’homme évolue par son savoir, la médecine évolue par son degré de compréhension. Elle ne doit pas être ramenée à un simple acte technique. En effet, elle donne la possibilité aux hommes de pouvoir connaître le sens de leur vie en faisant respecter l’émergence de leur capacité d’épanouissement personnel. J’espère pouvoir concourir, par ce travail, à donner les éléments nécessaires pour une nouvelle compréhension de la pratique en matière de médecine générale.

Le principe technique de la médecine globale, utiliser la conscience comme inducteur d’une vie individuelle et le bénéfice thérapeutique, la réalité de l’existence d’un être humain. 

L’approche palpatoire. Celle-ci se fait sur un patient allongé sur le dos en position de détente musculaire. Le praticien se situera assis en regard du vertex du crâne du patient, ses mains au niveau des faces latérales de sa tête.La palpation consiste à repérer tactilement les zones astérion et ptérion, lieu de positionnement des doigts du praticien, main droite côté droit, main gauche côté gauche. La pression exercée est de seule force nécessaire pour maintenir le contact lors des micro-déplacements.

La perception physique de réaction organique. 

Lorsque le contact manuel est établi, le praticien ressent un mouvement entraînant les doigts dans un déplacement au sein d’un espace à trois dimensions. Il y a induction de la fonction organique par l’intégration involontaire de l’information sensation + perception tactile par le système nerveux du patient. Il s’agit d’une modification métabolique du système nerveux, créée par les capteurs sensoriels cutanés dont le message nerveux antidromique agit par l’intermédiaire du système neurovasculaire sur l’irrigation méningée. Cette dernière, par les plexus méningés choroïdiens et les annexes péri-vasculaires sécrète du liquide cérébro-spinal qui va imprimer une réaction trans corticale, par l’intermédiaire des capteurs sensoriels situés dans les aponévroses intracrâniennes, de stabilisation musculo-squelettique au niveau crânien par la variation tonique des muscles sous-capitaux.

La recherche de la mobilité osseuse crânienne. 

La recherche de la perception du mouvement osseux est une attitude psychologique consciente du praticien. Elle consiste à privilégier le sens kinesthésique perçu au travers des déplacements des os crâniens du patient. La liberté de déplacement par entraînement des mains du praticien par le mouvement osseux, est une maîtrise que se doit de posséder tout praticien. Le déplacement osseux crânien doit s’épuiser sous sa forme asynchrone pour parvenir à s’affranchir de toutes contraintes neuromusculaires d’origine psychologique, application fantasmatique du patient. Naissent alors les conditions d’un mouvement synchrone des os crâniens.

La conscience d’une motilité rythmique organique. 

La motilité rythmique organique est une capacité fonctionnelle intégrée dans l’organisation du vivant organique. Elle permet la stabilisation des contraintes physiques de l’environnement extra-cellulaire biologique permettant l’expression cellulaire par les échanges chimiques dus au métabolisme propre, structurel et fonctionnel, des cellules. Cette motilité rythmique organique s’exprime au travers des leviers osseux par une motricité barométrique due à l’effet vasomoteur du système neurovasculaire. L’orientation du praticien, définie par la conception de son acte, lui permet une finesse de perception kinesthésique, l’amenant à normaliser le rythme organique.

Un constat clinique : l’autonomie fonctionnelle que caractérise une vie. 

La dilution des symptômes au profit d’une amélioration de la santé. La santé peut se définir comme un état de pleine jouissance de ses facultés. Restaurer la santé pour un individu, c’est trouver des facultés égales ou supérieures à celles qu’il avait en mémoire. Considérer l’organisme comme une mécanique fonctionnelle, ne peut apporter la jouissance qu’au seul physique. Ce qui est inacceptable pour un être doué de psychisme. La réalité d’une évolution propre, se plaçant à l’intérieur de chaque être, amène le fonctionnement du corps physique sur un plan dynamique lié à son aspect temporel de l’existence. Il n’y a jamais retour à un état antérieur, mais plutôt dilution de symptômes par actualisation fonctionnelle pour un état présent.

La prise de conscience chez le patient d’un dynamisme vital. 

