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L’identité et la réalité de son état

Nous aurions pu intituler cet article différemment, les créations de l’inconscient et l’allégorie Platonicienne de la grotte. En effet, la conscience personnelle est sujette, en première instance, à la production ininterrompue de l’inconscient au travers de l’activité subconsciente des créations d’entités conscientes. L’esprit est alors tenté de répondre par des solutions comportementales, encourageant la mise en place d’un équilibre personnel, d’où les créations personnelles. Pour une conscience non éveillée à la réalité sous-jacente du monde, celui-ci n’existe qu’au travers des projections subconscientes d’une perception mal dégrossie.

Le statut de l’identité pose le problème d’une réalité autre que civile. Si nous abordons correctement ce problème, nous obtenons la connaissance des différentes natures matérielles. Mais, ce n’est pas tout, corrélativement, nous répondons aux questions sur l’opportunité de l’information et de son traitement, la cognition. Nous pouvons alors, définir exactement le rapport existant entre la matière et la forme ainsi que celui de la conscience et de l’énergie. De l’ensemble de ce schéma explicatif, nous répondons aux questions sur les liens de consanguinité entre les croyances et la vérité. Enfin, nous terminons, grâce à l’élucidation de la réalité de l’identité, par la mise en évidence d’une corruption endémique entre la manipulation verbale du mental et les politiques comportementales engagées à l’égard des sociétés civiles. Mais un certain nombre de ces réponses deviendront intuitivement évidentes et c’est à chacun de les formuler par ses propres mots.

Concrètement, l’identité est d’abord une affaire de rapport entre une conscience individuelle et un soi résultant d’une intégration personnelle de cette conscience. Si le soi est décrit comme une entité récursive d’elle-même, alors nul besoin pour elle d’une identité, puisqu’elle se définit elle-même par ce par quoi elle est faite. L’identité ne peut être réalisée qu’au travers d’un rapport à ce qu’elle n’est pas, un jeu d’une relativité d’actions ou de comportements dans un monde fait d’espace et de temps, et qui donne à toute personne le désir d’une recherche de sa conscience d’elle-même. Nous comprenons donc que l’identité relève d’une réalisation d’une meilleure connaissance de soi-même, dans une relativité de causes qu’elle n’a pas encore découverte. Mais, il faut bien reconnaître que toute reconnaissance qui arrive à son terme, efface l’ensemble du processus qui lui a permis de s’accomplir pour ne garder que son résultat, une nouvelle connaissance de soi-même.

Pragmatiquement, ici, l’obtention d’une nouvelle connaissance de soi transforme la nature de l’identité en évolution d’une conscience personnelle. Ce mécanisme permet une articulation entre un monde d’actions causales, les pensées et un monde de comportements relatifs à ces causes. Ce sont ces règles qui structurent les actions causales en une identité, car ce sont des actions causales qui président à la réalisation de tout comportement relatif à toutes causes, par l’implication d’une gouvernance épigénétique sur l’expression du patrimoine génétique individuel. Ainsi pour bien saisir la nature d’une identité personnelle, convoquons pour notre explication les partenaires de sa méta-réalité. Nous avons, d’une façon contingente, le temps, l’espace, un Moi comme acteur individuel et un soi comme conscience personnelle. C’est parce que l’axe majeur d’une existence humaine ne souffre d’aucun compromis, parce qu’une dissolution la guette à tout moment, que nous devons clarifier le rôle de chacun de ces protagonistes. Nous verrons alors qu’au terme de cette description, l’identité individuelle se dévoilera comme le subconscient personnel d’une réalisation personnelle.

Lorsque l’on ouvre la discussion sur l’identité, nous nous trouvons confrontés à deux situations limites opposées ; la structure atomique de l’ADN génétique et la conscience générale de la forme. Toute perception de la réalité est le fait d’un génie conscient, mais personne ne peut véridiquement assurer si l’horizon de cette réalité est d’origine psychique ou d’origine naturelle. L’objectivité, même dans les expériences scientifiques, rencontrent inévitablement la subjectivité de ses postulats. Le consensus ne fait qu’en escamoter l’horizon. Ainsi, en revenir à une situation personnelle dans le cadre d’une problématique de l’identité, revient à poser la question de savoir à qui nous avons affaire, lorsque nous constatons l’existence d’un pouvoir lié à l’identité de celui qui le détient. Puisque c’est par l’observation de la forme que nous posons la question de l’identité, commençons par elle. Toute cohérence entre des parties constitutives d’un élément, détermine la forme de cet élément sur le fond d’une incohérence des parties constitutives de son environnement.
C’est donc le phénomène de cohérence qui détermine une forme et non l’inverse (voir les études faites sur la Cymatique), retenons bien cela. Le pouvoir est en conséquence inhérent à la nature de la cohérence, qui en définit ses propriétés et non à la forme de cette cohérence qui en est son résultat.

