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L’âme humaine, la seule dignité possible face à la réalité

Le domaine d’accessibilité au réel se fait grâce aux prises de conscience qui font le sens de la réalité d’une âme humaine. Celle-ci devient consciente par la nouvelle médiation entre l’esprit personnel et le monde naturel. Comment l’esprit conçoit-il cette médiation ? Par le jeu des connaissances exprimées dans une société de l’information qui embrasse tous les domaines de l’ancienne catégorisation du savoir, ce qui permet de saisir en parallèle pourquoi faire société pour les hommes est une chance. Ce qui est de l’ordre d’un enjeu au centre d’une existence individuelle, est le pouvoir de conceptualiser l’ensemble des phénomènes matériels d’ordre physique, qui auparavant donnait l’appui à la séparation du corps et de l’esprit de chaque personne. Ce qui devient clair aujourd’hui, est la place qu’occupe le média de l’argent comme matière-énergie au service d’un remplacement des possibilités d’un esprit personnel à faire corps des savoirs générés par les relations et les actions personnelles avec les différents environnements (nature, culture, société, intellect, sentiments).

La personne s’efface tout comme le corps physique devant la conscience des phénomènes, ne reste pour l’être humain que la possibilité de faire connecter ce qui relève de son âme avec la grande Réalité. Cela est rendu possible par ce nouveau contexte qu’est la société de l’information qui permet à l’esprit de comprendre, au gré des connaissances acquises, que le développement de sa conscience nourrit une force synthétique, dont le comportement de transcendance psychique permet de reconnaître ce qui anime une réalité particulière lors de la pratique d’un point de vue singulier. Ce point de vue est la cause de cette animation qui fait Réalité et dont le récipiendaire n’est autre que la dignité d’une vie individuelle.

C’est la conception de la Réalité qui établit la relation entre une âme consciente et le devenir de sa vie humaine. La conception de la Réalité est une affaire de conduite de l’esprit personnel, qui se trouve être sous la gouvernance des prises de conscience individuelles. Le plus grand niveau de conscience que peut avoir un esprit, c’est celui d’obtenir une conscience universelle. Si l’esprit personnel part de cette idée, alors la quête de celui-ci est orientée par des comportements de compréhension des grand principes qui gouvernent à la fois l’univers, mais aussi lui-même et sa vie. Cet esprit n’est qu’un média factuel, un tableau synthétique des connaissances acquises qui font sens au point de faire conscience. Celle-ci est de ce point de vue, représentatif d’une intégration par appartenance du semblable dans la forme des connaissances qui font le lit de l’interaction vivante. C’est ainsi que nous obtenons un niveau d’échelle de compréhension qui établit de multiple référence d’un niveau élémentaire à un niveau universel.

Le niveau le plus élémentaire d’une compréhension par l’esprit est obtenu par le comportement d’intégration fonctionnelle d’une âme humaine. Si nous acceptons que le comportement de croyance soit le comportement ultime face à une grande Réalité se comprenant elle-même, alors il faut accepter le dépassement de soi comme le fait qu’une âme singulière se désengage totalement de soi pour vivre la réalité d’une Réalité universelle. Nul ne doit juger à ce niveau de quelle entité va relever cette vie en devenir, mais si nous acceptons ce raisonnement nous acceptons alors en quoi cette grande Réalité permet d’accoucher de tous les éléments nécessaires à la constitution vivante d’une matière, sous la forme des précurseurs de l’ADN par nucléosynthèse stellaire, pour ce qui concerne une vie humaine.

A chaque instant dans notre vie nous sommes nourris par ce processus, car en nous rien ne s’arrête comme rien ne s’arrête à l’extérieur de nous. Ce que demande notre esprit, ce sont les instruments cognitifs de cette compréhension et nul doute qu’il vaut mieux des productions collectives de sens plutôt qu’une production singulière pour ce faire. Il n’est pas écrit dans ce cas-là que le résultat conscient soit impossible, mais il est plus long et plus difficile d’en établir la cohérence si nous sommes seul à la chercher.

La construction objective de la pensée a pour horizon personnel la reconnaissance des affects, ceux-ci étant à l’origine de nos déterminismes inconscients. Nous sommes dans une pensée qui a comme finalité l’évolution de conscience comme seule moyen d’accéder à la vérité d’une Réalité commune. Cette vérité, par laquelle chaque comportement individuel ajoute sa part de réel. Le souhait escompté est de faire reconnaître cette Réalité comme un bien commun à préserver et à entretenir pour les générations futurs.

L’instrument de la pensée est l’outil obligatoire pour faire sortir un esprit de la médiation humaine. Celle-ci est la grande responsable des souffrances humaines, car elle ne véhicule que des affects qui sont rappelons-le que des déterminismes inconscients. Sortir de la médiation humaine ne veut pas dire rejeter l’humain, mais accorder à l’esprit personnel la place d’une gouvernance que le corps physique usurpe mal, car il n’est pas fait pour cela. Alors comment l’esprit pratique-t-il cette gouvernance ? En reconnaissant au corps physique, la place d’un savoir vivant en devenir conscient, apte à pouvant s’accorder avec la grande Réalité qu’est le fonctionnement d’une Nature consciente (sous-entendu une vie terrestre d’origine cosmique et de nature universelle).