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Conscience humaine versus conscience d’esprit

Le point de départ de notre interrogation sur la réalité d’une conscience humaine se fait au travers de la prise en compte d’une origine à la naissance de toute stratégie comportementale du vivant. Pour ce qui nous occupe ici, le vivant prend forme au travers de la constitution de l’être humain. Notre observation ne questionne pas la vie dans son sens absolu, mais la vie dans un sens relatif au contexte de son évolution humaine individuelle. Dans ce sens, la vie d’un être humain commence à partir du moment où une individualité humaine s’articule avec le contexte du développement de sa constitution. Ce moment devient acte de conception au monde biologique. En toute logique, un intérêt supérieur de lui-même se fait jour au travers de son cerveau, celui d’un être humain qui se met à fonctionner d’une façon autonome. Ceci lui permet de considérer l’ensemble de son environnement, ainsi que les répercussions sur sa personne, au travers des interactions faites avec lui. C’est donc de la vie qu’un fonctionnement humain s’instaure par le biais du fonctionnement d’un cerveau. La finalité de ce processus est de promouvoir les conditions idéales de l’accession à la maturité de ses moyens d’existence en tant qu’être humain. Le premier des commandements, à cette existence, consiste à instaurer une conscience psychique face au jeu d’interaction d’un être humain avec son environnement d’évolution. De cette conscience psychique nait la reconnaissance de soi comme instance particulière, et singulière, d’être récipiendaire de l’ensemble des actes et des comportements d’une vie relationnelle, avec soi comme avec l’environnement.

Le fonctionnement humain devient ainsi très rapidement, l’exercice normal d’un « connais-toi toi-même », dont le but est de satisfaire correctement les intérêts d’une constitution en croissance, celle d’être humain dans un contexte de vie relationnelle. Ceci nous amène au transfert conscient, d’une réalité humaine qui commence, pour soi, par une conscience individuelle. Celle de satisfaire à l’avantage supérieur de soi-même en servant l’expression des besoins d’un corps physique, transfuge des moyens d’un esprit conscient. L’ensemble de ce qui régit ces besoins est rythmé par les chronologies de chaque comportement, dont une conscience personnelle en assume les manifestations. C’est donc ainsi, dans l’évolution vitale d’un humain en développement, que s’exprime un fonctionnement dont la finalité est de respecter la mise à jour d’une conscience humaine. Cette mise à jour, se fait au travers d’une intégrité des moyens constitutifs d’une vie individualisée par un corps physique. La conscience humaine, omniprésente à soi-même, particularise les intentions d’un présent du corps sans cesse renouvelé. C’est par le présent, symbolisé pour un être vivant comme l’être humain par la conscience, individualisé de l’espèce par un corps physique, que s’incarne la conscience humaine d’une existence. Cela impose au fonctionnement humain le cadre d’un système ouvert, dont l’objectif est de maintenir un équilibre personnel au travers des flux réguliers de sa constitution expressive.

Cette constitution, a pour nature les plus petites structures reproductrices d’elle-même, c’est-à-dire existantes pour une pérennité de la constitution humaine, et dont l’observation physiologique nous fait reconnaître l’expression d’un génome humain. En toute logique, les intentions présentes d’un vécu, relient une conscience humaine à un corps physique et sont les plus petites actions discernables dans un fonctionnement humain. Celui-ci tiendra alors lieu d’un système ouvert, par le jeu itératif de son renouvellement évolutif permanent. Là aussi, l’observation physiologique nous fait remarquer la coïncidence entre la manifestation d’un fonctionnement humain et l’expression apériodique des structures de l’ADN cellulaire d’une organisation biologique. Il existe donc bien une expression potentielle, naturelle et parfaite, sinon escomptée, d’un génome de vie, dont un fonctionnement en représente la manifestation la plus juste dans une conscience humaine. Induire la restauration ou la pérennité de l’intégrité fonctionnelle d’un fonctionnement humain, représente le rôle fondamental, par sa fonction première, de l’existence d’une conscience humaine.

Pour lever toute ambiguïté sur la finalité de ce fonctionnement, il faut lui accorder tous les moyens de se restaurer et de se pérenniser. Il faut en conséquence engager la totalité des éléments le constituant. Le fonctionnement humain coïncide avec l’expression authentique et native d’un génome de vie physique ouvert par ses interactions avec son milieu. Ces deux acceptions ne font qu’une, alors il nous faut faire intervenir les intentions premières qui caractérisent le présent d’une vie dans une vie vécue. La juxtaposition d’un fonctionnement humain avec une conscience humaine, par la constitution d’un corps physique différencié, se trouve légitimée par le rôle d’un tiers en la personne d’un profil de soi-même lui-même différencié de tout autre. Ainsi par cette prise de conscience, nous pouvons préciser ce que sont les intentions du présent, celles qui font avancer la chronologie temporelle d’une personnalité.

