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L’expérience humaine

Partons de l’idée générale que l’expérience serait du savoir vécu comme connaissance intérieure. Elle rendrait compte alors d’une conscience nourrie par le temps vécu, perçu comme l’incidence d’un flux mécanique d’actions venant d’un éther fluide spatial qui nous entoure et qui permet à notre réalité d’exister par nos propres actions. Cette actualisation au travers de l’exercice d’un fonctionnement humain se ferait grâce à la propriété d’intrication avec les autres consciences de soi. Pour bien comprendre ce processus, il faut éclaircir le problème de la réalité physique, base du sens commun.

La réalité physique, soit l’expérience physique de la matière tangible, pourrait être la manifestation d’une distorsion individuelle entre l’actualisation consciente et le déterminisme inconscient d’un fonctionnement humain perçu au travers des perceptions cognitives individuelles, sous la forme de donnée sensorielle. Les conditions de l’émergence d’une conscience individuelle sont satisfaites pour faire d’une personne le récipiendaire d’une identité universelle. Il faut en venir maintenant à la réalité du corps physique. Celui-ci peut donc être caractérisé comme un état de non-équilibre permanent.

Cela veut dire que la production biologique de nos cellules assure un renouvellement permanent de notre corps à des rythmes différents en fonction des tissus organiques concernés. En physique, nous appelons ce processus global de renouvellement, un système hors d’état d’équilibre, soit un système dissipatif car il génère des micro-états stables, comme les différents types de structures fonctionnelles en fonction du temps et des propriétés de l’environnement. Dans cet ordre d’idée, le cerveau est bien un quasi-organe, car il transforme en permanence son architecture et son organisation fonctionnelle même si cela se fait dans des considérations de temps qui dépendent justement de l’expérience humaine. C’est bien un système de traitement d’information parallèle au système de traitement d’information biologique, assuré par les molécules d’ADN cellulaires.

Pour décrire la nature de l’action, il faut la comprendre comme indépendante du monde qui l’entoure, individus compris. Le fait nous révèle comme présence à soi, et c’est pour cela que c’est une vérité dans la conscience de l’acteur. Donc, à ce stade, nous pouvons dire que le soi est au-delà de la conscience dans la mesure où il faut déjà être soi-même pour en être conscient. Le corps physique est bien un corps de réalité, produite par des cellules biologiques dont elles vont devoir assurer les patterns de structures et de fonctions.

Nous avons déjà vu que cela est dévolu aux molécules d’ADN cellulaires. Il va donc falloir conditionner le comportement cérébral, puisque nous avons vu qu’il établissait un système d’informations parallèle au système d’informations biologiques. Nous pouvons donc avoir la certitude que c’est bien l’esprit au travers de l’évolution de conscience qui pilote l’existence d’un corps humain par le biais du développement des informations de son corps physique. Puisque la nature universelle du corps rejoint la nature fonctionnelle de l’esprit par le biais d’un processus biologique, il ne fait aucun doute que l’évolution de conscience personnelle soit corrélée à l’évolution de complexité du processus biologique individuel, voyons comment.

Dans un même système tel que représenté par une personne dotée d’un corps et d’un esprit, cette causalité libre reliant un espace corporel naissant, va quantifier l’écoulement d’un temps causal de l’esprit en fonctionnement. La seule possibilité logique de quantifier un flux est de le morceler en segments discrets, comme une roue à godets pour puiser l’eau d’une rivière. Voilà donc la naissance des quanta de temps qui ne sont autres que des quanta d’action, dont la conséquence sera de caractériser les informations venues de l’espace corporel et donner ainsi naissance d’une conscience de ceux-ci. Le corps physique à pour fonction de quantifier le temps de l’esprit ce qui permet la naissance d’une conscience révélatrice de l’espace corporel dont elle est le reflet d’existence, un miroir en somme.

Ce temps-énergie est converti en action par le processus de vie biologique, ce qui offre l’occasion de produire un comportement matériel apte à contrecarrer la contrainte du comportement extérieur de l’environnement. L’information qui en résulte instaure la capacité d’une conscience individuelle d’un espace corporel qui peut prendre sa forme.