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Le flow cette humanité en devenir


Le Flow, ou la Zone, est ce « moment où l’esprit en arrive à oublier le corps dans la tâche à réaliser », ce moment où « le mécanisme devient lui-même le point », ce « piège de la conception » dénoncé par la journaliste Alexis Madrigal au sujet des comportements addictif des jeux, n’est pour moi pas un piège pour le projet humain mais la manifestation de ce que doit être l’économie comportementale envers l’être lui-même. Pour une personne, la Zone c’est l’être humain, le cœur de sa conception et dont la vie devient elle-même le point de convergence.

Donc il faut distinguer le flow inconscient du flow de la psychologie positive. Celui-ci reste et trouve son Oméga dans l’interaction de la personne et de son environnement, au contraire du flow inconscient qui par restitution d’informations biologiques, installe la personne dans son être au travers de l’état d’éveil conscient à soi-même et aux autres.

Quel est la nature du flow inconscient ? Il est un état de flux ininterrompus de données personnelles à caractère vitales, psychiquement et naturellement inconscientes, par absence d’archétype humain les gouvernant ce qui en ferait une conscience. Le sens de la vie est dans le développement d’une attention à la réalité globale de soi et de son environnement. Il dicte l’abandon de l’interprétation mécaniste et déterministe d’une réalité individuelle au profit d’une production fluidique et spontanée d’actions individuelles au sein d’un réel que chaque esprit contribue à façonner. Ces actions sont librement générées et mises en forme par un esprit rendu conscient.

Ce qui se passe authentiquement dans la réalité commune, c’est l’émancipation de conscience qui se donne à voir au travers de la vie. Toutes ces actions et ces vies sont perceptibles par le fait de lois particulières qui sont identifiées comme productrices de phénomènes naturels ou artificiels. Penser pour chaque personne devient acte de vie de soi-même dans le temps et l’espace. Créatrice d’environnements la personne humaine devient partie d’un tout, unie à un sens commun. Cela constitue le socle de reconnaissance d’une présence au monde.

Ce qui commande alors à toutes actions n’est pas d’origine cérébrale ou neuro-musculaire, mais intrinsèquement valeurs de conscience d’esprit, médiatisées par le cerveau et réalisées par le système neuro-musculaire.

Parce qu’il y a maturité perceptive d’une réalité individuelle, une personne se vie par sa vie en dynamisme présent. Cela exprime toute la dignité de l’être humain, mais aussi caractérise une identité par la seule conscience au monde de son humanité.