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L’informé au sens clinique du terme

Dans son sens usuel, le terme d’information signifie une quantité de sens véhiculée par un média physique, intégrable dans un système dont elle assure le fonctionnement par son apport. Mais il existe un autre sens, celui d’une conscience d’être. Être informé se dit aussi d’une conscience dont un esprit à connaissance, c’est un acte présentiel dont seule une volonté de comportement anime son devenir. Nous sommes au cœur d’une fonction d’existence où une personne se voit doter d’un avenir, si et seulement si, un processus de vie supporte sa continuité grâce au maintien d’une relation systémique endogène. Cette relation est sous la forme d’une constitution corps-esprit dynamique qui s’adapte en permanence à la demande d’une conscience d’être. C’est donc au rôle de l’instance d’un fonctionnement humain que de pourvoir à cette fonction, par l’information constante apportée à un corps en relation systémique avec son environnement, cela pour qu’une volonté personnelle s’exprime.

C’est tout un monde d’informations qui est orchestré dans la conscience individuelle. Le phénomène de mentalisation existe en tant que fonction cérébrale uniquement parce que l’on pense que le tissu cérébral est insensible aux ressentis ou a la douleur, d’où la propriété de projection fonctionnelle attribuée au cortex cérébral, mais est-ce bien vrai ? Pour répondre à cette question, il nous faut revenir à une pensée plus globalisante et plus générale.

A la constitution physique correspond le cosmos dans sa réalité phénoménologique. En effet, la seule possibilité d’un esprit humain à jauger de la valeur de son existence personnelle, est de se comparer à l’immensité cosmique en constant mouvement. Ainsi le cœur de l’homme bat à l’unisson d’un cœur cosmique, puisque l’existence d’un corps physique permet d’apaiser l’angoisse existentielle de l’esprit à ne dépendre que d’une bonne providence d’un cosmos le faisant vivre. Tout ce monde d’informations environnementales est, croit-on, orchestré dans la conscience individuelle qui fait cerveau. Mais cela est inexact. C’est la réalité de l’homme, du génome à son cerveau en passant par son corps, qui constitue l’esprit d’une conscience universelle, par le biais d’un fonctionnement humain dont le reflet anime une intelligence à se comprendre lui-même. Cette présence dans l’esprit universel est le fruit de la manifestation de toutes ces relations qui se perçoivent sous forme d’une Réalité. Donc ce qui est la vraie réalité de l’être humain passe par son intelligence à développer une conscience de l’esprit qui l’anime.

L’interface physique de l’homme est une réalité d’esprit façonnée par toutes les informations qui peuvent faire conscience de celle-ci et dont le fonctionnement se dévoile à force d’intelligence. Donc l’ensemble du monde environnemental est déjà fait de conscience d’autrui, comme peut l’être l’ensemble d’un être humain. Encore faut-il en prendre conscience à titre personnel. Le monde informé est un monde d’espace entourant tous les corps déjà formés, ce qui nous oblige à accepter que tous les corps soient des condensés de temps et non d’espace. Ce qui compte pour l’esprit n’est pas le lieu d’un phénomène ou d’une chose, mais plutôt quand un événement apparaît dans sa ligne de temps.

Le corps constitué de temps condensés se rapporte à la conscience qui établit l’information comme média temporel. Dans un espace ouvert tel que notre intuition nous le fait observer, quand est considéré le milieu dans lequel toute personne vie, un corps constitué de temps condensé implique un rapport entre l’espace de son milieu et le temps de sa constitution. Nous observons alors un rapport intelligent entre une personne et son environnement.

Tout comportement a pour origine une information renseignant sur la dualité esprit/environnement, donc nous pouvons en inférer qu’à chaque information une conscience change d’état aussi infîme soit-il. Nous avons vu que la vie, comme phénomène vital, est un lieu d’événements dont les quantités élémentaires sont des informations renseignant un système de vie de relation entre un être et son milieu, ce qui fait de l’esprit l’interface de ce système. Puisque le corps physique est du temps condensé alors l’esprit représente l’actualité d’un état de conscience au travers de la quantité d’informations qui marque le degré de complexité de la relation corps/environnement.

Si la qualité d’esprit caractérise une personne, alors ce ne peut être que le corps physique qui se trouve récipiendaire d’informations et non la personne qui par son esprit indique un degré de conscience faisant face à une conscience systémique du corps et de son milieu. Si nous considérons l’espace en général, comme constitué de 95% de matière invivible et 5% de matière visible alors nous pouvons assimiler, à titre d’hypothèse, que cette matière invisible est représentative d’une conscience universelle potentielle quand l’énergie invisible (son comportement) est représentative d’un potentiel d’intelligence universelle. Ce que nous pouvons en déduire, c’est que la conscience universelle est ce qui reste à découvrir pour un esprit, et que celui-ci le fait par l’utilisation de l’intelligence sous couvert d’informations.

C’est comme cela que nous pouvons faire rejoindre la réalité physique de l’être humain à la réalité physique du cosmos, où la vie se voit associée au couple d’un potentiel de conscience avec une intelligence potentielle, dans une relation systémique ou il est possible de franchir toutes les barrières des préjugés cognitifs. Le but est de permettre à l’esprit d’accéder aux comportements fins des états de conscience. C’est donc bien la conscience de l’informé que conçoivent les produits des métabolismes biologiques, par les seuls échanges vitaux et non un corps qui n’existe que par état de conscience.