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Humanité singulière et plurielle

Aujourd’hui il est impossible de connaître véritablement le monde par les informations. Un acteur, citoyen du monde est un être universel dont le corps physique est la manifestation d’une adaptation des contingences locales. Nous ne pouvons donc rien déduire de l’essence de l’acteur au travers de l’étude de du corps physique, mais supposer que la connaissance de son origine n’est seulement intelligible qu’en regard des capacités conscientes que l’on y met. « Soi » doit être un acteur universel car il est au milieu de tout, mais en même temps pour chacun, il est isolé par une conscience qui reconnait en lui un individu au sein d’un environnement qu’il partage.

C’est une humanité singulière, qui est la plus petite quantité de savoir individuel, au travers du profil d’interprétation singulière de l’ordre amenant une intelligibilité des situations vécues. Tout être humain, de par son histoire est relié à des conditions particulières de naissance et de vie, qui impliquent des intérêts généraux différents, d’où les stratégies personnelles uniques et singulières. Maintenant soyons au niveau de cette plus petite quantité de valeur du savoir personnel. Si les informations acquises par l’esprit sont issues de données personnelles, alors cela implique que ces mêmes données sont représentatives d’une matière en mouvement, ce qui fait de la conscience perceptrice, une matière non informée mais active dans l’acquisition d’informations d’intelligibilité venant de l’interprétation unique et singulière du profil personnel.

Si sur le plan personnel la conscience se définit par le vide, mais que l’on constate que l’esprit est une forme d’activité polarisée par l’histoire personnelle , alors il nous faut trouver ce qui différencie, mais en même temps exerce une activité en réunion et qui ne soit pas représentative d’une conscience individuelle mais qui se trouve apte à établir des stratégies. Le seul candidat à l’intérieur d’un plan organique se trouve être la cellule biologique. Donc cela revient à reconnaître que la propriété d’intelligence relève de la cellule et pour un organisme, nous aurons la démonstration que l’agrégation des stratégies cellulaires aboutit à la constitution d’organismes intelligents. Nous avons donc affaire à une conscience qui découvre la matière dont elle est faite par l’exercice d’un esprit dans une recherche d’informations, dont l’intelligence organique va délivrer les données sous forme de fonctionnements divers, mais seulement au niveau local, si l’esprit accepte de s’ouvrir à la multidimensionnalité des manifestations comportementales qui lui donnent la capacité d’individualisation des phénomènes, en regard des conditions d’origine de la conscience individuelle.

L’esprit doit donc prendre en compte un nouveau champ phénoménologique, que va représenter les différentes dimensions de manifestations naturelles. C’est donc de la conscience que naissent les informations lui donnant confirmation d’une individualité, par les conditions de leurs émergences, et dont les résultats indiquent une dynamique qui oblique l’esprit à questionner la nature même du vide constituant la matière de cette conscience relative. La réponse humaine devient le seul moyen pour l’esprit de ne pas disparaître à lui-même en ordonnant la quantification de l’énergie de conscience, qui seule permet de dissocier phénomènes physiques et propriétés physiques . C’est l’existence du code génétique qui va assumer le rôle de porteur d’identité en regard des conditions de son expression .

C’est de toute une histoire d’une réalité singulière et plurielle que le code génétique recèle, ce qui laisse penser que la vie humaine n’a de sens que dans la pérennité d’une histoire qui va naître d’une inconscience pour se poursuivre dans une conscience, sous l’impulsion d’un rythme intégrant de plus en plus de réalités du monde. Rien ne nous empêche maintenant d’avoir la capacité de penser que nous puissions, chacun d’entre nous, être une particule d’un tout.