Le dynamisme vital est l’expression ressentie par un être lors de l’installation d’un accord progressif entre ses capacités physiques, réalité des effets du métabolisme biologique et l’intention psychique résultant de sa démarche psychologique. C’est l’aspect judicieux d’un choix ressentit tel qu’en lui-même. Cela représente le phénomène de prise de conscience individuelle.

La non-utilité du diagnostic thérapeutique. 

Le diagnostic thérapeutique ne s’accorde que dans un univers à deux dimensions : un corps physique et des fonctionnements. En effet, dés lorsque l’on fait intervenir un psychisme comme troisième dimension, nous créons un problème de solvabilité des données perçues par l’observateur qui fait le diagnostic puisque l’on sait maintenant que le fonctionnement physiologique est assujetti au concept d’évolution individuelle discerné par le psychisme. Il est donc impossible qu’un être appose son niveau et son type d’évolution sur un autre, d’où l’impossibilité du transfert méthodologique que confère le système de diagnostic (à l’exclusion de la médecine d’urgence).

L’impossibilité de définir le champ exact d’application thérapeutique. 

La thérapeutique renvoie à la dualité du malade et du non-malade. En effet, toute thérapeutique est un acte médical visant à la restauration d’une fonction statistiquement définie. Par l’instauration de la troisième dimension qu’est le psychisme, il n’est plus question dans la nature humaine de définir une normalité de fonction par la statistique et d’en faire un résultat obtenu par une thérapeutique. Il faut donc sortir du cadre de la thérapeutique pour accéder à un acte médical où la restauration de la santé est le but dont les modalités d’accession sont définies par les possibilités biologiques de l’organisation même de l’organisme du patient

le concept de santé personnelle active : l’intelligence au service de la personne. 

Le concept est en réalité la transcription phénoménale de la pensée consciente. L’être humain s’auto définit par l’action de son interprétation de l’existence. Il est donc simultanément le créateur de lui-même et son utilisateur. Comment la santé intervient-elle dans ce processus d’actualisation ? Comme référentiel. Être par lui-même, l’homme n’a donc aucun modèle à reproduire, donc aucune valeur de référence. Il lui reste donc à trouver en lui, dans son expression, le cautionnement nécessaire à toute tranquillité personnelle lui permettant d’agir sereinement. C’est l’office de la santé de lui permettre cela. La santé joue sur deux facteurs : les facultés et les capacités. Utiliser les facultés et recenser les capacités, et inversement, permet l’auto évaluation, et donc donne à l’homme la possibilité de découvrir son champ d’évolution. Être attentif à celle-ci, c’est définir le concept de santé personnelle active. C’est donc autant un moyen qu’une valeur étalonnant le fonctionnement naturel personnel.Comment sert-elle en médecine fonctionnelle ? Simplement en délivrant la volonté propre du patient à s’auto déterminer. C’est l’expression psychologique du bon rapport intelligent au sein du monde social et naturel.

Le critère de responsabilité individuelle : ce que chacun peut avoir par la guérison dans le cadre d’un acte de connaissance. 

La biologie considérée comme structure. Une structure est un ensemble d’éléments identifiables, dont la reconnaissance d’appartenance à un même ensemble tient à la nature particulière de leurs relations. Cette structure existe dans le temps par stabilisation des réactions biologiques par le but fonctionnel assigné à l’ensemble. Quand la structure est un organisme humain, les parties identifiables sont d’ordre chimique et la stabilisation est d’ordre physiologique par l’entremise des possibilités organiques. Enfin, le but fonctionnel est l’appréhension du monde phénoménal par la conscience, outil forgé par l’expression organique.

L’individu considéré comme une entité fonctionnelle.

 La réalité phénoménale exprimée au travers de la relation intra-active organisme/environnement est comprise au travers de la constitution de la personnalité structurée par le symbolisme culturel, créant ainsi la duplication de l’existence vivante par le fait de la conscience. C’est un acte spontané lié dans son degré d’approfondissement au fonctionnement biologique le sous-tendant. Plus on est proche de la réalité phénoménale, moins la signification est perçue dans le cadre d’un fonctionnement inconscient. C’est pour cela qu’une personne doit être considérée comme productrice de sens pour que sa conscience dirige ses comportements, aliénant ainsi le fonctionnement physiologique à sa conscience.

La responsabilité comportementale. 

