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La conscience d’esprit

Nous entrons maintenant dans une réflexion qui doit nous permettre d’avoir des réponses, quant à cette possibilité inhérente à l’être humain, de participer lui-même à l’ordre universel. Le corps humain est bien une construction de l’esprit inconscient par l’effectivité des comportements épigénétiques, qui résultent du principe d’être un fonctionnement humain sur le fond des phénomènes universels. En effet, il ne se constitue que par le biais des comportements épigénétiques hérités ou/et acquis dont l’interaction avec l’univers des phénomènes, développe une socio-physique qui en dévoile des possibilités conscientes. La conséquence de cela, est qu’il nous faut impérativement concevoir l’idée humaine qui va pouvoir s’exprimer, en fonctionnement humain dont le résultat fonde un sentiment d’existence dans le corps. Si nous voulons avoir une quelconque possibilité de nous comprendre nous-mêmes ainsi que notre environnement, il nous faut pouvoir être présent en conscience.

Le fonctionnement humain concourt à l’expression vitale et absolue d’un esprit autonome, car il traduit l’évolution complète d’une essence de vie, par son âme consciente, en un corps, grâce à la connaissance de Soi reliée à l’environnement. Ce n’est que par le développement d’un esprit, qu’un fonctionnement humain, voit advenir toute conscience du réel, comme l’information perpétuelle d’une constitution fonctionnelle de ce qui fait toute existence, d’une évolution consciente. Cette intelligibilité créative de l’esprit, obtenue par le fait de celui-ci grâce à sa reliance au monde, donne connaissance d’un principe de réalité, par la reconnaissance consciente des différentes informations qui les révèlent.

Une mise au point sur le rôle de l’argent dans la vie sociale semble nécessaire. L’argent est le cas typique d’un objet transitionnel dans les interactions humaines. Il représente la figure de référence d’un processus de projection psychologique, qui fait de chaque esprit inconscient le transfert d’une projection d’autrui, qui peut être reconnue par conscience grâce à l’information qu’elle en délivre. En effet, grâce à l’argent dans la vie sociale, il est possible de tout projeter au sein des activités sociales, quelques qu’en soient leurs natures. Il est donc nécessaire d’introduire un référent applicable à tout transfert projectif. Ce sera l’éthique entendue comme une faculté discursive de jugement. Cette mise au point faite, nous passons au sujet de cette réflexion. Le fonctionnement humain, par l’évolution de sa constitution, rejoint la construction existentielle de l’esprit, dès lors que sont intégrés tous les médiums physiques qui le concernent, et ce, jusqu’à l’éveil aux connaissances universelles. Une réalité est définie comme « matérielle » si est seulement si, l’ensemble de ses propriétés réelles satisfont à l’ensemble des propriétés définies par la fonction consciente.
La fonction d’un être humain est d’être un fragment de l’esprit universel qui se sait lui-même conscient d’être, mais pour quelle raison ? Celle de se reconnaître (l’esprit universel) créateur de toute chose. Ces choses comme les causes inconscientes d’un esprit à devenir une conscience universelle après être devenue une conscience humaine.

L’esprit se reconnait lui-même comme le reflet d’un être humain qui l’anime. En conséquence de cela, il doit concevoir la totalité des informations qui concourt à son existence, et ce, pour s’assurer de la bonne finalité d’un fonctionnement humain vers la conscience de sa propre nature.

La connaissance du monde se déploie d’une façon inversement proportionnelle au déploiement d’un Ego, pour la simple raison observée auparavant, c’est que le « sujet » projecteur de cet Ego est factice par son origine inconsciente. Il nous faut un sujet social issu d’une conscience humaine, pour légitimer toute connaissance du monde à partir d’informations objectives de celui-ci. Nous pouvons dire que le but de cette connaissance est de rendre compte d’un retour conscient d’une humanité individuelle, à l’origine de toute activité sociale, même de sa propre présence à soi-même. L’information objective détermine un quotient de perception, qui nourrit le développement d’un fonctionnement humain par l’assimilation de ces mêmes informations. C’est donc par ce processus que pourront-être intégrées les différentes propriétés des interactions d’un être social au monde. L’information, pour un esprit, est propre à l’entendement d’une reconnaissance qualitative, par la conscience humaine, d’une histoire aussi personnelle qu’individuelle.
C’est par la discrimination de cette histoire en devenir que l’esprit se manifeste par une omniscience potentielle, à l’échelle des interactions sur l’ensemble des formes existentielles. Ainsi se convoque l’apparition des différents états d’une matière, dont l’attribution par le sujet, d’un passé et d’un devenir, permet d’en concevoir le moteur d’un présent. L’émergence de cette histoire dans l’espace et le temps en provoque tous les aspects d’une réalité présente, par le rapport inconscient à ce qui ne s’inscrit ni dans le passé ni dans l’avenir.