Ce que nous comprenons maintenant, c’est que le rôle du traitement de l’information ne peut être tenu que par le système nerveux. Sa nature électro-chimique nous permet d’établir une jonction entre la nature biochimique de l’organisme vivant et la nature électromagnétique du médium des informations à traiter. C’est dans la reconnaissance des données prêtant aux concours d’une fabrication de l’information, que nous découvrirons le processus d’un système ouvert sur les environnements, interne et externe, d’un corps physique. C’est donc par le rôle du système nerveux dans le traitement des informations, qu’un profil de vie se constitue en profil de soi. Cet espace de travail est à l’origine de la création des comportements épigénétiques, responsables des influences régulatrices de l’expression génétique, transmises par hérédité ou acquises par une pression sélective de l’environnement. Il faut bien comprendre que ceci s’opère, pour un cadre bien défini, lors d’une émergence spontanée et non contrariée d’une expression génétique indifférenciée. Celle-ci est pilotée naturellement par une conscience vitale, celle qui est en conséquence propre à la vie sous la forme d’une conscience d’esprit.

Si nous suivons bien ce raisonnement, un médium doit être trouvé, qui relie simultanément une conscience humaine et un profil de soi-même, en accord avec les possibilités d’une vie omnipotente. Ce médium, c’est l’imagination de soi. Comment se construit cette imagination ? En donnant une réalité au profil du soi. Nous nous rapprochons de ce qu’une vie libre de toutes contraintes ferait potentiellement de cette gouvernance. Par ailleurs, nous trouvons alors un profil de soi composant avec toutes les règles de comportement, telles qu’elles ont été vécues dans le système ouvert. Seuls les codes du milieu local au milieu global sont acceptés par la hiérarchie qui sied au traitement des informations. La conscience de soi par holosens (la réunion de l’ensemble des données intéroceptives et extéroceptives apportées par les organes des sens internes et externes), relève d’une confrontation entre la conscience humaine et la conscience d’esprit. Le soi intégral est défini par la nature complète d’une configuration particulière de soi qui peut rejoindre l’esprit. Ceci est établi grâce aux données d’une conscience de soi, que nous qualifions d’holosens, c’est-à-dire la réunion d’un ensemble complet d’information qui font sens, pour une conscience évolutionnaire. Cela devient la réelle identité humaine pour cette conscience, qui est alors totalement humaine. Elle intègre ainsi parfaitement, le fonctionnement d’un esprit conscient. L’esprit conscient est la véritable âme d’un être humain, lorsqu’elle passe par une imagination personnelle pour sa production. En effet, une conscience humaine ne s’entend qu’en regard d’une conscience d’esprit escomptée. Par conséquent, elle en devient la substance, par la nature essentielle d’une vie physique dont l’esprit potentiel est représenté par la progression autonome d’un fonctionnement humain vers la conscience de sa nature.

Nous devons maintenant établir une jonction entre un génome vital et une conscience d’esprit. Par ailleurs, il est assez facile de comprendre pourquoi les humains ont mis en place un système de mesure physique universel. De plus, il existe un rapprochement possible, entre des mesures physiques, étalonnées sur des cycles de fréquences électromagnétiques, et la nature électromagnétique des atomes constituant les biomolécules dont l’ADN. Le fonctionnement électrique du système nerveux issu des flux constitutifs de sa biochimie nous entraîne vers le corps dématérialisé d’un esprit indépendant dont la caution serait équivalente à la nature énergétique de ses constituants physiques. C’est bien grâce à la constitution d’un soi intégral que se reflète la constitution d’une conscience humaine au travers d’une conscience d’esprit. La conscience humaine nous dirige vers une conscience plus générale, universelle, qui reflète l’ensemble de l’intégration physique des constituants humains d’un être vital, l’esprit conscient. Sans cause bien réelle, la potentialité d’un esprit conscient n’est véritablement accessible que par l’attention que l’on porte à la révélation d’une conscience humaine, qui en devient alors le socle évolutionnaire de sa complète réalisation.

Si nous voulons rester pragmatiques, la conscience humaine peut parfaitement satisfaire le niveau personnel et ne pas engager l’esprit personnel vers un chemin évolutionnaire. Mais, la métaphysique d’une conscience universalisée par l’esprit est l’objectif reconnu de l’existence d’informations vitales potentialisées par un génome. Aussi, avons-nous le choix ? Pour qui manque de conscience sociale, oui ce choix existe de rester dépendant d’un système fermé. Cette fermeture se fait par un environnement qui ne sera plus naturel, mais en revanche artificiel par les moyens numériques dont l’environnement social se dote. Parce qu’il existe un système fermé et artificiel, dont les procédés digitaux nous conduisent vers l’invention technologique d’un Métavers, il nous faut faire un choix. Le Métavers, entité informatique par excellence, vise à capter l’identité holosens constituée par la personne, pour la contrôler. Alors, ce n’est pas précisément une identité holosens, car celle-ci relève du naturel, mais une identité de type holosens, faite avec les moyens numériques en relation avec les caractéristiques biométriques et comportementales individuelles. Le Métavers informatique s’avère être le piège social parfait, pour un contrôle total de la population par une gouvernance politique, sous des aspects ludiques et conviviaux. Voilà la raison première, qui devrait inciter tout être humain responsable à étudier sérieusement la démarche métaphysique de l’homme. Non pas comme une curiosité intellectuelle, mais comme la continuité logique d’une prise de responsabilité vitale, la réappropriation du sens d’une vie.