Le comportement individuel est la représentation de l’implication de l’être personnel dans sa vie. Il n’est pas l’acte en lui-même, mais l’intention portée à cet acte. En cela, il relève de la conscience psychologique individuelle L’acte en soi est le fait d’une gestuelle précise, tout le contraire du comportement qui, lui, révèle une intention. Lorsque le comportement s’exprime, cela signifie une impossibilité de finir une gestation d’un acte à projeter. Le comportement est donc un appel d’information qui ne veut pas dire son nom. Il relève donc de l’autorité personnelle et justifie une vigilance intellectuelle de la part d’une personne qui génère un comportement. Cela définit la responsabilité comportementale.

La justification de l’existence au travers de la perception. 

Justifier l’existence, c’est admettre l’incertitude quant à la véracité de la perception. C’est en constatant l’évolution de la perception, tant extérieure qu’intérieure, que nous prenons conscience du degré d’évolution personnelle. Accordons à cette évolution un statut de fluidité concernant l’existence. L’acte d’entreprise se verra toujours repris jusqu’à l’aboutissement du sentiment de complétude entre l’existence et l’environnement, et cela, au travers de tous comportements et actes variés. C’est par cela qu’est perpétuellement démontré le fait qu’une personne existe.

La guérison : moyen d’obtention des responsabilités. 

La guérison est, après l’état dysfonctionnel, ressenti sentiment de liberté d’action. Agir, c’est prendre la responsabilité de son acte à titre individuel car l’acte succède à la réflexion, source d’inventivité face à une perception significative de l’environnement. L’explication de l’acte ne peut être faite que dans le cadre d’une compréhension dont les statuts sont dictés par les connaissances recensées par l’individu. La prise de responsabilité doit donc être la garantie des possibilités intrinsèques de la personne qui les assume ; cela ne peut être fait que lorsque l’individu se sent en pleine possession de lui-même. La guérison libère cette capacité.

La santé : conséquence du comportement responsable. 

La santé doit donc être l’état de pleines et entières possibilités d’une personne à être elle-même. Cela concerne aussi bien les facultés physiques que psychologiques. La perception étant à l’origine du comportement et l’acte un aboutissement d’une réflexion, la logique du fonctionnement humain est respectée. La santé devient donc l’état inconscient des facultés humaines d’une personne responsable. Cela représente l’expression harmonieuse du triptyque organisme/personnalité/environnement.

L’ouverture humaine dans la pratique clinique : ce que chacun peut avoir par la guérison. 

L’approche clinique de l’être humain ne doit pas se faire par des pratiques thérapeutiques cumulables. En effet, il ressort une unité d’existence de l’être humain par la nature de son sujet, aussi la pertinence clinique suppose une approche singulière de celui-ci qui exclue les multiples intervenants pour ne s’attacher qu’à la santé première du sujet.Chaque approche thérapeutique présuppose une réflexion sur une vision de la nature humaine. Cela parcellise le savoir et permet une élaboration technique de la thérapeutique. Lorsque nous appliquons ce principe en ayant à l’esprit une finalité à l’existence fonctionnelle humaine, nous déplaçons notre point d’observation jusqu’à faire de la nature humaine une parcelle plus globale du savoir, ce qui nous amène à réorganiser l’approche thérapeutique, non dans le cadre d’une normalisation des comportements individuels au sein d’un environnement culturel donné, mais plutôt dans le sens de l’épanouissement des comportements personnels dans le cadre des possibilités intrinsèques de l’être humain individuel. La technique devient secondaire à la perception médicale du fonctionnement humain.

L’acte thérapeutique systémique. 

L’acte thérapeutique qui devient acte médical est une action de contact organique liée à la faculté perceptive du praticien face aux possibilités fonctionnelles du patient. Le besoin médical est une demande d’assistance face à un sentiment d’incompréhension venant d’une nature humaine où ne peut pas être dissocié l’aspect biologique de l’aspect psychologique. Le médecin opère une normalisation fonctionnelle sur des valeurs de compréhension issues d’une réflexion sur la finalité biologique humaine adaptée à un environnement social. Le médecin est donc dépositaire du sens de la nature fonctionnelle humaine, c’est pour cela qu’il est disponible pour l’acte thérapeutique.

