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Les ordres relatifs de l’expérience

Ce dont nous sommes amenés à prendre conscience ne relève pas de l’expérience de nous-mêmes, mais de l’expérience de la conscience. Par contre par expérience nous révélons ce que nous sommes de nous-mêmes. Il faut accepter que tout ce que nous nous représentons de ce qui est, n’est pas de l’ordre de notre responsabilité mais de celle d’une réalité mise à jour par la conscience. Mais alors de quoi sommes-nous la cause ? De la seule liberté de conscience à prendre la réalité pour ce qu’elle est, et ainsi découvrir ce qu’est réellement le monde des sens. Ce qui vient naturellement ce sont les ordres relatifs de la contingence, mais ce qui en fait n’en sont pas lorsque l’on découvre leurs vraies natures. Nous allons essayer de comprendre pourquoi le temps est à l’origine de toute chose et que vivre avec son temps n’est pas de vivre en accord avec son époque, mais vivre en accord avec sa conscience et plus précisément, que ce qui nous fait vivre est tapis dans les plis du temps.

Ce que nous connaissons de nous-mêmes relève du comportement de la conscience, alors que ce que nous connaissons de l’environnement relève lui de l’ordre de notre esprit. C’est cet ordre qui est relatif, car il succède à la compilation des relations entre les différents éléments de connaissance. L’ordre est l’inverse d’une catégorie de hasard, il permet de rendre clair à l’esprit le sens des choses, ce qui lui permet de s’en faire des idées. Nous observons ainsi que l’intelligibilité d’une situation ne relève que du degré de précision que nous avons des éléments qui la compose. Alors peut-on vraiment dire que nous prenons des décisions, ou bien que l’intelligence d’une décision ne revient qu’à l’intelligibilité que nous percevons d’une situation ! Après tout, nous savons par expérience qu’un problème bien posé comporte en lui-même sa solution, donc toute la force de l’esprit sera dans sa capacité à se mettre en ordre.

De quelle manière un esprit peut-il se mettre en ordre si ce n’est en reproduisant un ordre qui « marche » ! Voilà que se présente à nous la source possible des conditionnements, en effet suivant le degré de conscience individuelle, un sujet n’aura pas d’autre choix que de se laisser guider, soit par un environnement dont la force de présence va séduire ses sens, soit d’accorder à la conscience qu’il a de lui-même le soin de lui enseigner la méthodologie des prises de conscience à faire, ce qui est un ordre en soi. Mais quel est donc cet enseignement de conscience ? Que tout arrive à qui s’est attendre et voir, soit clairement accepter que dans les plis du temps se trouve la solution escomptée. Voyons de quelle manière la conscience imprime cet ordre du temps à l’esprit.

Il nous faut remonter un peu dans le temps pour le comprendre. La question la plus commune aux êtres humains est de se demander comment occuper son temps de vie. En effet, nous pouvons simplement vivre notre vie mais à la seule condition d’en être conscient sinon nous sentons confusément que nous nous en remettons aux mains du hasard, ce qui est loin d’être satisfaisant personnellement. Mais en acceptant une prééminence consciente, nous acceptons que la vie soit représentative d’un fonctionnement humain puisque c’est celui-ci qui en délivre une possibilité de conscience individuelle. Ainsi être conscient dans sa vie consiste à lâcher la prééminence du corps pour n’en retenir que l’aspect de sa vie, ce qui implique une représentation du corps qui aujourd’hui n’est que physique et plus particulièrement matériel.

La conscience individuelle à donc affaire avec la représentation d’un corps, dont l’image lui renvoie une réalité matérielle. Comment alors s’en défaire pour ne concevoir la vie qu’au travers de ses possibilités fonctionnelles ? Grâce à l’esprit, celui-ci comprend que c’est l’expérience de l’ensemble des relations passées entre les choses du monde, qui impriment un ordre dont le centre directeur est de faire matière de toutes ses expériences sensibles, d’où l’idée de son corps. La physique fondamentale va un peu nous aider à comprendre les possibilités de l’existence de conscience, car lâcher un corps matériel ne peu se faire qu’en reconnaissance d’une conscience fonctionnelle.

Abstraction faite, si nous acceptons que la gouvernance de la matière physique fait sens dans le comportement de son organisation par la gravitation universelle, c’est parce qu’initialement l’introduction des photons dans l’organisation des atomes, fait jouer une interaction entre les électrons et les protons constituants de nos molécules. Le fait de porter attention à la faible masse du photon, permet d’entrevoir une possibilité d’action au niveau gravitationnel entre les différents éléments composant l’atome, ce qui manifeste une rupture de symétrie temporelle et montre l’existence d’une flèche temporelle. Cela laisse penser qu’il existe une transformation naturelle possible débutant au sein même de l’atome. Logiquement il s’ensuit que la masse d’un corps devient variable et non invariable, ce qui permet d’envisager la transformation de celle-ci en celui-ci. Ceci amène deux constats, le premier c’est que cela amène l’idée que le temps précède l’espace qu’il génère (par la transformation) et que la fonction crée la structure (son devenir temporel). Le deuxième, comme tous les corps sont matériels, la transformation peut donc être initiée par l’introduction de photons au niveau atomique (ce qui rejoint le fait de l’existence de l’ADN fantôme et de sa capacité à pomper les photons de son environnement). Ainsi plus globalement, une situation corporelle générée de la sorte, donne à l’esprit de nouvelles propriétés physiques corporelles à investiguer.

Ainsi au-delà du pouvoir de l’intention personnelle, une situation strictement physique du corps peut donc être redevable d’une influence gravitationnelle à l’échelle de sa nature matérielle. Cette situation peut être ainsi responsable d’une nouvelle dynamique spatio-temporelle propre au corps. Cet espace-temps particulier, exprime alors une configuration relative de l’ensemble des relations qui relient un corps physique à son environnement physique universel. Cela le dote d’une possibilité de prise de conscience, dès lors que l’espace-temps du corps s’inscrit dans une harmonique intégrant les différents niveaux d’échelle de sa composition et de celle de son environnement (la recherche d’un équilibre entre les deux). Nous voyons ainsi que l’ordre relatif des expériences humaines, à des capacités de syntonisation avec les différents ordres relatifs des différents composants de l’environnement universel (c’est la condition de toute communication).

La conscience fonctionnelle trouve ainsi son terreau de développement, au travers des prises de conscience occasionnées par la syntonisation naturelle de l’expérience humaine avec son milieu physique. C’est au temps manquant de la conscience que revient l’impulsion de cette intégration, qui donne à celle-ci la possibilité de se défaire progressivement de l’ensemble des sentiments d’appartenance à tout ce qui peut gréver sa liberté. Il existe donc bien un ordre implicite relatif, caché dans les replis du temps manquant à la conscience, qui dès lors que celui-ci s’exprime sous la forme d’un esprit de délivrance, génère l’espace conscient d’une causalité libre pour son fonctionnement, au sein d’une relativité absolue de toutes les relations physiques potentielles qui peuvent l’établir. Nous avons donc une conscience individuelle relative de par la forme de son apparition. C’est ainsi que la véritable information génétique s’intègre à l’esprit individuel et devient le seul et unique média, de nature fractale, par référence aux différents niveaux d’échelle des manifestations physiques. Nous sommes dans une identité humaine universelle.