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La naissance du libre-arbitre relève d’un acquis (Part 1)

Le fonctionnement humain existe et ce n’est pas un fantasme de chercheur, mais une réalité de la nature humaine. Il y a toujours eu une finalité dans le fait d’exister en tant qu’humain, cependant la communication à son sujet à fait l’objet d’une occultation par la dissimulation du véritable pouvoir de l’intention humaine. Celle-ci participe, par ses qualités physiques, à une conscience plus vaste impliquant d’autres formes de vie et de société. Le fonctionnement humain complet est la conjugaison de trois projets intriqués ; le premier est l’établissement d’un corps humain et de son protocole de rétablissement fonctionnel. Le second est l’exploitation de ce corps et le traitement de ses résultats fonctionnels par une conscience d’état. Le troisième est l’action d’un corps humain et ses conséquences sur l’ensemble de son milieu de vie. Nous aborderons, dans ses grands principes, les trois projets dont dépend le déploiement d’un fonctionnement humain. Nous n’expliciterons pas la finalité de ces trois axes de réalisation, car cela est l’objet du développement de tous les autres articles qui font le domaine de réflexion de l’humanologie. Notre ligne directrice ici, reste de pouvoir apporter une compréhension intuitive de la réalité humaine. Elle doit servir de socle de réflexion à qui se pose la question de sa finalité existentielle autre que mortelle. Mais également d’apporter les moyens conceptuels de se rétablir en fonction.

Privilégier un choix différent d’une reliance de l’esprit humain, à une autorité à l’extérieur de la personne humaine permet une certaine forme d’ordonnancement, dont le but premier n’est pas forcément de privilégier une liberté évolutive. Nous pouvons bien sûr reconnaître pourquoi il en est ainsi, mais en vérité, ce n’est admissible que par l’esprit de chacun, puisque la réappropriation de l’autorité reste une affaire individuelle, par le caractère personnelle d’une démarche. Penser le fonctionnement humain est le moyen par lequel une conscience individuelle devient consciente d’elle-même par le biais d’un développement de son esprit. Ceci se fait dans le but de réunir les deux aspects d’une même réalité vécue, celle de l’aborder simultanément d’une façon abstraite (subjective) et concrète (objective) pour n’en faire qu’une par le traitement des informations de son esprit.

Que devient alors la réalité du corps physique et du sujet ? Ces aspects relèvent de l’établissement, par la réalité tangible, des fonctions construites par les informations issues des expériences sensibles et abstraites d’une vie quotidienne. Un corps physique, comme un sujet, s’appuie l’un sur l’autre pour fonctionner en inter-dépendance. Pour donner à leurs actions respectives une réalité de conscience, il faut un mode opératoire qui relève d’un accord de conventions culturelles, étalonnées par des siècles de culture et de connaissance. En effet, une action physique n’a de sens que pour celui qui l’exerce. Parce qu’il peut l’étalonner à un résultat obtenu par l’action de son esprit et inversement. Une action de l’esprit n’a de sens que par le résultat d’une expérience physique sur son milieu. Ce qui permet de définir un étalon de sens pour chaque mesure individuelle est la comparaison des effets par des causes. Les corps physiques, comme les sujets, deviennent alors des objets transitionnels, grâce à l’accumulation des informations établies sur eux et dont les indices et les définitions évoluent avec le temps et les orientations des savoirs.

L’objet transitionnel est un objet aussi réel qu’il peut l’être, car ne l’oublions pas, la réalité de cet objet n’est réalité que pour la conscience qui s’en éveille à lui. Tous les objets de la conscience, qu’ils soient de cause abstraite ou concrète, relèvent d’une nature transitionnelle jusqu’à ce que des objets plus pertinents, face à des conséquences escomptées par des causes, les remplacent. La finesse et la droiture d’une évolution individuelle ne dépend, pour une large mesure, que du caractère de reliance d’une conscience à l’honnêteté intellectuelle d’un esprit mis dans la pratique d’une vie quotidienne. Le projet d’une conscience de la conscience native, porté par l’existence d’une vie humaine, ne dépend pas exclusivement de l’implication de son récipiendaire. En effet, chaque être humain naît d’une transmission et se développe dans un milieu. À l’origine de toute vie humaine, trois chronologies temporelles se trouvent en lice. Chacun de nous a affaire simultanément à ces trois chronologies ; la chronologie héréditaire, la chronologie historique, la chronologie personnelle.

L’existence même d’un fonctionnement humain, montre que l’être humain est doté des moyens de son autonomie évolutionnaire, mais ne franchit le stade de son indépendance réelle que lors de l’accession de celui-ci à la conscience d’une conscience native. Ce n’est qu’à ce stade qu’une conscience ne fonctionne plus d’une façon linéaire, en compilant la succession des expériences humaines. Mais, par la quantification en valeur des actions d’un esprit à utiliser des objets transitionnels, et ainsi permettre à celui-ci de les instrumentaliser. Maintenant, entrons dans le détail de ces chronologies. La chronologie héréditaire incarne ce par quoi un esprit inconscient délivre un schéma directeur fonctionnel de naissance. Une conscience personnelle aura alors pour tâche d’actualiser sa pertinence, face aux exigences de l’expérience de vie. Sur ce territoire, nous trouvons l’ensemble des processus biochimiques transmis par l’ADN de l’espèce humaine genrée. La chronologie historique, quant à elle, est l’ensemble cumulatif des mèmes culturels dont l’induction des codes comportementaux rencontre les perceptions individuelles formées par la chronologie personnelle. Enfin, la chronologie personnelle représente ce par quoi un esprit subconscient, conçoit des actions d’actualisation d’un inconscient. Cette actualisation délivre de nouvelles perceptions, dont le différentiel de réception par le milieu, génère les sensations nécessaires à l’établissement d’une correction épigénétique de l’expression génétique inconsciente par des sentiments.