Le bien-être affectif du patient. 

Cela relève du sentiment ressenti par le patient, d’un bien-être compris dans son moi profond. Au-delà de la manifestation symptomatologique, il y a le champ affectif caractérisant toutes relations humaines. Entrer directement dans cet environnement, au sein de la relation médecin/patient, permet l’obtention progressive du confort psychologique du patient et permet le libre accès, par le médecin, aux ressources biologiques de l’organisme malade. Tout acte médical ne pourra être complet que si l’application thérapeutique se fait au travers de l’évolution personnelle du patient.

La satisfaction intellectuelle de l’individu d’être en lui-même. 

Le respect de la personnalité du patient amène de la part de celui-ci le confort intellectuel de participer à son évolution personnelle par la révélation de nouvelles possibilités dues à la libre émergence de ses facultés cognitives. Il y a dépassement de l’intérêt personnel par actualisation du présent perçu. Être en lui-même, lui confère de nouveau le pouvoir de sa propre vie par la stimulation psychique à l’exercer. La libération symptomatique et son corollaire, l’expansion psychologique, entraînent la conscience d’être, donc l’intégration aux flux de l’existence.

La modalité thérapeutique : soit le temps nécessaire à la révélation de la guérison.

La modalité thérapeutique définit le rythme d’application du traitement clinique. Le but thérapeutique n’intéresse en rien la personnalité du patient, mais seulement la nature biophysique de son existence. Le fondement matériel de cette existence naturelle est le substrat de sa mémoire existentielle. Il correspond par son degré de fonctionnalité au niveau d’intégration de cette mémoire. Être intégré à soi-même correspond au degré de connaissance de soi-même. Par ailleurs, il définit les facultés et les capacités d’expression individuelles. Celles-ci ne peuvent être révélées que par l’interaction de l’individuel dans le collectif. Dans ce cadre, à quoi correspond l’obtention d’une motilité rythmique organique ? Simplement, une norme naturelle de fonctionnement. Il est donc évident que plus rapidement, nous obtiendrons cette norme fonctionnelle, et plus vite une personnalité pourra s’exprimer et prendre sa place dans la communauté. Ainsi, le temps nécessaire dans l’application thérapeutique doit être le plus court possible. La modalité thérapeutique est enfermée dans la contrainte définie par le ratio normalisation sur dynamisme vital. Il s’agit donc d’une restauration de la santé et non d’une fabrication de la santé. Le temps nécessaire sera donc défini par la qualité de l’émergence fonctionnelle de la nature organique traitée. Le traitement est donc un traitement individualisé.

La rapidité du résultat escompté, le pouvoir de la vie et le réajustement fonctionnel, une opération en temps réel.

 La vie n’attend pas ! Que cela soit la perception de l’environnement ou celle des fonctions physiologiques émanant des complexes biologiques, nous nous apercevons qu’il s’agit plus d’un écoulement dont les variations d’intensité varient avec la complexité de la structure vivante observée. En aucun cas il n’y a fixité, c’est-à-dire absence de mouvement ou de fonctionnement. La médecine fonctionnelle permet un acte médical qui entre directement dans le comportement qui cautionne l’existence d’un être vivant. L’ouverture potentielle de la personnalité : le garant de la réhabilitation progressive du fonctionnement biologique. Réhabiliter le fonctionnement biologique, c’est permettre l’expression vivante de la finalité spirituelle de l’être humain. La personnalité réelle d’un individu ne peut éclore que lorsque celui-ci a parfaitement saisi, par sa pleine conscience, qu’elle ne pourra s’épanouir qu’au travers d’une constitution sociale dont il sera lui-même une des parties constituantes. La participation, par ses comportements sociaux, lui permet d’être guidé dans son expression propre par la finalité d’action qu’il s’est lui-même instituée. Cette orientation psychologique entraîne son fonctionnement biologique dans le sens d’une normalisation face à ses capacités potentiellement dévoilées.

L’acquis au service de l’inné : l’irréversibilité aux mains de la responsabilité individuelle.

