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La question de l’existence des formes-pensées

L’ADN est une structure physique reconnaissable par la connaissance que nous avons de son expression, le corps humain en vie. C’est donc elle qui est responsable de la contextualisation d’un profil d’interaction avec un environnement, dont le référentiel d’origine dépend du niveau de conscience de l’acteur vital. Gardons ceci à l’esprit et intéressons-nous à l’hyperdimensionnalité et son cortège de formes-pensées relevant de l’imaginaire personnel. Rappelons que l’hyperdimensionnalité physique ouvre l’esprit à d’autres dimensions que celles envisagées dans nos expériences quotidiennes, et ceci au travers de l’exploitation des trois dimensions spatiales et de la quatrième dimension de temps qu’est la durée chronologique ou historique des évènements. Rappelons aussi qu’une psychologie évolutionnaire n’est de mise que dès lors nous acceptons qu’une évolution personnelle puisse se faire dans l’assimilation d’informations, dont les prises de conscience en sont les médiatrices. Enfin essayons de comprendre où peuvent se situer les formes-pensées imaginaires et dans quelle mesure elles interviennent dans le développement personnel d’un être humain.

Si en humanologie nous restaurons les propriétés physiques d’un fonctionnement humain, c’est que par l’acte d’induction manuelle crânienne nous avons la possibilité de connecter les dimensions de l’expérience aux dimensions de l’imaginaire, source d’un possible enrichissement des régulations biologiques aptes à concourir à une nouvelle adaptation corporelle au sein de son environnement. Se pose alors la question des mécanismes mis en jeu dans ce processus. En premier, souvenons-nous que la matière physique n’existe, au yeux de l’esprit, que dans son usage, ce qui amène la destinée de ce concept à évoluer dans sa nature par transformations successives. D’autre part, il existe une dimension métaphysique au sens usuel du terme, qui est allouée à la fonction du langage verbal. Cela n’implique-t-il pas qu’il existe un champ physique qui sous-tend la possibilité d’existence des informations qu’il véhicule ? Si, car c’est dans ce champ physique que se manifeste les formes pensées par l’imaginaire.

Nous avons un candidat pour conceptualiser les éléments de ce champ physique, le Tachyon, particule hypothétique à ce jour et dont la particularité est d’avoir une vitesse supraluminique (supérieure à la vitesse de la lumière) et qui convient parfaitement au comportement des pensées, puisque l’on saisit instantanément ce à quoi l’on pense, ce qui est différent par sa vitesse d’acquisition, lors de l’observation visuelle. La notion de particule semble inadéquate pour qualifier ce qui s’apparente au seul différentiel de vitesse. Dans notre hypothèse, les formes-pensées sont des émanations de l’inconscient individuel autonome. Elles ne représentent un intérêt, dans le développement personnel, que lorsqu’elles sont l’émanation de la nature même d’un langage conscient, ce qui confère ainsi aux informations la possibilité d’un corps de sens que les formes-pensées incarnent.

En ce seul sens, l’information est physique et se voit dotée des prérogatives allouées à la matière et à l’énergie. Ainsi une information ne semble réelle que par le sens qu’elle exprime. Nous avons ainsi dépassé le paradoxe entre subjectivité et objectivité en superposant les deux, ce qui en fait émerger un sens qui est en réalité une force. C’est ici qu’intervient dans notre compréhension, la quantité de vitesse portée par les Tachyons ce qui introduit une physique hyperdimensionnelle, car définissant des événements survenant à une vitesse supérieure à la vitesse de la lumière. Si des événements surviennent dans la perception en deçà de la vitesse de la lumière, nous dirons que le sujet expérimente sur son environnement. Si des événements surviennent en conscience, nous dirons que la réalité s’impose à nous par les données que nous percevons de nos réactions émotionnelles à celle-ci, venant de notre corps ou de notre esprit. Mais si nous sommes à l’origine des événements alors nous faisons une réalité, dont seule une personne peut rendre compte par le fonctionnement humain qu’elle induit à faire corps physique de cette réalité. En clair, un inconscient ne peut être vraiment autonome que par les informations conscientes délivrées par un langage humain issu de l’existence d’un corps physique. Alors nous pouvons dire que l’imagination est au pouvoir.

C’est ainsi que le sujet psychologique s’estompe au profit de l’objet imaginaire, la personne humaine, en situation d’existence. N’oublions pas notre hypothèse fondamentale, celle qui stipule que l’esprit individuel est au centre de toute chose. Individualiser l’omniscience dont il est potentiellement porteur, par l’exercice d’un langage conscient, permet de délivrer la nature personnelle, qui est faite de quantités de sens dont la seule mesure est la vitesse qui caractérise la pertinence d’un choix d’action par rapport à un autre. Nous parlons bien ici d’intelligence, de cette intelligence native, enserrée au sein de notre constitution dont seules des informations organisées par une stratégie comportementale adéquate, permet d’en délivrer toute la puissance de conscience. Nous retrouvons ainsi l’ADN mentionné plus haut et son articulation avec ce comportement si particulier qu’est le langage verbal. Ainsi il semble juste d’écrire que la personne humaine est la matrice d’espace-temps du corps humain, et que la vie des deux tient au développement du langage verbale, comportement conscient de l’expression d’un inconscient autonome, dont la puissance de réalisation d’un réel ne dépend que de la volonté d’un imaginaire piloter par l’assimilation d’un savoir collectif.

