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Le temps de conscience manquant (Part 4)

Il est possible qu’un fonctionnement de l’esprit omniscient nous amènes à penser que nous avons nativement la liberté de toutes les connaissances. Ce particularisme de l’espèce humaine (parce que c’est celle que l’on étudie ici), s’exprime dans le processus long d’une évolution individuelle qui peut se jouer sur une génération seulement. Ainsi la progression de la vie individuelle pourrait n’être dépendante que d’une évolution des états de conscience permise par la nature des rapports intrinsèques d’une personne avec son environnement psychique puis physique et enfin cognitif. En effet ce type d’évolution permet de passer d’un statut de causes déterministes à l’origine de l’être humain, à un statut de causes libres à l’origine de l’être personnel.

Nous sommes maintenant arrivés dans le point de vue local du temps de conscience manquant, qui marque son apogée dans l’instant du vécu. C’est la production de la valeur cognitive qui prédomine dans le présent d’un vécu, par la contemplation d’un réel dont la genèse s’opère non pas en temps réel, mais en absence de toute forme de temps et d’espace. N’oublions pas que seul le monde de l’information est spatio-temporel, et que ce qui se joue à chaque instant est la fabrication d’un réel à partir des informations de superposition des états de conscience individuels, qui seuls relient une personne d’un monde de connaissance de l’environnement psychique à un monde de connaissance de son propre être.

La seule chose qui soit réelle pour une personne est son être. Il devient ainsi le récipiendaire d’une âme cosmique dont l’instinct primordial, retrouvée au sein de la vie biologique du corps physique, est d’entraîner l’esprit vers une conquête de l’espace et du temps dont l’âme universelle en représente les traces. Le point de vue local est un point de vue relativiste, car il est déduit d’une information quantifiée par la superposition de plusieurs états de conscience des mondes de connaissance. Ors chaque conscience de ces mondes est une quantification, ce qui fait que nous aurons des informations d’un monde de connaissance qui seront quantifiées relativement aux différents espace-temps traversés pour l’intrication de deux ou plusieurs états de conscience. Cela implique que l’espace soit relatif à une position sans cesse en mouvement (notre point de vue) et que cette position implique un temps relatif parce que plus ou moins long en durée d’acquisition.

Si nous considérons cette position comme étant de notre point de vue le centre de nous-mêmes, alors l’espace et le temps se replieront progressivement sur eux-mêmes pour générer un corps avec ses fonctions, puisqu’ils représentent l’intégration d’un environnement empreint de l’esprit des Hommes. Ce corps prend forme dans l’esprit individuel sous la forme respective d’effet de matière et d’énergie dont les consciences affiliées forment des informations génétiques à l’origine d’un corps physique avec ses structures et ses fonctionnements. L’esprit se constitue maintenant sous l’égide des informations génétiques dont le degré de perfectibilité donne le profil individuel d’un être humain singulier, dont la représentation psychique se reflète dans son degré de maturité perceptive. De là découle la puissance de ses sept sens (vue, ouïe, toucher, odorat, goût, intuition, proprioception) qui le guident et lui ouvrent la voie de l’information objective.

Ainsi se passe l’intégration fonctionnelle de l’être humain dont le développement se fait dans le strict respect d’un fonctionnement humain. Il n’y a pas à proprement parlé de but, sauf de satisfaire en finalité à un développement dont le début de cycle coïncide avec la fin d’un temps de conscience manquant. Il existe donc bien un renouvellement permanent par des cycles de développement personnel, dont on peut penser qu’ils ont un rapport de similitude avec le mouvement de précession que l’on retrouve dans les domaines microscopiques et macroscopiques. Mais finalement cela n’a trait qu’à la conquête par l’esprit, d’un contexte universel d’espace-temps de plus en plus subtil. Ce paradigme de développement n’est pas l’apanage du genre humain, et beaucoup de ces considérations sont applicables dans l’observation indépendante d’autre phénomènes existentiels, qu’ils soient animés ou inanimés.