L’irréversibilité du sens de l’éveil progressif des potentialités fonctionnelles d’un individu se détermine dans sa partie consciente au sein de l’acquisition de sa responsabilité individuelle. Le vécu d’une personne représente un ensemble d’expérience dont le récipiendaire est l’affectif de cette personne. Le sens donné par la responsabilité de soi-même permet l’agencement suivant un ordre défini par l’ambition psychologique de l’individu. Celui-ci, pour exprimer cette ambition, fait appel aux connaissances engendrées par le vécu et réveillées par les situations conflictuelles du présent. C’est la construction progressive de la puissance de réalisation que nous nommons volonté. Ainsi, l’inné pourra s’exprimer par l’entremise de l’acquis.

La conscience de la volonté.

La volonté devient consciente à partir du moment où les potentialités psychologiques se découvrent. Pour cette découverte, il faut une liberté fonctionnelle exprimée par le seul accord physiologique de l’organisme. N’oublions pas que seul l’expression génique dans sa globalité organique et par le truchement de ses régulations productives est à même de procurer les potentiels physiologiques permettant la conscience de soi. Ainsi, la fonction en temps réel de la physiologie organique, corrélée par l’émergence des qualités psychologiques, permet d’envisager une guérison rapide relayée par l’action consciente du sentiment d’agir.

L’effet thérapeutique : le rôle de la vitalité individuelle. 

A l’origine de l’effet thérapeutique il y a la libération organique du cerveau lui permettant d’assurer exactement son rôle dans le respect de ses facultés. Le cerveau est un organe à part au sein de l’organisme. Ses capacités sont inhérentes à son fonctionnement intrinsèque. À la différence d’autres organes qui doivent leur capacité biologique à leur constitution physico-chimique, c’est son propre fonctionnement que régit le cerveau. Alors que l’ensemble du reste de l’organisme est, lui, régi par des contraintes physiologiques, le cerveau est soumis à la qualité physico-chimique de ses constituants.

En résumé, 
l’ensemble organique, excepté le cerveau, est soumis aux lois de l’utilisation, le cerveau lui, est soumis aux lois de l’état de réalité physique. Il est donc œuvre du temps, constitution systémique d’espace, d’organisation et de chronologie. Ce sont les schémas comportementaux qui commandent à l’organisme et ce sont les sensations qui commandent aux fonctions. Le mécanisme biologique quant à lui commande l’information. L’effet thérapeutique n’est qu’un effet relatif au retour de la norme fonctionnelle dans le respect de la mémoire constitutive biologique qui la fait vivre. La mémoire étant l’émanation d’un temps passé constitué, il y aura alors actualisation des conditions présentes à l’intégration de l’expérience. Le facteur stochastique représenté par l’organisme peut alors promouvoir de nouvelles conditions psychophysiologiques pour un projet d’acquisition personnelle. Nous sommes bien là dans une logique d’individuation physico-chimique à composante virtuelle par le biais de facultés psychologiques émergentes. Par conséquent, l’effet thérapeutique ne pallie pas, ne corrige pas, mais autorise par libération des contraintes non respectueuses de l’archétype fonctionnel biologique.

Bénéfices escomptés. 

L’installation de la micro-gravité dans le fonctionnement organique est la condition physiologique première nécessaire au départ de la normalisation fonctionnelle. La force physique qui détermine le fonctionnement de toutes les autres est l’attraction universelle. L’installation de la micro-gravité, c’est-à-dire l’apesanteur, dans l’environnement extra-cellulaire immédiat, permet un fonctionnement chimique optimum par le fait de la réduction de l’influence mécanique sur les échanges cellulaires. Puisque le fonctionnement métabolique cellulaire se fait à l’échelon particulaire, il était donc nécessaire d’instaurer un environnement mécaniquement neutre au niveau du compartiment extra-cellulaire. Cela ne pouvait se faire qu’au travers d’une organisation corporelle macroscopique.

La normalisation de la contrainte osseuse : la réhabilitation du pouvoir biologique du tissu osseux. 

La contrainte osseuse est le fait d’une fonction physiologique d’utilisation de levier osseux. La continuité du tissu cellulaire au travers de forme histologiques différenciées permet d’assigner pour chaque fonction une forme et une densité particulière à l’organe ainsi défini. Le tissu osseux devient donc, sur le plan organique, l’entité fonctionnelle par lequel l’accomplissement de la finalité du type biologique demeure possible. En effet, l’action comportementale nécessite un support squelettique pour l’action musculaire dans le cadre d’une intention de réalisation personnelle, hors de toutes les influences directes du milieu environnant.

