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Les lumières de l’esprit

Il faut bien faire la distinction entre la conscience réflexive qui nous amène aux prises de conscience cognitives et la conscience sans forme ou conscience immanente. Au demeurant, la qualité d’une réalité se définit par une capacité de traduire et d’inscrire une existence dans un continuum d’espace-temps conscient sociologiquement parlant. Si nous parlons d’espace-temps social et non d’espace-temps physique, c’est que nous pensons que la réalisation d’un fonctionnement humain individuel trouve l’expression de l’unicité de ses comportements et de ses actions, dans un champ social universel grâce aux médias porteurs de ces mêmes comportements et actions que sont les propriétés physiques naturelles des neurotransmetteurs cérébraux. Nous commençons à voir une certaine analogie entre la lecture physique de la réalité et la découverte d’un fonctionnement humain.

Mais il ne faudrait pas confondre « le message et le messager », car ce que nous apprennent les sciences et les arts, ne sont que la réalisation de réalités subjectives individuelles dont les racines plongent dans un inconscient non naturel. Ceci se fait individuellement, par l’empreinte inconsciente des schémas de l’histoire individuelle et collective, d’une interprétation inconsciente plus que d’une conscience d’un rapport strict au réel. Il nous faut maintenant mettre en mouvement la conscience identitaire. Pour arriver à y voir clair dans cette situation individuelle, il faut se défaire de l’image de soi.

D’autre part le temps de Soi ne peut être qu’un temps naturel pour qui l’esprit doit trouver un équivalent d’espace corporel , puisqu’il s’agit de rompre avec des représentations mentales issues du rapport dual entre un sujet et son objet mentalisé. La particularité de Soi est de voir les propriétés plus que les formes de l’esprit, le rapport instancié du Soi qui en découle est donc de nature relationnelle plus qu’articulatoire. Voir les propriétés plus que les formes pour un esprit, permettent de révéler les formes humaines les plus fines de l’expression. La conquête de Soi va donc être à l’origine de la découverte de la conscience identitaire, car ce n’est que dans une conscience sans forme que tout peut se former.

Cela laisse entrevoir que le développement des comportements qui fait espace corporel, définit les formes humaines d’expression, et ce n’est que par réalisation qu’une conscience identitaire peut trouver le moyen de résidence. Le corps est fait de matière et la matière est de l’énergie densifiée, soit du mouvement, ce qui nous conduit à deux constats. Le premier est que la densification de l’énergie est un mode de structuration dont l’information traduit le niveau de complexité. Nous pourrions tout aussi bien imaginer qu’il n’y ait aucune rupture dans les états physiques, et que seul existe des relations d’interactions qui relie les phénomènes les uns aux autres.

La supputation d’une limite de température par le zéro absolu dans l’univers, ne fonctionne que pour un univers réglé par des lois dites universelles, dû fait de leurs rapports descriptionnels qui en sont inférés de par des expériences macroscopiques quotidiennes. Si nous accordons au temps ses trois dimensions d’écoulement, d’élasticité, et de présent en accord avec les trois dimensions d’espace que sont la hauteur, la largeur, et la profondeur, alors il devient possible de conceptualiser librement des interprétations du réel, qui prennent en compte sa complexité pour en inférer ses dimensions.