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Etude d’un mouvement respiratoire primaire

Une expansion de conscience ne peut se faire qu’en jouant sur une heuristique constructive d’une omnipotence d’un corps physique. Nous savons que la conscience n’implique que des comportements fonctionnels, et nous avons vu que ce que nous nommons structures sont en fait de l’énergie-matière, régies par des règles de conception qui sont autant de comportements d’expression de l’énergie. Pour ce faire il faut libérer le principe d’omniscience de l’esprit, pour conduire à l’expression d’une possible omnipotence du corps. En effet l’expérience de l’énergie, qu’elle soit sous forme de structure ou de fonction, doit aboutir à la reconnaissance d’une diversité phénoménologique, dont les informations apportent la possibilité de constituer une réalité unifiée de l’existence consciente.

Il s’agit donc ici d’une vie se transposant dans la constitution d’un être, par les données qui participent à l’établissement des structures dissipatives biologiques, telles que celles représentées par les cellules du corps ou toutes autres entités fonctionnelles, puisqu’elles doivent endosser une réalité postulée par l’esprit. Nous aurons de ce fait un média à l’origine d’une nécessité d’harmonisation de l’ensemble des entités fonctionnelles, au travers de l’unification des différentes quantités d’électricité statique responsable de leurs formations. Une vision à étudier si l’on pense à la possibilité de confronter une réalité intérieure d’un état du corps révélée par ce réseau, et une réalité extérieure de l’état de l’environnement relatée par les organes des sens, affaire à suivre, même si cela ne représente qu’une possibilité d’ajout d’une strate fonctionnelle à une intégration. Revenons au but escompté de cette intégration fonctionnelle réussie.

Nous pouvons constater tous les jours, que la manière de faire individuelle ne correspond pas aux seules données des sens, mais s’y adjoint les sentiments émotionnels. Dans l’exemple de faire pour quelqu’un ou quelque chose, cela ne sera pas équivalent à faire pour rien, car en effet cela équivaut à faire pour Soi . Voir le monde tel qu’il est, c’est pouvoir donner un avenir aux différentes entités de ce monde. Dans son caractère absolu, l’omniscience et l’omnipotence représentent à eux deux une dualité de position, dont il faut trouver le principe d’animation.

Pour un être humain, l’esprit permet au corps ce que le corps met à disposition pour l’esprit, et vice-versa. Que l’on soit dans les structures naturelles ou/et les fluides vitaux, l’intégration fonctionnelle du libre-arbitre permet de donner un choix plus vaste de données et fonde ainsi la justification, aux yeux de l’esprit, d’un environnement pour lui-même . Nous appréhendons les phénomènes naturels par les sens, ce qui nous fait penser qu’il y a forcément intrication entre les phénomènes naturels extérieurs à notre réalité, et les phénomènes naturels propres à notre réalité. Nous entrons maintenant dans un rapport à la nature des phénomènes, qui se trouvent être le média aussi bien des faits naturels, que des faits culturels.

Puisque nous avons vu que le libre-arbitre est une fonction intégrée, nous pouvons dés à présent penser que l’intuition résulte du traitement médiatique des faits naturels et culturels. Un fait naturel se traite émotionnellement par une réaction inconsciente mise en place par le corps lui-même. Un fait culturel se traite cognitivement par la mise en jeu d’un esprit de réalité qui se génère en relative connaissance de cause, par des réponses comportementales adaptées, ce qui n’est pas forcément le cas pour les réponses aux faits naturels. Nous l’avons déjà traité ailleurs, il s’agit des empreintes génétiques donnant lieux à des comportements épigénétiques pour le corps, et des empreintes cognitives générationnelles ou/et intergénérationnelles pour l’esprit.

Pour lutter contre cette dépendance au milieu, l’être humain n’a d’autres choix que d’intégrer son milieu, voyons comment. Dans la logique d’une identité universelle, il est cohérent de penser que le corps peut faire objet naturel de mémoire. En effet l’ensemble de ses éléments configure l’ensemble des entités fonctionnelles d’un corps par leurs rapports d’interactions mutuelles, c’est ce qui en fait un organisme unitaire. Le corps pourrait bien être la mémoire inconsciente de l’esprit, ce qui renverrait la qualité d’intrication de ses différents capteurs sensoriels avec son milieu, à une mesure d’ajustement d’adaptation qui serait évolutive, de par le traitement qu’en ferait l’esprit pour l’ensemble du corps physique.

Nous en venons donc tout aussi logiquement à postuler et reconnaître l’existence d’un mouvement respiratoire primaire, qui a la dénomination de « respiratoire » par l’implication d’un levier biomécanique sur les tissus et cellules du corps, modulant par ce fait les rapports d’échanges de ces tissus et cellules d’un organisme avec son milieu, et corroborés de régulations homéostasiques de l’ensemble du milieu intérieur du corps. Il ne reste plus alors qu’à intégrer la composante d’électricité physique, pour en faire une configuration neuro-biologique, dans le but d’une intégration fonctionnelle expansive, par la représentation psychique de la réalité. Nous serons alors capables d’envisager l’existence d’une interaction ondulatoire, entre la nature physique d’un corps et la nature physique d’un milieu environnemental, ce qui nous conduit aux comportements des fréquences physiques.