La puissance de l’identité humaine est assignée à sa forme, qui est déterminée par le degré de cohérence de ce qui anime son fonctionnement humain. La règle implicite de son organisation fonctionnelle normale suit la hiérarchie d’une responsabilité de ses plus petits éléments, dénominateurs communs de toutes les structures fonctionnelles organiques qui en dérivent, nous voulons parler de son ADN. Mais, la dimension physique d’un être humain ne s’arrête pas à son ADN, puisque celle-ci est constituée d’atomes, comme l’ensemble des éléments biologiques constituant son organisation fonctionnelle. Il est en conséquence indispensable de lier la puissance de l’identité humaine au degré de cohérence de ce qui anime son fonctionnement humain, son organisation atomique. Nous rencontrons alors la première limite physique temporaire de l’identité humaine.

Concernant la limite opposée, déterminée comme étant la conscience personnelle, elle s’appuie sur la nature de la cohérence de l’organisation atomique d’un organisme dont le fonctionnement humain est fondé sur l’organisation fonctionnelle de cet organisme, lui-même issu des diktats d’un ADN transmis. La forme humaine n’est pas issue d’un génome humain, qui n’existe que dans l’imagination des chercheurs, mais de l’expression des ADN cellulaires à pouvoir intégrer une cohérence atomique d’un ensemble d’informations transmises. C’est ce qui fait d’un corps en formation un objet de conscience, en recherche perpétuelle d’équilibre avec son environnement, à cause de la dissonance cognitive entre ce que demande instinctivement un organisme et ce que l’environnement est prêt à lui offrir.

C’est la dissonance cognitive lors du développement corporel qui est à l’origine d’une création psychique, organisée progressivement en inconscient virtuel. Celui-ci est la contrepartie d’une divergence d’équilibre, au sein des échanges nécessaires à la constitution corporelle, lors de la mise en rapport avec son environnement de développement. Deux forces sont en présence, la force d’organisation atomique sous-jacente au développement organisationnel d’un corps physique et la force d’un milieu cumulant l’ensemble de toutes les forces d’organisation atomique de toutes les entités formées. À cela s’associent les différentes forces exercées par les différents niveaux psychiques de ces entités. De l’ensemble de ce tableau vivant, dynamique, il apparait nécessaire qu’une conscience puisse permettre à chaque entité de concentrer potentiellement un pouvoir de formation qui lui soit propre. Nous pouvons donc remonter à l’origine de la cognition, comme la naissance d’un comportement d’équilibration nécessaire, simultané, pour l’organisation atomique de chaque structure et la continuité d’une formation.

Un être vivant n’est jamais seul, il se développe dans un milieu dont les catégories vont des idées à la sensibilité, en passant par toutes les organisations physiques, de la chimie à la mécanique. La recherche d’équilibre d’un être vivant avec son milieu, va tenir compte de la complexité de celui-ci et cela va susciter la naissance d’un espace de travail nécessaire au traitement évolutif. C’est ce travail qui mène à l’intégration des différentes strates d’évolution d’une conscience individuée. Celle-ci va résulter d’une révélation progressive d’une unité existentielle, comme fondement du monde manifesté. La conscience, dans son sens général, peut-être vue comme une volonté universelle, quantifiée, d’une tendance à rejoindre cette unité fondamentale.

Mais, revenons à cette nécessité de création psychique dans la forme d’un inconscient virtuel. Nous sommes en présence d’un espace négatif (le psychisme) au sein d’un espace positif rempli par la cohérence atomique d’une structure en formation (le corps), au milieu d’autres structures en formation de différents niveaux. La décohérence guette à tout moment chaque structure, ce qui les amène à échanger des informations sur la complexité de leur milieu respectif, et ainsi permettre l’intégration de leurs formations par des milieux spécifiques. Auto-organiser un espace négatif (l’inconscient virtuel), c’est régir une cohérence dans une décohérence qui se manifeste par la proximité d’un milieu. Le monde manifesté est le monde de l’espace-temps, auto-organisé par la relativité de ses rapports intrinsèques (les quantités d’espace et de temps sont inversement proportionnelles). Le monde de l’espace-temps exprime la décohérence, par la diversité des formes qui fragmentent son unité fondamentale et impose à chacune la recherche d’une cohérence. Quant au monde hors espace-temps, il est par définition non-manifesté, ce qui en fait une limite aux comportements d’une conscience évolutionnaire.

