Il nous faut partir maintenant de la vie en tant que perception quotidienne de la réalité d’un corps personnel. Il faut distinguer la vie du corps et la vie sociale car l’un permet à l’autre d’exister. Nous pouvons donc constater que la vie existentielle n’est pas l’oeuvre de la nature, mais seulement des idées que l’on s’en fait puisque leurs applications se font dans le domaine social qui n’est qu’un domaine virtuel, même si les conséquences des actions sociales restent perceptibles. Nous sommes au cœur de la réalité d’un être humain dont l’interface est personnelle.
Tous les aspects fonctionnels qui font le corps en vie, sont des traits constitutifs de la personnalité et c’est le rôle de la psychologie évolutionnaire que de faire évoluer ce profil en une harmonie relationnelle, nous verrons plus loin comment. Nous pouvons donc accepter que l’identité ne soit pas un patrimoine fixe mais en réalité un mouvement constamment alimenté par les échanges cellulaires dans un souci d’auto-adaptation pérenne. Ce bref rappel de notre constitution est nécessaire pour comprendre qu’une identité humaine, c’est avant tout une question d’intégration d’un milieu vivant qui se gère en interne mais dont la qualité de gestion aura comme répercussion, la plus ou moins grande qualité du profil personnel. Une personnalité aura à voir pour moitié avec son milieu de culture et pour autre moitié avec les constituants biologiques de son identité.
La personnalité n’a qu’un rôle, amorcer le processus d’individuation de la conscience par le jeu de l’énergie qui anime la psychologie évolutionnaire. Il ne restera à l’esprit que le degré d’incarnation d’un réel qui s’ignore, le monde sans âme de l’univers qui ne demande qu’à en avoir une. C’est la compréhension du temps relatif qui nous fait saisir la relation entre objet et conscience. Nous avons déjà abordé le sujet dans d’autres articles mais nous y reviendrons.
Il s’agit de comprendre pour assimiler, les conditions de cette compréhension ont à voir avec la liberté d’intelligibilité offerte par les informations de Soi issue de la perception des émotions. C’est un véritable puits d’attraction que procure l’intelligence envers la chose qui doit être comprise par l’intérêt supérieur de Soi-même. En effet si nous admettons que l’identité soit en mouvement perpétuel, alors elle doit être sujet d’une communication perpétuelle et c’est dans cet exercice qu’une personnalité psychologique advient comme médiatrice de cette communication. Cette conjugaison fonctionnelle, vue sous un angle dynamique va faire de l’esprit personnel un hologramme en quatre dimensions qui devient réalité de communications avec un univers d’espace-temps en quatre dimensions, trois d’espace et une de temps.
Puisque dans l’instant chacun de nous peut être à égalité dimensionnelle avec l’espace-temps de l’univers, il est donc raisonnable de penser que toute connaissance de Soi se fera au travers de l’exploitation des propriétés d’un temps relatif de ce même Soi, ce qui par conséquent va générer une connaissance potentielle de ce même univers et qui, par conséquence sert les intérêts de l’identité naturelle. C’est comme cela qu’une évolution naturelle est toujours l’avènement d’un Réel par co-création de réalités virtuelles, prêtes à remplir leurs rôles de mise en conscience universelle, vers plus d’individuation.