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Être humain, un point de bascule vers tous les possibles ? Part 1

Cette question doit être posée, car c’est de sa réponse que nous pourrons penser une sauvegarde de l’humain, face à la puissance technologique vers sa course à l’autonomie. Être ou ne pas être est une question incomplète, car ce qu’il faut interroger, c’est être humain ou ne pas être humain, telle est la vraie question. La réponse, que tout bon humanologue donne, est qu’il faut être humain si et seulement si, nous sommes prêts à actionner, d’une façon conjuguée, l’intelligence et la conscience d’état. L’union de tout ce qui peut être connu par la vie de soi est chose possible à penser, mais surtout à réaliser, si nous accordons le champ ouvert à toute réflexion. Enfin, cette union de tout par la vie humaine est ce qui précède le point de bascule conscient, manifesté par l’être humain pour tous les possibles que la vie procure.

Dans le domaine d’une humanologie, un champ de pensée ouvert peut s’établir métaphoriquement comme suit ; en imaginant que nous prenions l’inverse d’une sphère, nous poserions ce qu’on appelle un « point infini ». Qu’en est-il de celui-ci ? C’est un point dont la position définit la possibilité d’un pouvoir de penser l’environnement d’une sphère, par son rapport à elle. En d’autre terme, nous pouvons penser ce qu’est l’inverse d’une sphère, dans les relations qui fondent à la fois l’environnement et la sphère. Maintenant, décidons de l’absence de ce « point infini », ainsi à l’inverse d’une sphère, correspond l’ouverture à une réalité plus ou moins étendue, en fonction du niveau de conscience que l’on peut y appliquer. La connaissance progressive, par celle-ci, délivre la complexité grandissante d’une pensée, celle qui nous ramène inexorablement à la connaissance de nous-mêmes en tant qu’histoire humaine. Ceci est possible, en vertu d’une conscience de croissance exponentielle, ayant trait à l’exploitation de l’hyper-complexité d’une intelligence qui fait œuvre de compréhension.

Puisqu’il s’agit d’être humain, parce que nous sommes dans le domaine d’une humanologie, le soi de nous-mêmes, prend la place de celui qui pose la question, parce que c’est de lui que vient l’animation vitale. Parce que nous sommes dans le champ d’un retour sur intelligence, l’union du tout par le soi demande des réponses aux questions posées. La réalité d’un soi, par l’union d’un « tous », fait naître l’être humain, qui peut ainsi gouverner sa destinée. Pourquoi ? Parce que la tendance consciente, délivrée par l’ensemble des états informationnels, nécessaires au fonctionnement de l’intelligence, permet de poser les questions. Cela nécessite un acteur opérationnel, dont la nature corresponde aux placements dans le temps, des niveaux de conscience obtenus. Nous pouvons alors écrire que l’ensemble des états de conscience, par formation d’un être humain, représente le résultat d’une intelligence à se penser soi-même, dans un environnement de savoirs. Cela correspond bien, à la question posée par l’humain sur sa perspective d’être. En définitive, le soi précède la place des états de conscience, au travers de l’inconscience d’un Moi psychologique, représenté par la manifestation d’un être humain en formation, celui qui permet de poser les questions. Le soi se positionne donc, comme les réponses aux questions posées.

Deux choses importantes à souligner : la première, c’est que l’intelligence peut-être définit comme la capacité de permettre au soi de poser des questions, dont les réponses forment des états de conscience. La seconde, c’est que le Moi véritablement psychologique d’une personne vivante, va être soumis aux questions typiquement humaines, celles de savoir où il se trouve vraiment et ce qu’il fait réellement. Celui-ci, étant exclusivement de réalité temporaire, par ignorance de savoirs, et qui plus est psychologiquement inconscient de lui-même, devient ainsi l’acteur conscient d’une vie qui cherche sa raison d’être. C’est en conséquence de cette action purement imaginaire, que le soi va se doter d’un acteur précisément concret, l’être humain, qui va pouvoir répondre par différents niveaux de conscience, inhérents au processus d’une intelligence cognitive. C’est ici que l’on peut remarquer l’origine de l’idée du secret, qui a nécessairement germée dans le contexte interactif de l’intelligence cognitive. Cette idée est qu’il est extrêmement difficile de percevoir quelque chose du monde, qui soit cachée en pleine lumière. Ici, il s’agit de l’être humain comme possibilité de réaliser un Soi intégral majeur, c’est-à-dire d’origine cosmique, par la nature de ses éléments constitutifs. Et cela, a contrario d’un Moi personnel imaginé, dont toutes dérives est possible, car invisible.