Le fonctionnement humain, issu du subconscient, traduit l’évolution d’une chronologie personnelle à se différencier d’une chronologie héréditaire, et ainsi participer à une chronologie historique. Le but escompté de la chronologie personnelle n’est pas de s’exclure d’un passé ou d’un avenir, incarnés respectivement par la chronologie héréditaire et la chronologie historique. Elle permet simplement de co-constituer un présent, dans l’ici et le maintenant, par la pertinence d’une présence personnelle, constituée d’une conscience s’agrégeant progressivement en une conscience des percepts. Celle-ci devient la réalisation par défaut des causes évolutionnaires affectant les chronologies héréditaire et historique. Nous le voyons, c’est là des moyens plus personnels qu’une coercition autoritaire venue d’un extérieur de soi-même. La transition d’une chronologie personnelle en fonctionnement humain est bien le sujet d’un subconscient, dont l’avènement de la perception humaine, animée par l’esprit, est l’objet de nouvelles réalisations. La conscience d’un corps physique par les sensations correspond aux réponses perceptives obtenues par la quantification des actions de l’esprit. Il y a ici réalisation de l’objectif escompté par la conscience personnelle, de faire rejoindre ce qui concourt à faire conscience, c’est-à-dire le travail du subconscient avec ce qui donne conscience, les perceptions comportementales d’un organisme physique. Celui-ci révèle, par les actions intellectuelles de l’esprit, l’objet nécessaire à la présence d’une conscience personnelle, une conscience native.

Puisque le corps est perçu par les sensations que l’on a de lui, la conscience native peut ainsi rompre avec son état inconditionné, pour s’individuer dans un corps physique aux sensations perçues par une conscience personnelle. Portée par une émancipation individuelle induite par la chronologie historique, la conscience native alors individuée, acquiert potentiellement la possibilité d’une maîtrise sur les lois physiques qui gouvernent sa matérialité d’organisme humain. C’est en convoquant la pensée d’un corps humain par l’esprit, que par le jeu des sensations, la réalité de ce corps peut-être engagée par des comportements endogènes. Ceux-ci en réaction aux différentes stimulations du milieu d’une chronologie historique. C’est face à l’implication de ces comportements dans l’organisme biologique d’un corps humain, envisagé par la conscience personnelle, que le jeu d’une évolution individuelle va pouvoir se jouer. Le niveau auquel ce jeu s’applique, est celui d’une modification des organisations atomiques des chaînes biochimiques d’un épigénétisme moléculaire, pour les ADN cellulaires de cet organisme biologique.

Dans l’activité du subconscient dont dépend le fonctionnement humain, la question que se pose l’esprit et dont la réponse en permet son déploiement, est la suivante : comment dépasser le temps de traitement des informations pour vivre l’espace conscient d’un corps physique ? En clair, comment la rencontre avec soi-même autorise la réalisation de soi-même. Pour n’importe quelle personne honnête avec elle-même, la réponse est de vivre sa vie en étant soi-même. Il faut donc comprendre l’intime réalité dans laquelle chacun vit sa vie. La première chose qu’une conscience personnelle peut faire, c’est de dépasser sa perception d’elle-même, sachant qu’elle risque toujours d’être limitée par les idées qu’un esprit peut s’en faire. La seconde chose qui découle de la première, c’est qu’il faut construire une réalité qui puisse s’accorder avec une réalité naturelle postulée. Il s’agit en conséquence de construire une réalité personnelle suffisamment polymorphe pour accepter potentiellement n’importe quel type de réalité naturelle. C’est ici que le passage à la réalisation de soi s’opère.

Pour commencer, il faut que l’esprit, par son intellect, trouve un point d’équilibre virtuel entre une future réalité de soi et la réalité du milieu qui l’entoure. Tenant compte d’une réalité globale dans laquelle toutes les vies, y compris la sienne, se retrouve dans un même espace, une conscience personnelle peut concevoir une réalité universelle par l’existence naturelle des objets qui peuplent cet espace. Que ces objets soient concrets ou abstraits importe peu ici, car ce qui compte, c’est qu’ils soient présents dans la conscience personnelle.
Toutefois, que des objets relevant d’une réalité abstraite et d’une réalité concrète puissent être juxtaposés dans un même intellect interroge. La réponse la plus simple qu’un esprit peut donner, c’est qu’il existe un comportement sous-jacent de leur nature qui font de leur forme matérielle un objet quantique par l’organisation complexe de leur structure. La manifestation qui les rend perceptibles pour une conscience personnelle, se trouve instantanément dans les informations communiquées par leur surface via leur comportement. Voilà où se décèle l’intrication et l’enchevêtrement des deux phénomènes les concernant. Deux états différents, l’abstrait et le concret, démontrés par l’existence d’une physique quantique. La création d’une information (un Qubit d’origine naturelle) due à la juxtaposition des deux interprétations d’une même réalité vécue, l’aspect simultanément abstrait et concret d’un objet est qualifié de quantique, car s’exposant à deux valeurs simultanées, une valeur subjective et une valeur objective, sous la forme d’une représentation informative d’un sens conscient.
(Suite Part 2)