Maintenant interrogeons-nous sur le concept de vitesse supraluminique. Pour cela il nous faut imaginer comment le fonctionnement humain s’articule physiquement avec l’espace-temps des événements de la vie quotidienne. L’introduction de l’expérience humaine est ce qui manque aux savoirs formels, car l’on oublie trop facilement que la production intellectuelle n’est qu’une simple affaire de comportements particuliers, individuels et personnels. Le verbe, dans nos sociétés, subjugue car il est victime d’un attachement rédhibitoire avec le mythe judéo-chrétien de l’existence de l’être humain coupable. Si au commencement est le verbe et que le verbe se fait chair, ce n’est que pour signifier la nature symbolique de la vie humaine et non pour la qualifier. Notre nature est sensible quand son esprit est intelligible. C’est pour cela que la matière n’a de substance que par le symbole, ce qui relit toute expérience à l’imagination de celui qui la conçoit. Systématiser des Savoirs ne mène qu’a la séparation de l’intelligence avec la vie qui en est son médium.

Pourquoi donc parler de vitesse supraluminique ? Juste pour nous permettre de changer de paradigme sur l’art de connaître pour qu’il devienne un art de vivre. En vérité ce qui est limité est la représentation de nous-mêmes, et c’est de là que doit partir notre réflexion sur ce qui est de l’ordre d’un espace-temps, censé être le contexte physique de notre conscience. Ce que nous sommes, reflète un monde augmenté, un monde où les dimensions de la réalité de ce que nous sommes, représentent des horizons se déplaçant vers des infinis de toutes natures. Nos sens sont des constructions de l’esprit que nous accordons avec la profondeur des règles, qui nous semble les plus opportunes pour agir. Le domaine des règles appartient à cet inconscient autonome qui semble gouverner ce que nous sommes, tant que celles-ci ne sont pas conscientes. C’est donc aux différents rôles de l’information de faire conscience d’une réalité, au travers de laquelle des comportements d’interaction constituent le domaine physique de notre corps. Le réel est déjà là où les informations génèrent une conscience. Il faut donc accepter que la conscience existe à tous les niveaux possibles de la réalité dimensionnelle.

Une fois posé le cadre de notre réflexion, que représente le concept d’une vitesse supraluminique ? Une valeur de vitesse. La lumière en physique est censée être le média de l’information des événements spatio-temporels. La relativité impose une limite à la vitesse de la lumière, mais dans quel référentiel ? En fait dans celui où s’impose une gravité dont la particule vectrice, le graviton, à une vitesse qui n’excède pas la vitesse de la lumière fixée par sa valeur actuelle. Donc nous aurons la possibilité d’une vitesse d’information, inférieure à la vitesse de la lumière, égale ou supérieure mais dans ce dernier cas la notion même d’information est remise en question conventionnellement, par le paradoxe temporel que cela génère en faisant apparaître l’effet avant la cause, sauf qu’il y a une alternative. Admettons un espace-temps ouvert où les dimensions spatiales et temporelles soient infinies. Ce qui représente un frein à notre compréhension n’est que la difficulté à se représenter plus de trois dimensions spatiales et une dimension de temps. Ce frein peut être levé, si nous acceptons que la compréhension soit l’unité élémentaire d’une dimension zéro. En l’absence de représentation, les dimensions de l’espace et du temps peuvent se conjuguer à l’infini. Il nous faut donc accepter aussi que nous n’en fassions l’expérience que par conscience, et non par nos organes sensoriels.

Ce n’est qu’ainsi que tout redevient possible, les formes comme les sens conceptuels, la réunion du sensible et de l’intelligible dont la conscience en devient la véritable matière. Cela nous apparait totalement contre-intuitif et déstabilisant, pourtant un inconscient autonome n’aurait-il pas cette nature ? Finalement la même nature que l’on rencontre dans les comportements quantiques de la matière se retrouve dans les comportements imaginaires où tout semble possible. Tout peut donc prendre son sens dès lors que nous acceptons l’inconscient autonome qui est en nous et que seul un langage conscient peut mettre à jour, au sens littéral du terme. La vitesse de la lumière ne traduit que le degré de conscience d’une compréhension qui se développe et induit des comportements de réalité qui vont de l’ordinaire à l’extraordinaire, mais dont on peut s’attendre à ce qu’ils modifient radicalement notre perception de qui nous sommes et du monde que nous habitons.

Maintenant pour l’espace-temps, aussi augmenté soit-il, ne fait pas ce que nous sommes réellement, il semble seulement nous contextualiser. Alors qui sommes-nous ? Nous sommes ce par quoi nous nous comprenons, une impermanence due à la vitesse des informations reçues, qui font de nous des êtres conscients par la faculté de notre langage verbal et autonome par notre pensée. Cette vitesse étant celle de la lumière, aucune question ne se pose en deçà de celle-ci. Mais si l’on en croit la Relativité, par la relation matière-énergie, il faudrait une énergie infinie pour atteindre celle-ci, sauf que dans le contexte d’un espace-temps relatif et quantique, la matière et l’énergie ne sont qu’imaginaires, c’est-à-dire porteuses de n’importe quelle valeur, et essentiellement fonction des dimensions auxquelles nous nous référons. C’est la définition des données sensorielles qui devient plus importante que les informations des événements spatio-temporels. Ainsi ces informations peuvent constituer le contexte dans lequel la façon de rapporter les dimensions d’espace aux dimensions de temps, devient à son tour constructive d’une réalité pensée et rapportée par les sens. Voilà la vraie nature protocolaire de ce que nous appelons les formes-pensées, qui sont représentations de notre imagination que nous devons incarner. Ainsi toute réalité vécue sera notre réalité en situation de vie. Nous voilà au cœur même de la définition d’une liberté individuelle.