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De quel ancrage conscient parle-t-on ?

Les catégories de l’esprit humain dans leurs acceptations d’inconscient, de subconscient et de conscient, n’intéressent que l’expérience sensorielle de l’existence. Elles renvoient à l’abstraction du monde comme source des modes discrets de la relation d’espace-temps. Elles sont donc en accord avec une attribution des propriétés physiques à l’expérience sensorielle, au travers de la quantification d’une mesure de leurs états discrets d’énergie. Ici règne en maître la connaissance d’une science que l’on nomme physique quantique. Malheureusement cette science n’aborde l’existence humaine que par l’aspect quantifié des actions là où une connaissance humaine a une nécessité de connaître l’aspect qualitatif de ses comportements dans le monde. En humanologie nous priorisons cet aspect qualitatif sur l’aspect quantitatif, ce qui permet de nous absoudre de la problématique sur la question de la mesure que nous laisserons en suspend. Intéressons-nous au processus qualitatif et nous verrons alors surgir naturellement la résolution du problème de la mesure quantique dans la physique des actions.

Les conditions de l’appellation individuelle naissent du passage ontologique à l’être, ce qui fait de son contexte qualifié de néant, une source d’actions humaines. Rester dans le statut individuel tel que l’on nomme une personne, c’est faire le lit à l’individualisme d’un moi psychologique. De ce manque de discernement apparait une absence de sens, dont la philosophie utilitariste comble le vide par l’action de faire émerger des technologies de transfert. Dans cette approche le principal défaut tient à la qualité d’asservissement du désir humain par l’objet technologique. En effet chaque technologie tire son efficacité du mode mimétique d’une faculté ou d’une capacité humaine, son point oméga étant aujourd’hui la technologie informatique d’intelligence artificielle, et demain surement d’une conscience artificielle. Nulle autre possibilité de s’y soustraire, car de toutes les technologies, nous voyons dériver des principes d’organisation sociale, ce qui échappe à l’individu lui-même puisqu’il n’existe pas en tant que personne, sauf à lui faire intégrer une collectivité que l’on fait valoir.

Mais à l’échelle personnelle, rompre avec le concept d’individu permet à l’être de se constituer dans un processus d’individuation des dimensions psychiques d’un Univers, dont on révèle les propriétés physiques d’espace-temps qui sont sources de manifestations au travers d’un corps universel. De celui-ci naît un fonctionnement humain, dont le produit conscient délivre la connaissance de soi et des lois qui gouvernent l’exercice universel. S’ouvre alors la connaissance intime de ce qui anime véritablement les existences universelles. C’est de cette source d’inspiration que jaillit tous les contextes des savoirs, dont les différents états conscients en manifestent des potentiels d’action. Ce n’est qu’à ce titre qu’une personne peut développer une maîtrise de soi qui puisse lui permettre d’accompagner sereinement le développement sociétal des applications technologiques, dont les principes ne peuvent gouverner que par l’action politique d’une volonté représentée par autrui. Soyons clair, de la statistique à la probabilité, une gouvernance par les données n’est jamais efficiente pour concevoir une liberté individuelle, car elle ne peut traiter l’aspect qualitatif d’une personne par ses aspects quantitatifs sauf à vouloir le contrôler.

Pour l’expérience de chacun, le lieu où l’on vit correspond à un contexte à n-dimension. Pour une dimension zéro nous sommes dans l’absence d’une présence, ce qui rend toute question sur la liberté de mouvement impossible par absence de champ de manifestation. Nous vivons dans une dimension quatre avec trois dimensions d’espace et une dimension de temps. Par la possibilité donnée à l’être humain de pratiquer autant de dimensions qu’il veut par son imaginaire, nous pouvons escompter la naissance d’un statut de multi-dimensionnalités dans le potentiel de réalisation d’un imaginaire psychique. Alors question, dans quel monde dimensionnel vit l’être humain ? Il serait donc plus juste de préciser que l’activité psychique mène potentiellement à des mondes multi-dimensionnels. Pour être plus précis nous parlons ici de dimensions physiques et de mondes psychiques, ce qui permet l’accès à un espace à hyper-dimensionnel et un temps à n-informations (sachant que nous acceptons ici dans l’expérience, la relation entre le temps et l’espace ce qui relève du factuel).

Il faut accepter que la sensibilité soit la condition essentielle de la perception. Pour percevoir, il faut pouvoir identifier ce qui est le produit d’une formulation par le langage verbal. L’organisation naturelle est le produit d’une fonction sensible appliquée dans la perception physique d’un monde, quelque soit ses dimensions, au moyen des densités matérielles. Ce qui définit la forme circonscrite d’une organisation sont en première expression les fonctions issues d’un niveau de conscience. Celui-ci est obtenu par l’intégration fonctionnelle des éléments d’un monde dimensionnel, identifié par le produit de l’activité psychique. Nous ne serons pas surpris de retrouver ici un caractère de puissance pour mesurer la capacité de navigation consciente entre différents mondes possibles, suivant les dimensions choisies pour cette navigation. Mais celle-ci n’est possible que sans altération de la personnalité, car elle se situe au niveau d’une indépendance atteint par l’esprit conscient. C’est donc à la construction verbale que nous devons la qualité d’indépendance de l’esprit, qui devient alors un véritable véhicule de transport conscient.

