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Temps et potentiel d’action

Nous pourrions aussi intituler cette réflexion comme suis, ni expert ni spécialiste, seulement et surtout humain. Aujourd’hui, rien n’autorise le fait que la nature d’un homme soit potentiellement différente d’un autre, telle doit être l’ambition de l’humanité pour tous. Cela implique que l’ensemble des traumatismes individuels et personnels doivent être dépassés, pour que s’accomplissent les moyens de vie de tout un chacun. Nous ne sommes jamais un créateur inconscient de quoique se soit, mais quelque chose de conscient en chacun de nous contemple ce qui se fait et se passe inconsciemment. Plus qu’une philosophie pratique, l’humanologie est une philosophie de l’existant. Cela donne comme conséquence pratique, que l’on soigne la vie, c’est-à-dire ce qui se passe. Cela revient à dire que ce que nous soignons est l’impermanence des choses et non les choses elles-mêmes. Dans ces choses, nous entendons toutes entités dysfonctionnelles.

Soigner ce qui se passe n’est pas soigné un humain, encore moins soigner une conscience, mais soigner une intelligence, celle qui amène à se guérir soi-même des maux de la vie. Il nous faut ici engager ce que nous enseigne l’existence phénoménologique de la physique quantique, connaissance la plus maitrisée sur la réalité naturelle. Nous le constatons à chaque instant, la fluidité ne peut s’appliquer naturellement, dans la suite des comportements auxquels nous avons à faire face dans notre quotidien de vie. Chaque comportement se réalise à la suite d’une action générée par une décision, consciente ou non, prise envers la confrontation de notre esprit à son contexte. Dans les situations quotidiennes, le saut quantique peut exister à tout moment. Le bon déroulé des comportements dans une situation, semble davantage être l’œuvre d’une mécanique bien ajustée qui semble s’apparenter à une fluidité. Alors que la prise de décision, souvent involontaire parce que trop rapide à saisir en conscience, parait s’apparenter à une gestion optimisée de l’énergie, telle qu’elle puisse être formalisée en physique quantique.

L’hypothèse que nous installons ici est, que ce que l’on appelle communément la vie (biologique) n’est pas la manifestation d’un corps avec ses agencements matériels, mais quelque chose qui apparait indépendant de lui. La vie s’impose à nous, nous pourrions alors entrevoir une vie comme une âme singulière, seulement existante par l’inconscience du corps à se reconnaitre instrument de celle-ci. Ne l’oublions pas, sans rien comprendre de ce que l’on est ou de ce qui nous entoure, nous vivons. Une vie de l’âme pourrait montrer son indépendance du corps, tel que nous l’appréhendons chaque matin, en s’en servant comme instrument d’une sociophysique de l’existence. C’est-à-dire un moyen d’entrer en contact avec tout ce qui peut entourer une entité individuelle. Dans ce seul cas, l’âme doit être considérée comme naturelle, ce qui implique un environnement dont elle se sépare, et un milieu dans lequel toute projection de ses états peut se faire.

Se défaire des sentiments, c’est se défaire des matières individuelles, comme on se défait d’un traumatisme par l’analyse régressive qui amène à prendre conscience du contexte de son apparition. Mais se défaire des sentiments, c’est surtout faire apparaître des quantités de mouvement en soi et leurs ordres fonctionnels sous-jacents. Le micro-mouvement physiologique du corps devient une donnée nécessaire à une sensibilité humaine, elle vient au secours d’une déshumanisation opérée par l’usage des mathématiques abstraits. Le formalisme mathématique de la physique quantique révèle un désordre ancien ou métaphysique, d’un vide quantique qui grouille d’énergie (la nouvelle dénomination de l’éther). Il y a donc ici, la possibilité d’une mesure de la vie plus précise au travers de l’acceptation d’une entité fonctionnelle qui soit l’âme, terme que l’on doit remettre au goût du jour.