Ce qui nous intéresse ici, ce sont les manifestations conscientes de cette histoire, par leurs influences sur le rythme de production des ondes cérébrales. C’est par celles-ci qu’un esprit se relie à la nature énergétique et différentiée du monde. L’être humain possède ainsi le médium nécessaire à la mise en relation potentielle, avec toutes les informations objectives du monde, puisque celles-ci sont portées par la nature de l’ensemble du spectre électromagnétique. De ce fait, le domaine d’un nouveau champ de conscience peut naître de l’ensemble de ces informations. Qu’elles soient naturelles et/ou sociales (culturelles), en interactions avec tous les sentiments de Soi qui en résulte, cela revient à tout exprimer d’une relation à une humanité perceptible.

De ce nouveau champ de conscience, correspond le domaine d’évolution d’un fonctionnement humain individuel parcourant l’esprit. La résultante des relations mutuelles d’un esprit avec le monde avec lequel il est relié, fait apparaitre l’alternance de cycle destructif et constructif, de forme variée et non neutre, de réalités, personnelle et individuelle, qui en sont dérivées. Ce sont ces réalités, qui sont autant de nouvelles amorces de consciences locales, qui vont potentiellement relier le monde (univers) des connaissances. La question se pose alors de savoir, s’il existe un principe directeur pour cette situation. Par la force des choses, oui, car cela se fait dans le cadre d’une évolution individuelle, parmi d’autres évolutions individuelles. Celles vont vers la compréhension des mécanismes qui mènent à l’existence consciente des réalités, celles de Soi comme acteur-participant d’un monde universel. Ce principe directeur s’énonce comme le précurseur, pour l’esprit, d’une conscience en réponse à l’optimisation cérébrale faite par l’énergie-information du système nerveux. Cette optimisation est rendue nécessaire pour exprimer les différentes réalités intelligibles.

En clair, il s’agit pour l’esprit d’entrer en communication avec le monde, par des simulations numériques à visée analogique. Celles-ci sont opérées par l’esprit (le cerveau et ses réseaux de neurone), dans le but de représenter des réalités successives en rapport avec les expériences du présent. Mais, à ce stade, si l’esprit abandonne temporairement le cadre des simulations, il peut alors s’engager dans la suppression de toutes limitations à la représentation universelle. Nous serions, en tant qu’être humain, en droit de penser l’infini en conscience (un état initial de vacuité). Il y a donc bel et bien la reconnaissance d’un infini potentiel dans le mode de pensée d’un esprit. Ceci peut alors se définir comme origine conditionnelle d’une conscience universelle. Nous reviendrons sur ces réalités simulées lorsque notre attention se portera sur la nature de leur médium.

Intervenons maintenant sur la reconnaissance de cet infini et sa contrepartie individuelle, le fonctionnement humain. Cette prise de conscience d’un infini potentiel, fourni les conditions d’expression d’un champ d’expansion. Les causes expressives des éléments naturels vont puiser dans ce potentiel, pour organiser leurs finitudes sous la forme d’effet créateur de leur milieu. Par ailleurs, nous l’avons compris, le champ produit par un milieu opère comme une action de rétro-causalité d’un effet sur sa cause, ce qui impose de fait une contrainte qualitative sur la production de celle-ci. Il existe alors une tension entre ces deux champs contraires, dont l’un est en expansion et l’autre en contraction. La recherche d’équilibre entre ces deux champs va générer un facteur de régulation, dont l’intégration dans le système provoque l’alternance rythmique de ces deux actions, expansion-contraction, au gré des rapports de l’un sur l’autre.
C’est de cette régulation, née par la nécessité temporaire d’aménagement des réalités subjectives, que l’esprit discrimine les différents paramètres de celles-ci, pour entrer dans un processus de maîtrise consciente par rapport aux réels vécus. Ces différents paramètres axiomatiques d’une réalité sont représentatifs des conditions d’échanges énergétiques par information, que l’on peut reconnaître dans tous les niveaux d’expression manifestée par des processus universaux.
C’est ainsi, que nous rencontrons le médium universel de l’électricité (énergie-information), dont le champ est prévalent dans toute l’architecture universelle des formes, du corpuscule atomique à l’univers des galaxies.