Le phénomène d’équilibration du métabolisme primordial de l’ion calcium. 

L’ion calcium est le médiateur métabolique universel de l’organisme. Sa présence dans toutes les fonctions physiologiques cellulaires détermine une obligation de disponibilité d’ion calcium dans l’environnement biologique des cellules organiques. Le tissu osseux est le réservoir calcique du corps, allié aux règles économiques d’échange stipulant l’économie d’énergie pour une fonction ; il devenait donc nécessaire d’équilibrer le rôle mécanique et le rôle métabolique du tissu osseux dans une fonction supérieure d’harmonisation d’utilisation.

L’accessibilité fonctionnelle du tissu spongieux : l’exploitation libre de cellules multipotentielles.

 Le tissu spongieux est la partie du tissu osseux où se trouvent les cellules multipotentielles responsables des lignées cellulaires composant les systèmes hématopoïétique et lymphoïde. Il est donc important que la contrainte osseuse approuve l’exploitation libre des cellules souches par la libre circulation des facteurs les influençant, sous peine de déséquilibrer la constitution du système sanguin et immunitaire par une contrainte mécanique en désaccord avec les facultés métaboliques de ces systèmes. L’accessibilité fonctionnelle est donc un concept exprimant l’harmonie de la fonction mécanique du tissu spongieux avec ses propriétés métaboliques.

L’utilisation des circuits fonctionnels de réajustement biologique. 

Le réajustement biologique est le système d’homéostasie physiologique. Maintenir les valeurs biologiques optimales pour les fonctionnements d’un organisme est une des caractéristiques fonctionnelles fondamentales de tout être vivant. Pour l’être humain, les circuits fonctionnels sont d’ordre nerveux et hormonaux. Les vecteurs utilisés sont donc le système nerveux et le système circulatoire. Pour que l’utilisation de ce système soit purement physiologique, il faut que disparaissent toutes contraintes mécaniques pouvant avoir une influence non intégrée dans le fonctionnement général de l’organisme. Ainsi, toutes actions chimiques, réactions fonctionnelles du corps, peuvent s’exprimer au travers d’une organisation physiologique.

La disponibilité mentale, source de la création équilibrée du comportement individuel. 

La création n’intervient que dans l’expression des moyens de la réaction biologique, que cela soit sur le plan comportemental, raison sociale, ou sur le plan des possibilités fonctionnelles de l’organisme, perceptions affectives. Être disponible mentalement est donc le corollaire psychologique d’une efficacité sociale et de son intégration harmonieuse dans l’environnement immédiat de l’individu. Nous parlerons alors de l’état équilibré du comportement individuel.

Les conséquences personnelles résultat de l’acte thérapeutique : la guérison en tant qu’être guéri. 

Elles sont d’ordre psychologique. Il ne s’agit ni de changement ni de transformation de la personnalité, mais de l’ouverture à de nouveaux percepts. Les facultés psychiques d’une nature humaine sont gouvernées par l’attention consciente. Cela correspond à la capacité intrinsèque fonctionnelle de disponibilité psychique. Le libre fonctionnement psychologique crée les perceptions intellectuelles à l’origine de la réflexion. Une pensée ne peut s’accomplir que dans le cadre perceptif. Une action ne peut se commander que par un but dont la libre réflexion a généré la décision. S’ouvrir aux nouvelles sensations ne relève pas du fonctionnement psychique, mais du seul fonctionnement organique. La non-perception engendre l’émotion, c’est la condition première au libre développement des sensations, facteur de croissance du champ métabolique cellulaire. Cette idée sera développée dans le chapitre consacré au but thérapeutique.
L’émotion ne rentre dans le cadre psychique que dans l’utilisation motivée des sensations. Les conséquences personnelles sont donc attribuées au seul bénéfice de l’évolution de la personnalité. Sa constitution intellectuelle en fait une réalité objective pouvant donc traiter efficacement l’information donnée par la connaissance. La norme fonctionnelle ou archétype n’a que pour objet le cautionnement optimum des facultés personnelles pour le champ d’opérationnalité demandé par la constitution interactive de la nature humaine dans son environnement. Quant aux capacités, elles sont de fait puisque découlant de leur utilisation. Chaque personne traitée se voit donc réintégrer dans sa potentialité activée par son intégration présente par la conscience de ses facultés.