L’âme souffre d’une interprétation métaphysique obsolète, celle d’être libérée par la mort physique. Aujourd’hui, l’âme peut être réintégrée consciemment dans l’existence d’un corps humain, en prenant la place d’un subconscient nerveux d’origine génétique, gouverneur de la réhabilitation des corps physiques au sein d’un soi intégral biophysique.

Vaincre la mort devient une question idéologique dans le choix présumé d’une métaphysique anthropologique. Dans ce seul cas de figure, l’amour se dissocie des sentiments pour devenir ce que seule la vie peut caractériser, son amour d’elle-même. Puisque la vie peut se singulariser en une âme individuelle, alors il faut repenser la conscience sans forme comme une conscience potentiellement immanente. Cet hyper-espace dans laquelle des âmes peuvent évoluer dans des conditions naturelles d’une physique, où l’éther prend sa place comme élément déterminant d’une intégration de tous les rapports d’espace-temps d’une énergie d’un corps physique. C’est donc à une mort idéologique auquel on doit assister aujourd’hui, celle qui considère la vie comme portée par le corps d’une physique classique (celle de nos cinq sens). Cette physique qui considère que la matière n’existe réellement que par son rapport mécanique.

Notre corps est bien physique, mais porte en sa nature l’énergie d’un espace-temps quantique, c’est-à-dire d’une composante physique qui s’ordonne autour de l’exploitation d’une énergie du vide (l’éther). L’ensemble intégré d’un corps devient la somme totale d’une expérience de l’énergie, dont l’intégrité relève de la qualité d’une âme individuelle, génétiquement cognitive, d’une connaissance de soi. C’est en conséquence à l’intelligence discursive, que revient les choix des actions qui conviennent le mieux au respect d’une intégrité individuelle, face aux composantes sociales des valeurs sociétales du moment. La composante sociale de ce corps devient un état dans l’état, soit la superposition d’états potentiellement intriqués à tous les autres membres des espèces vivantes. L’information quantique, celle qui montre l’ajustement conscient, place chacun dans le temps par l’espace qu’il occupe au présent.

Par cet état de fait, la responsabilité est à redéfinir, car ce ne peut être l’humain qui est en faute, mais ses comportements. Ceci implique que l’âme individuelle n’a aucune responsabilité psychique dans les traumatismes que subit l’humain. La seule responsabilité revient au donneur d’ordre du mouvement collectif, en regard des valeurs sociétales imposées à la société pour son fonctionnement.

C’est donc à une responsabilité politique auquel chacun a affaire. Il s’agira alors de développer le contre-pouvoir nécessaire au maintien de toute vie. Quel peut être ce contre-pouvoir ? Exister malgré tout, mais comment ? En faisant prévaloir la richesse humaine potentielle, celle tapie à l’intérieur de chacun de nous. De quelle façon peut-on manifester cette richesse ? En extrayant l’énergie du « vide physique ou éther », pour nourrir l’existence d’un corps humain par une nouvelle physique, celle de l’âme individuelle, somme de toutes les connaissances de soi du présent, du passé et celles escomptées dans l’avenir. C’est par cette nouvelle énergie, que le corps humain pourra se corriger de ses mauvais comportements, pour un meilleur fonctionnement de lui-même, centré et individualisé par sa conscience.

En quoi le temps va-t-il influer sur ce potentiel d’action ? La réponse est dans la recherche de précision apportée par les horloges atomiques. Sans entrer dans les détails techniques de la fabrication du temps, le maintient d’une intrication atomique permet à de nouvelles horloges d’élever le facteur de précision d’une mesure du temps. Plus la mesure du temps est précise, plus le facteur de compréhension des processus de vie augmente par la richesse des connaissances permises. Les nouvelles horloges vont permettre une compréhension plus fine des interactions en jeu dans les processus fonctionnels, ceci présente ici un caractère de principe général applicable à toute connaissance de soi. Aujourd’hui, un certain nombre d’expériences nous montre que le vivant porte en lui des processus fonctionnels quantiques. Cette antériorité fonctionnelle est à même de « décider » d’un certain nombre de structures fonctionnelles, dont le système nerveux autonome en porte à la fois la représentation et la manifestation.

