L’archétype de l’homme est cette entité conçue dans un droit universel à l’existence pour tout être humain ayant conscience d’une place dans une humanité pétrie de comportements de prise de conscience, et dont la réalisation passe par la fabrique d’un monde commun. Mais pour que celui-ci accède à sa manifestation légitime, il lui faut la possibilité d’organiser des actions humaines qui fassent doubles réalités. La première, fomentatrice de réels intérieurs à la base d’un état conscient d’une réalité humaine personnelle et la deuxième, créatrice d’une réalité commune qui soit le réceptacle de tous les comportements issus des fractions de réels internes. Cette double réalité ne peut se manifester que par la reconnaissance d’une conscience immanente scindée en ses deux parties complémentaires, une conscience personnelle et une conscience collective.
C’est bien dans cette double réalité que nous allons trouver les deux protagonistes d’une histoire, d’une par le fonctionnement de l’homme et d’autre part le monde humain. Si chaque être humain est réellement co-créateur d’une réalité commune, alors c’est bien par le fonctionnement de l’homme qu’il la réalise en prenant comme ligne de mire la satisfaction d’un archétype commun, l’homme. Ainsi, la virtualité personnelle cède le pas une seule réalité commune, que chaque être humain manifeste naturellement, un corps naturel. Il ne reste plus alors, qu’à trouver dans quel accord ce corps naturel s’accorde avec la réalité d’un environnement commun à tous, la Nature.
C’est ici qu’entre en jeu la renormalisation d’une théorie physique des phénomènes naturels. Puisque nous n’identifions que ce que notre esprit conceptualise et rend réel par l’expérimentation quantifiable, nous adoptons un point de vue extérieur au système que l’on observe (celui de l’expérience). Pourtant, il nous est permis de penser qu’en adoptant un point de vue intérieur, qui est dû à l’individuation et au centrage de la conscience immanente, nous pouvons aller au-delà des mesures par une conception claire d’une réalité corporelle qui soit issue des informations de nos ressentis. Cela fait suite à nos prises de conscience qui font la fabrique d’un réel interne sous forme d’état. La seule chose sur laquelle nous nous accordons alors, est l’énergie constitutive de nos sentiments face à notre déficit de conscience interne avec l’archétype de notre espèce (l’homme). C’est ainsi que notre esprit se sert de cette énergie pour constituer l’effet de matière dont nous avons déjà parlés et que nos perceptions rendent réel.
Voilà comment nous dépassons la théorie atomique de la réalité en relevant le manque de fluidité naturelle entre notre conscience et la conscience inhérente à l’archétype commun de l’espèce, c’est-à-dire l’homme. Le fonctionnement de l’homme est ainsi ce fonctionnement de l’esprit qui consiste à se défaire de cet effet de matière perçue par la conscience, pour investir dans un rapport à l’environnement naturel. Cela se fait par le biais d’un rapprochement harmonique entre leurs deux natures, puisque nous avons affaire à deux réalités, l’une individuelle et l’autre plurielle, et que le seul moyen d’accorder ces deux phénomènes, c’est de les faire résonner ensembles. Cela se fait par la gestion des fréquences de vibrations des constituants de chacun, ce qui représente pour l’esprit la seule façon d’identifier avec pertinence leurs réalités. Ce fonctionnement prend tout son sens au travers du traitement des informations quantifiées d’énergie de contrainte que l’on doit à nos ressentis dans l’expérience de notre vie de relation.
Nous pouvons donc conclure que cette quantification d’énergie n’est représentable que par notre esprit, dont la conscience ne peut s’en faire qu’une idée. Cela exclut un rapport direct entre la conscience et l’effet de matière, mais par contre met en lumière l’étroite corrélation entre la conscience d’un réel interne nouvellement formé et l’intelligence d’un processus qui lui a permis de se réaliser. Donc, où trouver une matière sécable (comme les atomes) dans un processus comportant comme aspect la présence d’une conscience et l’intelligence d’une organisation spatiale des actes de conscience ? Il n’y en a pas, car la matière n’existe bien que dans l’esprit d’une personne qui ignore qu’elle est confrontée à un effet de l’ignorance de son esprit à concevoir les processus intelligents. Ils sont ceux-là mêmes qui peuvent la mener aux prises de conscience révélatrices de son réel interne, par individualisation progressive d’une conscience immanente et progressivement centrée par les pensées pertinentes au sujet des interactions personnelles avec les différents environnements.
Le monde humain est donc bien un monde transitoire, factuel, mais néanmoins nécessaire, porté exclusivement par différents niveaux de comportements subjectifs dont seul un manque de prise de conscience individuelle entraîne une objectivité vers un réalisme de matière physique qui s’auto-alimente par nos perceptions sensorielles (c’est un peu la situation actuelle dans notre monde d’aujourd’hui). Ceci doit nous engager vers plus d’intérêt pour le processus conscient, seul apte à révéler une vérité de l’être. La fractalité observée dans l’organisation de la vie biologique, est le simple résultat de l’opérationnalité d’un fonctionnement de l’homme dont l’aspect systémique de vie s’externalise par sa vie de relation. Ceci permet d’aboutir à un monde humain de coopération, basé sur une conscience en devenir pour chacun et partagée par tous, ce qui nous ouvre les portes d’une connaissance universelle.