Le phénomène indirect de dynamisation individuelle : la tendance à l’optimisation fonctionnelle. 

La relation crâne/cerveau : un choix calculé. Un choix calculé parce qu’il est nécessaire pour un acte global d’être au lieu d’optimalisation du système vivant tout en étant dans le prolongement de la structure virtuelle que représente la personnalité du patient. Ce lieu à un nom, le cerveau et une signification de fait. C’est l’endroit où se situe l’interface de la sensation et de la perception et son corollaire, la matière et la conscience. Le seul aspect biologique du cerveau qui vient en surface corporelle par le lien sensoriel est la relation mécanique peau/crâne/ méninges/cerveau par le biais du système neurovasculaire.

Le constat génétique cérébral : 

un potentiel dynamique. La très faible participation des gènes dans la constitution du cerveau au profit de la multiplication des connexions nous amène à une réflexion sur le potentiel du cerveau. La réaction immédiate est d’accorder à cette plasticité cérébrale la matérialisation d’un dynamisme d’action. En effet, chaque synapse amène une précision physiologique et son corollaire, le raffinement dans l’utilisation des ressources métaboliques de l’organisme. Nous pouvons donc parler d’un potentiel fonctionnel dynamique dans le cadre de l’évolution des possibilités fonctionnelles du cerveau.

L’intégration fonctionnelle : 

la multiplication des forces. L’intégration fonctionnelle est un mode d’expression de l’organisation du vivant. Le statut de fonctionnement permet de classer en niveaux d’action l’ensemble des possibilités comportementales d’un système. Cette apparente hiérarchie est en réalité une facilité d’utilisation pour l’organisation de pouvoir choisir économiquement l’exact moyen face à une stimulation reconnue comme stimulante. La multiplication des forces est donc la faculté d’adéquation entre la projection d’une action et sa réalisation, ce qui permet l’efficacité, valeur de force de la réussite.

La vitalité biologique : 

vecteur de la pensée. La vitalité biologique est une référence en soi, car la conscience de la dualité du corps avec l’esprit amène simplement à penser que l’optimisation du fonctionnement corporel ne dépend que de l’intérêt porté à la finalité de l’existence. La conscience du but de cette existence n’est permise que par le moyen de la connaissance qui nous est offerte. Or, cette culture est de même nature que la substance de la personnalité. Ainsi, toute création de connaissance sert la culture comme la connaissance stimule à être. La vitalité biologique peut ainsi en donner le sentiment.

Le caractère spécifique de l’auto-guérison : la guérison se fait aux dépens de la pathologie. 

Le mécanisme d’exactitude spécifique est le concept résolutoire dans la médecine fonctionnelle, il va s’appliquer à l’ensemble des processus biologiques. La finalité du devoir humain : une donnée biologique. Le devoir humain amène à la notion de valeur morale du comportement individuel. Dans l’analyse de l’organisation de l’être humain se discerne une aptitude cognitive de l’existence. Toute origine du comportement recèle une vision symbolique comme point de départ et toute réalisation due au comportement amène à une signification symbolique. Que le symbolisme soit créé ou révélé, il n’en demeure pas moins l’expression typique de l’acte humain, surtout quand on le rattache au fait de l’organisation des structures cognitives qui sont le fait significatif du niveau d’évolution biologique de l’être humain.

L’unité de l’organisme :

 la mémoire des possibles. L’unité de l’organisme est due au renvoi systématique de l’action dans le domaine de sa réalisation, c’est-à-dire la constitution de moyens permettant son existence. C’est pourquoi l’organisme humain est avant tout un instrument d’adaptation au milieu pour servir la connaissance car le but des comportements est l’expression d’une création psychique. Réaliser une idée ne peut se faire que par la matérialisation des moyens qui serviraient cette idée par le fait d’être utilisés. Un organisme humain peut tout exprimer car il peut tout matérialiser par la puissance de son intelligence. Cela nécessite la présence à chaque instant de toutes les fonctions physiologiques.