Il est donc possible de faire prévaloir un système nerveux autonome dans les organismes vivants, responsable de la meilleure production de structures et de fonctions d’un corps physique. Grâce à une meilleure précision temporelle, celui-ci devient à même de pouvoir satisfaire à de plus grandes quantités de relations socio-physiques, qui vont lui permettre de générer de nouvelles informations sur ses états internes. Des prises de décisions sont bien prises d’une façon autonome, et c’est de cela qu’un système nerveux autonome peut communiquer, consciemment ou non.

C’est donc bien une histoire de corps physique et de sensibilité émotionnelle, et non d’intelligence émotionnelle, qui devient nécessaire pour faire advenir un fonctionnement humain autonome et naturel. C’est bien la sensibilité émotionnelle qui permet de traiter, par l’intelligence des mots, la recherche d’un équilibre entre les multiples influences télépathiques (ou empathiques) et la production naturelle d’un fonctionnement biophysique. C’est en comprenant cette situation que l’on peut penser l’intrication des mots (rappelons que des phénomènes quantiques peuvent être produits par les ondes sonores), avec des manifestations quantiques du système nerveux autonome.

À ce stade, nous pouvons déjà percevoir une application pratique par une humanologie clinique. Ce qui est en commun dans une vie, c’est la forme de cette vie. Induire à partir de la forme humaine d’une vie permet de laisser un fonctionnement humain s’exprimer au travers d’un axe pivot situer au centre d’un système nerveux. Les comportements autour de cet axe se répercutent dans les sutures crâniennes par influences réciproques, ce qui nous donne accès à la liberté d’un micro-mouvement biophysique. Une corrélation existe entre l’état de relaxation d’un corps et la qualité de son homéostasie systémique. Cette homéostasie est un mécanisme de recherche d’équilibre de l’expression biophysique du corps, ce qui entraîne une dynamique entretenue de tous les échanges métaboliques au sein de cet organisme. Dans l’acte d’humanologie clinique, le praticien facilite le micro-mouvement physiologique à l’œuvre dans l’ensemble de l’organisme, sous le contrôle d’un système nerveux autonome en recherche d’optimisation fonctionnelle de son énergie.

Dans le sommeil, nous serions conscients, mais pas de manière subjective, ce qui rend difficile la connexion d’une psychologie avec une conscience de soi. En veille, nous ne serions conscients que d’une façon subjective, car l’objectivité nécessite la reconnaissance d’un soi intégral en la personne de l’homme. Pour obtenir cette conscience objective, il faut, en conséquence, que l’ensemble de la subjectivité humaine fasse information d’elle-même. C’est à ce titre qu’une conscience objective se construit par l’ensemble des informations de soi, dont l’intégration représente la finalité humaine de l’homme, membre indépendant de l’espèce humaine.

Dans le processus de vie représenté par l’être humain, l’esprit est une mosaïque de connaissances ordonnées par sa propre conscience d’esprit évolutionnaire. La finalité de cette conscience est de prendre vie par l’organisation d’un corps physique. Cette organisation physique, s’appuie sur la nature physique de l’énergie dans l’ensemble de son spectre. C’est par l’expérience de ses manifestations que l’énergie apporte au contexte de l’être humain, les moyens structurels et fonctionnels pour une finalité existentielle. Pour que celui-ci soit vivant, il faut atteindre le niveau d’un langage articulé, dans le but d’informer, par le comportement de la parole, la future organisation du corps physique d’une vie.

La finalité d’une forme humaine est de modéliser l’âme personnelle, dont une conscience individualisée et centrée va rendre compte au travers d’échanges socio-physiques. Le temps se montre alors comme la présence d’un être vivant à l’intérieur d’une image fonctionnelle. La qualité observée ne dépend que de l’ajustement des pensées et de ses actions humaines, en regard d’un niveau de conscience évolutionnaire.