Voyons comment nous pouvons mieux développer notre réflexion présente. Notre cadre d’existence conscient est le cycle d’une journée de 24 heures, ceci dans le référentiel ouvert d’une conscience progressive. Nous faisons entrer la parabole de  » l’union du tout par le soi humain  » dans ce rythme de 24 heures, lui-même s’inscrivant dans un spectre de fréquences rythmiques, à la fois plus longues et plus courtes (biophysiques, psychologiques et universels). Au cœur d’une existence individuelle est la représentation cognitive de soi, grâce à l’intelligence multimodale affectée aux relations de ses différents environnements. L’homme, pour l’être humain, n’est ni le soi ni le non soi, c’est une heuristique de savoirs et de connaissances, apportées par les cultures. L’herméneutique anthropologique (celle qui questionne les différents sens attachés à l’homme), se manifeste exclusivement dans les représentations d’un fonctionnement humain, dont les problématicités de sens sont questionnées par l’humanologue (le subconscient). C’est dans ce domaine que l’on peut apporter des réponses au « pourquoi du comment » de l’existence humaine. L’intérêt de ces réponses est d’aider à comprendre les significations des représentations cognitives, comme questionnement sur l’essence même d’une vie humaine. Ainsi, la qualité de celle-ci, dépend étroitement des réponses d’une intelligence, qui puisse permette à celle-ci de donner conscience à l’être humain.

Les représentations humaines sont fonction des mécanismes d’un esprit représentatif, associant des signes phénoménologiques. Dans leur ensemble, ces contenus de sens sont les indices d’une possible intégration intelligente, par des résultats cognitifs, dans les domaines de la compréhension, de l’interprétation et de l’opérationnalité des expériences vécues. La conscience qui en émerge, satisfait à la création d’un référentiel ouvert, dont l’intelligence a besoin pour concevoir de nouveaux états de conscience. Il s’agit donc de faire œuvre d’actualisation créatrice de sens, pour les différentes valeurs qui sont au cœur de la manifestation des pensées d’une existence. D’une façon générale, maintenir des valeurs qui sous-tendent des actions herméneutiquement reconnues (comprendre, interpréter, appliquer), cristallisent des idées de réponse, sous forme de structures et de fonctions comportementales. C’est par la mesure objective des états de conscience, que sont jugées les valeurs objectives des idées sur soi, et le monde. Les résultats cognitifs fondent les opportunités d’expériences de vie, et ce, par les moyens d’ajustement d’une faculté perceptive.

Quelle est la finalité de tout cela ? Nous inférons de ce préambule qu’un Moi inconscient n’existe que tant qu’un Soi intégral ne se reconnait pas comme acteur d’une intelligence. De l’expérience des savoirs, par une sensibilité, nous ne pouvons pas juger si les conditions de notre perception sont objectives ou subjectives. Dans un sens purement métaphysique, c’est un savoir qui fait l’expérience de …, et non une quelconque inconscience de soi. Il nous faut donc un point de bascule phénoménologique, qui soit le pic d’une maturité perceptive des possibilités de réalisation d’un Soi intégral. C’est de ce point de bascule vers des possibles, que toute expérience prend la mesure d’une valeur objective (un état de conscience), entre toutes les possibilités des domaines offerts par une intelligence multimodale. Il est ainsi fortement envisageable, que la reconnaissance d’un Soi majeur intégral passe par la forme d’un être humain conscient, dont l’ensemble des opportunités expérientielles en soit son potentiel. Le soi intégral humain, devient ainsi la réalisation consciente d’une communication à l’universel, se faisant ainsi connaissance d’un tout. Une réalisation toute métaphysique d’un devenir possible, mais tout à fait pensable aujourd’hui.

« La vérité ne devient évidente que pour celui qui la trouve ». Si nous choisissons cette maxime, c’est pour la simple raison qu’une vérité ne se découvre pas, mais s’approprie. Développons ce principe opératoire. Une information ne s’utilise que dans le référentiel ouvert d’une intelligence multimodale, pourquoi ? Parce qu’une information transite par l’interaction d’un passé, ou d’un futur, avec un présent, dont la communication ne peut être que télépathique plutôt que conservatrice, pourquoi ? Parce que l’information télépathique est une information de concepts émotionnels (multimodale par ses réactions, et compatible pour l’intelligence). L’information conservatrice, quant à elle, est une information directionnelle (simple modalité d’une transmission d’un signal entre un émetteur (l’environnement), et un récepteur (le mental). Le concept d’information se transforme ainsi de quantité discrète d’énergie physique (un signal), à quantité discrète de sens intelligible (un signe). C’est à la nature de l’ignorance, ou du savoir, de se conjuguer pour former des compréhensions, qui ne prennent tout leur sens que dans une transition d’interprétation consciente, qui va d’un contexte physique à un contexte cognitif. Le médium socio-physique, peut alors apparaitre comme corps d’actions émotionnelles, de nature expérentielle et mémorielle, dont l’exacte mesure de chaque action définit en état objectif de conscience.

Ainsi, pour toute personne, connaitre la vérité sur sa propre existence ouvre aux contacts sociaux avec tous les autres types de vie, par l’acceptation de reconnaitre pour tout autre, le même processus qui se passe en soi-même. C’est par cette vérité qu’une distinction personnelle peut avoir un sens, par le fait de tout processus de connaissance à l’œuvre, pour une conscience humaine, et finalement pour que chacun puisse parvenir à s’accorder avec le tout.