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Sur la chose transcendantale


La science est une pratique d’avant poste de la transcendance. Je m’explique, lorsque le scientifique pratique la science, il part d’un postulat de connaissance de ce qu’il pourrait potentiellement connaitre de la chose observée. Son but est d’expérimenter des relations théorisées sur les possibles causes de la manifestation d’un phénomène étudié, en vue de pouvoir construire un système autonome d’une réalité dont la caractéristique principale sera d’être reproductible. Cette reproductibilité est le fondement de toutes recherches et résultats scientifiques.

Cette analyse, démonstration, synthèse définit une cohérence d’un système sensé être réel dans un temps circonscrit, mais ne donne aucune certitude sur l’évolution passé présent futur, du phénomène ainsi étudié. Dans la démarche scientifique, l’approche et la méthodologie de la Mécanique Quantique pourrait permettre un savoir plus étendu sur le phénomène en passant du comment des phénomènes se réalisent, au pourquoi ces phénomènes se manifestent. Mais ceci en faisant intervenir l’établissement d’un nouveau système ou l’observateur expérimentateur se trouve être impliqué dans le phénomène étudié, et ce d’autant plus que les mesures faites établissent une nouvelle incertitude entre la position et le mouvement du phénomène dont on mesurera avec certitude soit la position soit son mouvement.

Que dire de ceci alors? Que la démarche scientifique est dans une impasse? mais on le savait déjà. Alors voyons positivement les choses, la science approche le réel avec sérieux et précision, sans nul doute, ce qui caractérise l’étude des systèmes macroscopiques à savoir la relativité générale, et ce qui caractérise l’étude des systèmes microscopiques à savoir la mécanique quantique ont une approche complémentaire mais n’arrive pas à se rejoindre pour une description complète du réel physique, aussi devons nous nous poser une question. Puisqu’il est impossible pour l’heure de faire rejoindre ce qui , théoriquement serait une connaissance de la complétude du réel observé, cela pourrait signifier que la fusion de ces deux sciences fondamentales abordées par un chercheur ne serait possible qu’au travers du cerveau de ce chercheur, ce qui l’impliquerait lui-même comme élément opérationnel de la conjonction de la relativité générale et de la mécanique quantique, ce qui ferait de son cerveau un système dynamique de con-science d’une réalité dont son corps physique serait l’acteur et la manifestation par la transcendance d’un niveau accessible à son esprit.

Ce qui serait alors communiqué est l’information d’un niveau du réel atteins par l’acteur chercheur observateur, et reproductibilité de lui-même et non d’un phénomène initialement étudié et extérieur à l’expérimentateur. Soit nous acceptons la conjonction scientifique et son corollaire conscient, la science transcendantale de la réalité et le développement scientifique se transforme en développement de savoirs universels par nature destinés à être découvert sous la responsabilité savante de découvreurs, soit nous ne franchissons jamais le cap d’une ère techno-scientifique. D’un coté le développement d’un pouvoir humain civilisateur, de l’autre le développement d’un pouvoir d’intelligence artificielle dévolue à l’effacement de l’esprit humain.