L’être dans la formulation de l’être humain, n’est donc pas définit comme une structure mais comme la fonction du présent d’un temps. L’acte d’indépendance n’est donc pas l’affaire de la personnalité mais plutôt d’un esprit, lorsque celui-ci devient la signature d’un présent, ce qui s’observe par la présence personnelle. Ce sont les fonctions de l’organisation naturelle par l’organisme, qui définissent les propriétés physiques d’un corps dimensionnel. Il y a donc toute raison de penser qu’à chaque dimension, correspond un état physique. De ces propriétés nous pouvons déduire les différentes classes de matière composant un corps, et ceci grâce à leurs indices de densité en informations. C’est à partir de celle-ci que peut s’installer la mesure d’une harmonique fonctionnelle, en fonction de la référence consciente que l’esprit utilise.

Le monde dimensionnel étant défini, il peut donner la possibilité d’une perception de l’environnement d’un monde servant ainsi de modèle d’appréhension des différents mondes existants, donnés par l’activité psychique. Lorsqu’un esprit devient indépendant, c’est à la personnalité que revient le devoir d’être identifiée par le savoir ainsi conçu. En ce sens l’état civil en devient son attribut personnel. Nous pouvons maintenant passer à l’identification des propriétés physiques, ce qui nous permet de qualifier les produits de perception. N’oublions pas que l’obtention par l’esprit d’un corps physique est sous-tendue à la précision obtenue dans la perception d’un monde dans lequel une conscience porte son attention. Cela nécessite l’identification complète du contexte dans lequel un corps physique se trouve. Il nous faut donc interroger ce qu’est le facteur d’attention d’une conscience.

Un ancrage perceptif de la conscience permet aux informations une communication sous la forme d’actes fonctionnels, dont la manifestation constitue un fonctionnement humain à l’origine du développement des propriétés physiques qui font du corps une réalité individualisée et centrée. Donc la conscience peut avoir un ancrage perceptif par le biais d’un fonctionnement humain qui en produit un esprit de compréhension. Mais la vérité est liée à la justesse d’un raisonnement qui rapporte une vérité au temps et plus précisément au temps manquant d’un présent à un autre présent du passé, il s’agit donc d’un effort de chronologie inverse pour justifier l’introspection consciente. La conséquence en est qu’une réalité consciente est la connaissance d’un contexte où s’exprime des actes, et non la connaissance de l’acte lui-même. C’est ainsi que l’acte est acte de conscience, donc l’expression d’une conscience dans un moment présent qui en est son contexte.

Se pose alors la question de savoir si la conscience n’est pas de la matière invisible dans notre dimension, comme peut l’être la matière noire dans le modèle cosmologique. Une non-observation matérielle n’est pas une absence de présence et a fortiori lorsque que l’on constate des effets sur un contexte. L’excès de gravité que l’on constate avec la matière noire en cosmologie, correspond analogiquement avec les conséquences d’un apport conscient sur une structure du langage, elle en révèle une cohérence contextuelle grâce au sens. Alors dans l’affirmative de cette nature invisible, une conscience structurelle faite uniquement de quantités d’action agit-elle au travers de notre être ? Si c’est le cas, alors ce que nous appelons métaphysique n’est pas autre chose qu’une nature physique dont l’être à la charge d’en manifester les propriétés. Les vertus de sens que note un discernement de l’esprit, en deviennent des interprétations qui sont des informations qui alimentent un fonctionnement humain à l’origine d’une constitution corporelle réalisée par une gravité apportée par le sens conscient.

C’est à ce moment précis que l’esprit perd sa capacité individuelle, lors de la transmission de cette faculté de cohérence au développement d’un fonctionnement humain, lui-même à l’origine de la constitution corporelle. L’assimilation du contexte par l’esprit permet à la conscience de se défaire d’un contexte, au profit d’un investissement dans les actes de ses états. C’est pourquoi l’indépendance du corps devient naissante au travers du reflet d’une classe dimensionnelle, celle-ci octroyée par les propriétés physiques du langage à concevoir un monde imaginé par la sphère psychique individuelle. L’esprit devient ainsi une construction ouverte dans la relation, indépendante de la connexion à une conscience, ce qui lui permet d’être le canal de l’expression inconsciente des comportements d’un imaginaire à communiquer. Se trouve alors projetée dans la conception du langage une illusion physique de soi, condition essentielle de la possible révélation d’une causalité libre de toute influence à l’origine d’une organisation matérielle.

La signification réelle de cette interprétation est que l’acte, dans l’expression simplifiée d’une quantité d’action, se trouve être de nature consciente. La conscience acquière donc de ce fait le statut d’indépendance, lui conférant de facto une rupture totale avec tout contexte, mais devenant à son tour productrice de contextes. Nous avons ainsi un corps physique qui devient l’expression complète d’une nature consciente d’un environnement, qu’elle contribue à ordonner au travers d’un fonctionnement humain responsable des propriétés physiques de ce corps. Reste à rendre compte de la nature visible de celui-ci, que l’on peut attribuer au choix psychique de la dimension compatible avec l’environnement naturel d’une vie terrestre. L’intégration fonctionnelle d’une matière consciente va ainsi prendre place au travers d’une polarité d’interaction, dont la manifestation fonctionnelle est portée par le processus chimique d’un organisme corporel. C’est ainsi qu’au niveau bio-chimique un courant électrique se trouve généré pour être potentiellement porteur d’informations, définissant ainsi les fréquences dimensionnelles qui en font un corps physique. Cette inscription définit un système autoadaptatif face à l’environnement d’une vie naturelle.