- L'humanologie - https://humanologie.info -

La formation de l’âme et son intérêt dans la constitution humaine

Dans cet article, nous allons montrer par le simple raisonnement, comment l’accession à la multidimensionnalité des univers d’interprétation montre le lieu de naissance des êtres. Notre époque actuelle utilise abondamment la notion d’information, mais il ne faut pas croire que celle-ci soit apparue conjointement à la naissance de la technologie informatique. Une information est la représentation d’une forme qui fait sens et c’est dans cet aspect qu’elle a un pouvoir de communication. La forme humaine devient compréhensible lorsque nous la relions, pour son existence, au produit d’une relativité absolue des phénomènes naturels d’interaction, qui en assure une genèse corporelle.

En effet, ce n’est que du pouvoir des formes que viennent les fonctions, et nous en avons une belle démonstration au travers des possibilités révélées par la nanoscience . Une prise de conscience fait relation de conscience parce qu’une information fait sens pour cette conscience. Prenons l’exemple de la conscience morale, celle-ci fait sens parce qu’elle délivre ou est issue d’un sens moral. Comme par définition, une dynamique fait sens par ses qualités causales, nous pouvons donc dire qu’une dynamique fait toujours conscience même si son information n’est pas toujours traitée sur le plan cognitif.

Il faut donc alors un mécanisme pour maintenir la trajectoire du sens, donc la qualité d’une conscience et c’est la raison d’être de la notion de matière. C’est la maîtrise naturelle de l’espace-temps qui se fait jour ici, et pour l’humain cela se fait en définitive grâce au langage. Nous pouvons maintenant penser qu’un comportement d’attention psychologique sur une trajectoire temporelle exerce une forme de « pompage temporel » au profit d’une révélation consciente des structures de l’espace-temps. La maîtrise humaine de l’espace-temps relève, in fine, du pouvoir de l’âme humaine.

L’intelligibilité donne accès à l’espace, car le sens intelligent reconstruit l’architecture de l’espace par la compréhension de sa nature. Cela permet l’ouverture d’un chemin d’interprétation où l’interaction crée l’énergie de vie. C’est ainsi qu’apparaît l’interaction fondamentale, car le temps disparaît dans la reconnaissance d’un environnement qui se révèle en conscience, ce qui lui en donne son mouvement. A cet endroit, la réalité d’une âme humaine acquière un pouvoir d’identification de soi-même quand le corps délivre l’esprit de soi-même.

Nous pouvons donc par ce fait, établir que la pratique de la vie consciente accouche de l’existence d’une âme individuelle comme d’un corps de soi-même. Donc plus nous sommes attentifs au fonctionnement de notre vie et plus nous dévoilons un pouvoir de connaissance. Cela libère l’individualité de l’âme en la reliant à un esprit de vie qui fait suite logique à la dématérialisation du corps sous la forme de connaissances universelles. Cela fait des connaissances universelles les dépositaires de la forme consciente des phénomènes naturels, ce qui en fait les instruments d’une communication.

Le savoir personnel devient ainsi un pouvoir individuel composé d’espace-temps humain et naturel. Les mots du langage courant deviennent le réceptacle de ce qui fait matière de l’espace-temps humain, car ils acquièrent la propriété de médiatiser une valeur d’importance plus ou moins grande, nous parlerons alors de gravité . Par cette propriété, il devient possible à l’âme humaine de maîtriser l’ensemble du domaine de l’espace-temps jusqu’à lui définir une origine. Cette connaissance se fait grâce à une maîtrise de plus en plus consciente, des plus infimes comportements de l’énergie-matière impliqués dans le processus de transformation de ce qui fait naître une conscience individuelle.

Il existe bien un domaine où la physique quantique semble être une explication pertinente, c’est celui de la réalité microscopique . Enfin il est raisonnable de penser qu’il existe un domaine où la relativité absolue donne une explication pertinente, c’est lorsque nous interrogeons le second principe de la thermodynamique et que nous constatons l’évolution vers l’entropie , Ce principe entre en contradiction avec une relativité absolue qui nous semble plus pertinente dans l’explication de la structure en espace-temps de l’univers physique. Puisque le traitement de l’information unie l’ensemble des domaines d’observation et nous fait constater qu’en introduisant une multidimensionnalité pour le rapport entre l’espace et le temps, nous dévoilons un glissement vers une organisation d’apparence chaotique du fait de l’introduction de grande variable de densité d’éléments dans le rapport. Il ne s’agit alors qu’à introduire une géométrie fractale pour décrire ce qui se passe aux différents niveaux d’échelle dans la structure d’espace-temps, pour que la conscience révèle que l’évolution se fait toujours par l’ordre et non par le désordre.

En conséquence de quoi, une multidimensionnalité des interprétations qui font univers psychique, peut être représentée par une multidimensionnalité des interprétations du réel et donner lieu à une origine de l’être par création psycho-physique d’un psychisme universel. Cela fait penser que l’interprétation personnelle du réel est la condition nécessaire à la formation d’une âme individuelle. C’est la propriété de communication du langage qui permet la confrontation dialogique avec les environnements, dont il ressort que seule une âme individuelle se trouve dépositaire de valeurs en amont des actions comportementales, par le fait même qu’une action n’existe pas sans valeur. Ainsi nous pouvons lier les conditions d’instauration d’un être et la formation d’une âme individuelle par un processus d’interactions récurrentes, dont l’ordre est donné par l’installation d’un esprit auto-organisant, conscient de la prévalence d’un intérêt supérieur de lui-même à se développer.

Dans le prochain article nous expliciterons en quoi un esprit acquière un pouvoir dans ce processus, et pour quelles raisons ce processus est nécessaire à la transformation du corps et de l’esprit individuel, en une part de réalité du monde réel.