Le pouvoir fonctionnel des cellules : 

l’action concrète. La cellule est une entité libre et autonome dans son projet. Cependant, elle ne peut exister qu’au travers de son environnement sur lequel elle n’a aucune prise, car elle ne vit que l’instant. Sa réalisation est l’autonomie d’elle-même par la fidélité à ses structures génétiques. Sa finalité est individuelle, car elle ne peut pas saisir la virtualité de son existence au sein d’un ensemble de phénomènes. C’est pour cela qu’elle agit. C’est la définition de l’action concrète. La conception génétique individuelle ou la fonction au service de la pérennité structurelle biologique.
Un être humain est le résultat d’une conception dont le support est la transcription génétique d’un potentiel fonctionnel de deux personnes : les parents géniteurs. Suivre le fonctionnement idéal d’un être nous amène à l’évolution personnelle. La dépossession de soi qui en résulte permet la facilité d’action comportementales pour l’expression de cet idéal, mais, en contrepartie, spécialise l’individu à la seule fonction de sa réalisation, d’où la nécessaire création d’un comportement qui permette, par le rapprochement singulier de deux êtres, la conception d’un nouvel être pour pérenniser l’être humain et sa fonction symbolique, source du champ social.

Les indications thérapeutiques : 

tout handicap individuel. La sémiologie correspond à toute perte subjective de santé et elle n’est pas inhérente aux conditions d’émergence des symptômes. Le triptyque environnement/personnalité/organisme renvoie à la responsabilité consciente de chaque individu pour tout acte comportemental. Dès lors que l’on remplace l’autonomie dans un schéma d’évolution personnelle, la référence en matière de santé va être la perception thérapeutique sur l’autonomie biologique. En effet, la conscience de la réussite personnelle se fait au travers de la sensation physique de son corps. Il devient donc nécessaire, pour le praticien, de comprendre toutes variations des fonctionnements biologiques, physiologiques, pouvant entraîner une altération des capacités physiques aboutissant à une perception fausse de l’environnement réel du patient.

 1 La symptomatologie correspondant à toute dysfonction organique corporelle. La responsabilité individuelle renvoie à la conscience subjective de tout symptôme organique. Le fait qu’une altération organique ait pour cause une origine psychoaffective antérieure révélée au présent par la relation interactive environnement/organisme, reliée à une nécessité d’action personnelle pour un but futur, met le symptôme au premier rang de la communication médecin/patient. Ainsi, tout symptôme d’altération de la fonction biologique au travers des fonctionnements physiologiques et dans la limite des circonstances d’apparition mentionnées antérieurement, sera une indication clinique de l’exercice de la médecine fonctionnelle.

  2 Le handicap fonctionnel réversible acquis. Il s’agit d’une perturbation fonctionnelle dans la cohérence que représente l’agrégat des fonctions d’un organisme. Qu’il soit déterminé génétiquement ou non n’intéresse que les moyens d’expression de ce handicap ! Toute évolution personnelle se réfère à la qualité du comportement que veut exprimer toute personnalité au sein de son environnement. Aucun comportement normal n’existe statistiquement défini. Le critère de spécificité de chacun est sur le plan biologique. Il définit la stature qu’une identité personnelle exprimera. Ainsi, tout handicap fonctionnel personnel est réversible dans le cadre d’une évolution personnelle au profit d’une union de soi avec l’environnement social.

Les contres indications cliniques : 

l’engagement d’un pronostic vital à très court terme. La notion de contre-indication est liée aux circonstances d’apparition des problèmes de santé. La nature des problèmes de santé dépend étroitement des circonstances d’apparition. Au plus le sens de l’évolution individuelle est éloigné du comportement, au plus les circonstances d’apparition du problème sont sévères dans leurs conséquences. Aussi, il existe un seuil limite au-delà duquel tout problème de santé amenant la destruction partielle ou totale d’une partie d’un organisme, nécessitant une assistance médicale technique d’urgence pour la sauvegarde biologique, est une contre-indication majeure à l’exercice de la médecine fonctionnelle.

Les contre-indications cliniques réelles. 

L’intoxication, les traumatismes avec solution de continuité biologique, les infections avec foyers ouverts, les comportements organiques aberrants avec circonstance d’apparition brutale entraînant un pronostic vital immédiat.