Mais, l’utilisation structurelle de l’électricité physique ne s’arrête pas là. En effet, nous retrouvons à la base de cette production énergétique, la rupture de symétrie entre dimensions physiques différentes, où la création de photon porte l’interaction électronique à la base du courant électromagnétique. La prise en compte de ces champs (électrique et magnétique) dans le milieu universel sert les intérêts des simulations numériques des réalités subjectives, et ce, en regard des possibilités d’un système nerveux à les concevoir. L’esprit se constitue de ces réalités subjectives qu’il pourra confronter aux différentes réalités objectives du monde. Les différents états de conscience ainsi manifestés peuvent alors être discriminés, au moyen d’un quotient perceptif, nouvelle mesure mise en place par l’esprit pour déployer un fonctionnement humain qui se met donc au service de celui-ci.

Intéressons-nous au dernier niveau d’organisation d’une conscience par l’esprit, celui de son traitement d’informations perceptives, ce que l’on appelle les percepts. Doit-on accepter qu’il y est des informations subjectives et/ou objectives, ou ce que nous appelons « information » relève-t-il juste d’une quantité objective d’énergie du monde ? Pour y répondre, nous interrogeons le concept de multivers. Celui-ci est l’échelle dimensionnelle de l’énergie dans l’univers, mesurée en quantité d’informations des systèmes, dont le degré de complexité détermine les différents niveaux de perception de symétries universelles. L’énergie sous la forme électromagnétique porte simultanément une information calculable et de nature électrique, mais également des informations du champ magnétique. Par les compositions de ces deux comportements de l’énergie, se communique analogiquement l’information objective du monde.
Le rapport qui existe dans l’interaction d’un esprit avec le monde, implique la notion d’information comme facteur de discrimination des percepts. Cette notion fait référence au mode logique de la complexité, comme moyen d’organisation de ce qui est perçu sous la forme de différentes fréquences d’énergie. C’est cela qui définit les niveaux dimensionnels dans l’univers, par les traitements d’informations qui établissent des réalités fonctionnelles qui révèlent les différents systèmes existentiels.
Ainsi, une réalité subjective est toujours réalisée par l’absence d’informations d’une réalité perçue objectivement. À cette absence d’information correspondent les différents degrés de sentiment face à une situation. Le sentiment devient l’unité élémentaire réalisatrice des réalités subjectives, par conséquent conditionnées par les réalités objectives perçues.

L’expérience d’une réalité objective, transductée par les sentiments d’une personne, produit la stimulation fonctionnelle d’un système nerveux au travers des organes sensoriels. Cela fait de cette expérience objective une réalité subjective. L’existence même de l’esprit relève alors, en premier, d’un sens de l’intériorité relevant d’une sensibilité manifestée par le niveau de fonctionnement humain d’une personne. Ce sens traduit les percepts d’un corps physique sous la forme de sentiments, d’une réalité objectivement vécue, relevant ainsi les différents états d’un fonctionnement humain. L’esprit devient donc cette réalité subjective, indirectement transmise par le sens d’une intériorité corporelle. Cet état interne permet de confronter la véracité d’une situation vécue avec la réalité objective du monde, et ce, grâce à l’intervention d’une conscience humaine issue des états antérieurs d’un fonctionnement humain. C’est en conséquence, par ce fonctionnement, qu’une réalité subjective devient un état d’esprit qui prend la dimension physique d’une réalité objective, reconnue par une conscience humaine préalablement constituée. Les biais de comportement sont ainsi transformés par l’actualisation des dysfonctionnements humains, ce qui permet à l’esprit de s’en défaire par nouvel état de conscience.

Puisque l’intelligence de cette configuration fonctionnelle semble être définie par la façon dont une énergie électromagnétique optimise son expérience, l’architecture même de cette organisation va utiliser l’arrangement des réseaux synaptiques du système nerveux. C’est la qualité de neuroplasticité de cette architecture qui révèle comment un cerveau quantifie l’énergie de son fonctionnement. Le choix des arrangements synaptiques des connexions nerveuses, va dépendre du niveau de rapprochement entre des réalités subjectives et des réalités objectives d’un même événement individuellement vécu. Ces événements concourent à faire, d’une impression générale, une intelligence d’esprit en pleine reconnaissance d’elle-même. Le sens de l’intériorité corporelle représente ainsi la communication potentielle, entre la conscience d’esprit et l’esprit inconscient d’un tout, caractéristique première du fonctionnement d’un Univers pour la reconnaissance de chacun.