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Le sens de l’état (part 1)

Le mode de vie conscient est le résultat d’une transition d’un traitement énergétique d’une vie biologique systémique à une vie de nature physique. La réalité individuelle se trouve ainsi corrélée à une perte de sens des mots, au profit d’un sens de l’état conscient dû à un développement d’autonomie des images, qui sont contextualisées par l’engagement personnel dans l’existence. Le sens de l’état s’associe donc à un devoir d’ingérence psychique, d’où le recourt aux états de conscience. Ainsi, ceux-ci représentent une forme de vie plus pertinente, car plus réelle. Ce que l’on constate, c’est que la fluidité des données extérieures au domaine de l’esprit, correspond à la segmentation intérieure des états de conscience. Par conscience, l’esprit saisi ainsi des actions futures à réaliser sous la forme de comportements appropriés. A cela, il faut re-situer l’information comme étant le sentiment nécessaire pour la récupération d’un temps psychologique manquant à l’état de conscience. C’est par la corrélation qui s’établit entre la saisie des données d’un environnement et l’état de conscience, que l’esprit peut récupérer ce temps manquant grâce au comportement de compréhension.

Il nous faut donc revenir sur la réalité de ce qui forme l’espace et le temps dans un fonctionnement humain pour comprendre ce processus. Notre point de vue est celui d’une conscience ouverte sur son environnement. Le temps est un temps psychologique, avant d’être un temps d’horloge. L’espace est une dimension psychologique avant d’être une dimension physique. Lorsque nous parlons de l’association de ces deux composants, nous impliquons une relation qui les unissent tous les deux, d’une certaine façon. La nature de cette relation est d’établir une conjugaison entre les propriétés de l’espace et les propriétés de temps, qui correspondent à la formation des instants de l’existence.

Qu’est-ce qu’un instant si ce n’est le point pivot d’un basculement d’une situation. Encore faut-il que l’on puisse caractériser cette situation, et c’est là que les notions d’espace et de temps vont nous aider. Nous avons l’habitude, dans ces réflexions, de bousculer la physique fondamentale, aussi ici, c’est l’espace et le temps qui vont se voir attribuer des propriétés différentes de la position académique. Pour nous, l’espace et le temps sont absolus, ils couvrent l’étendue jusqu’aux infinis, macroscopique comme microscopique. Si nous prenons l’instant comme le point pivot d’un basculement conscient, alors la situation qui en est la cause immédiate, comporte des caractéristiques d’un espace et d’un temps qui doit contribuer à leurs continuités fluides. Chaque instant se comporte comme l’initiateur d’un point de vue, une sorte de référentiel relatif d’où débute toute situation psychologique et où commence la manifestation corrélée d’une situation physique. Pour un espace et un temps absolu, comme champ référentiel d’une situation, l’instant manifeste un point de vue relatif dont les propriétés d’espace et de temps sont absolues.

L’instant est vécu différemment si nous adoptons un point de vue extérieur à la personne, donc vue de la situation, ou si nous adoptons un point de vue personnel intérieur. Dans le premier cas, il faut voir une relation d’espace-temps, dans le second cas une relation de temps-espace et en voici les raisons.
L’esprit d’une personne est une interface entre l’événement de l’instant qui fait conscience, et la conscience de l’instant que réalise l’événement. Si nous postulons que le corps physique relève d’une conscience sans forme, alors tout corps physique est la manifestation dynamique de cette conscience inconsciente d’elle-même. Ainsi, la forme manifestée du corps physique relève de cette conscience sans forme. C’est donc à l’esprit que revient la tache de prendre conscience de ce qui est son actualité, l’expression d’une dualité, une inconscience sur une volonté de conscience. Nous retrouvons cette problématique au travers du rythme veille/sommeil, qui traduit le degré d’inconscience de l’esprit ou ce qui lui manque de conscience.

C’est l’activité cardiaque qui anime cette manifestation physique de la conscience sans forme, et nous pouvons dire que le potentiel du corps physique humain relève d’une conscience absolue d’un rapport à l’universel. Ce rythme inconscient est sous-tendu par un rythme respiratoire que nous assimilons à l’activité métabolique de l’organisme, elle-même issue de l’expression épigénétique individuelle. Nous retrouvons au niveau de la respiration, corrélat de l’activité métabolique, une possibilité de synchronisation avec l’activité cognitive de l’esprit, dont la tâche est d’extraire des comportements rationnels d’un fond de comportements émotionnels du corps. Nous pouvons donc admettre que la variabilité du rythme respiratoire, relève d’une recherche par l’esprit à se caler sur le rythme respiratoire par une conquête du temps et de l’espace manquant, respectivement d’un temps de conscience manquant et d’un espace de développement corporel manquant. C’est ainsi que l’esprit constitue, au sens propre, le développement d’un corps physique centré sur une conscience sans forme. La nature de ce travail est de donner des contraintes physiques au travers d’une réalisation des pensées individuelles, et ce, sur le contenu génétique qui favorise et donne la direction de cette expression.

De cela, est issu un fonctionnement humain qui assure une forme à ce développement, par l’intrication progressive des états de conscience avec la conscience sans forme, voila donc le travail de l’esprit. Tout ceci nous permet de mettre un terme à la confusion autour de la nature de la compréhension. Dans le milieu scientifique, la compréhension d’un phénomène est avérée lorsqu’un résultat d’expérience satisfait au résultat d’une prédiction théorique. Il manque malheureusement une donnée à l’équation scientifique, qui est la prise en compte de l’opérateur. En effet seule une prise de conscience psychologique peut attester d’un phénomène réel, et tant que nous n’aurons pas une intelligence artificielle qui puisse simuler une prise de conscience, nul résultat scientifique ne pourra dépasser le stade d’une tautologie à vocation techno-scientifique, mais dans tous les cas ne peut relever d’une connaissance du réel.