Ce monde hors espace-temps, non manifesté physiquement, n’exprime par définition ni cohérence ni décohérence atomique. Puisque le milieu du monde physiquement manifesté est source de décohérence, par les échanges d’information de chaque milieu respectif, alors la cohérence atomique caractéristique d’une structure ne peut exprimée qu’une moindre décohérence de son milieu. Ceci se montre par l’existence des différentes transitions énergétiques dues aux échanges électroniques de chaque atome. Toutes les transitions énergétiques expriment un gain de cohérence sur l’incohérence manifestée par le milieu respectif de chacun. Ces états de cohérence transitionnelle matérialisent des couleurs (fréquences de vibration), qui caractérisent les formes de perception. Nous avons vu que c’est le degré de cohérence qui définit la forme d’une structure. La subtilité du monde manifesté est dans sa myriade de variation de couleurs, dont la perception cognitive nous ouvre les portes.

Ce que nous percevons est l’inconscience de nous-mêmes, dans l’infinité des couleurs de la Nature du monde. L’information de nous-mêmes disparait à la mesure de notre maturité perceptive, qui est inversement proportionnelle à la conscience que l’on a de nous-mêmes. C’est donc bien l’avènement d’une conscience universelle à laquelle nous avons affaire ici. Cette conscience universelle ne va prendre effet qu’au travers d’une compréhension du monde. Son pouvoir de coercition sculpte notre inconscient virtuel (notre psychisme), par la scission opérée entre une moindre décohérence atomique de notre structure et une plus grande décohérence de notre milieu de vie. S’ouvre alors la conscience d’une philosophie naturelle, dont les comportements physiques peuvent nous apparaitre sous forme de lois, en fonction du cycle de cohérence qu’elles expriment. Nous rencontrons alors les conditions de naissance des différentes dimensions physiques, qui se caractérisent par des densités de temps et d’espace variables et dont la structure générale informe, au sens littéral du terme, l’ensemble du spectre de l’espace-temps universel. C’est de cette complexité que nous dérivons, potentiellement, la compréhension d’une organisation de l’univers, en fonction du degré de complexité informationnelle, qui est la cause des différentes formes fractales d’espace-temps (mêmes lois physiques pour des référentiels différents).

À ce stade, nous pourrions penser que la lumière, caractéristique du monde manifesté, vient du monde extérieur, mais il n’en est rien. La lumière vient de nos yeux, car il s’agit de la décomposition du spectre uniforme de l’énergie atomique lié au niveau de cohérence de notre structure, qui, par le biais des perceptions, construit une image de notre milieu, au travers de l’organisation des couleurs de son spectre. Cela offre une possibilité de reconnaissance des propriétés physiques des différentes formes composant le milieu d’un observateur. Les capacités d’action seront donc à la mesure d’une vision d’interaction potentielle, et cela n’a rien à voir avec la lumière si ce n’est dans l’exploitation des incidences particulières de ses propriétés naturelles. C’est de ce constat (la séparation par les milieux de vie) que naît la relation existante entre l’aspect subjectif personnel et l’aspect matériel des objets de conscience du monde. L’écueil que manifeste l’ignorance d’une telle organisation est à l’origine d’une perte de sens, qui fait apparaitre le monde manifesté, par les différentes formes qui l’occupent, comme étant immobile. Il semble alors fixé dans des règles de matérialité, qui nécessite une reconnaissance objective par identités formelles, pour chaque forme comme un objet de connaissance sur lequel on applique ses actions.

Au contraire, l’identité est là pour nous rappeler, ou rappeler à notre conscience, que nous sommes à l’origine de nous-mêmes. L’identité est le processus de recherche d’un équilibre, entre une personne et son milieu, dont dépend une conscience universelle pour évoluer vers la connaissance de ce pourquoi elle existe. En effet, cette conscience universelle délivre l’opportunité, pour un être vivant, de prendre conscience d’un rapport existant entre la matérialité opérée par le jeu des forces physiques et les sensations physiques de ces forces. Voici comment se constitue naturellement une psycho-physique de la sensibilité, dont le pouvoir émergent rationalise, par le langage, le symbolisme de la parfaite adéquation entre un être vivant et son milieu. Connaître l’univers et ses lois, c’est se connaitre soi-même. Ainsi, si malgré tout, il reste une identité à faire. C’est celle de la découverte d’une équivalence entre un processus vital conscient et la nature intrinsèque d’un univers dans lequel il s’exprime. Mais, nous verrons que l’aventure ne s’arrête pas là, car ce que recèle la transition énergétique révèle les propriétés parfaites pour une activité psychique transdimensionnelle autonomes, indépendante et consciente.