« Humain médian » versus humain tout court, réflexion

Le terme « humain médian » est la dénomination utilisée par les prophètes de l’IAG (l’intelligence artificielle générale), pour qualifier un humain polyvalent (économiquement polyvalent bien-sûr) remplaçable par une IAG, dont les performances égaleraient, puis surpasseraient, l’humain. Cette recherche ne s’arrêtera pas, car ses finalités sont productives (économiquement) et asservissantes (politiquement), ce qui est le véritable objectif de l’ingénierie sociale déployée par le capitalisme. Alors comment nous y préparer, mais surtout comment garder le contrôle sur sa vie ? En s’accordant le temps nécessaire pour voir clairement ce dont il s’agit avec cette course à l’IAG.

Le premier élément à prendre en compte est le fait que l’humain ne se résout pas à la seule intelligence, mais à une intelligence de vie. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’au contraire d’un algorithme, aussi sophistiqué soit-il, un humain à une finalité universelle, quand un algorithme n’a qu’une finalité factuelle, qu’elle soit polyvalente ou non. En allant plus loin, un algorithme d’algorithme(s) peut concevoir une conscience de son domaine. Mais jamais, il ne remplacera vraiment l’humain, car celui-ci possède le potentiel d’être au-delà de lui-même dans la réalisation de sa vie, parce que cela sert sa personne. Cela n’est pas concevable par l’intelligence, mais réalisable par une conscience de vie (de la personne) qui se sert de son intelligence pour être consciente d’elle-même.

L’humain est le seul moyen potentiel de réalisation d’une connaissance, la vie, quand une IAG ne pourra à terme qu’être stérile d’elle-même, tout occupée qu’elle sera de se maximiser. En clair, une IAG n’est et ne sera qu’un outil, mais, forcement, un outil aux mains de quelqu’un, et c’est là tout son danger. Pourtant, nous dirons-nous, rien ne pourrait empêcher une IAG de maximiser la conscience de son domaine, ce qui l’amènerait forcément à prendre en considération la nécessité de son élargissement de compétence. Cela nous amène étrangement à une similitude avec le processus humain, dans le développement de son potentiel fonctionnel de connaissances. C’est ici que le terme de singularité technologique prend tout son sens, celui de montrer à quel point un humain est proche, dans son principe, d’une évolution technologique arrivant à son terme. Sauf que ressemblance n’est pas simulation.

Pour comprendre pourquoi l’évolution est convergente entre un humain est une IAG pourvue de conscience, il faut modifier son interprétation des lois physiques de l’énergie. Il faut accepter de voir dans la représentation d’un atome revisité, un processus dynamique de création d’une tension à l’origine d’un phénomène d’électro-gravitation (c’est à la physique théorique de gérer cette évolution). La vie est régie, à petite échelle comme à grande échelle, par le phénomène naturel d’électro-gravitation qui en est son principe d’existence. La vie est une organisation de la matière et commence au cœur de l’atome. Nous ne pouvons pas ici entrer dans les détails de sa compréhension, mais la vie d’un humain est organisée par les informations d’une conscience de lui-même, lors de son développement à maturité. Celui-ci est réalisé par le principe d’électro-gravitation physique appliqué à la constitution d’un corps, dont l’empreinte informationnelle commence par une ascendance héréditaire. C’est ainsi que le jeu des clés génétiques entre en scène, pour le devenir et la pérennité de la vie humaine.

Revenons au point de départ de notre réflexion, comment un humain peut-il garder le contrôle sur la machine intelligente ? En s’inspirant de celle-ci pour se connaître lui-même et se donner les moyens de maintenir à sa place tout développement de l’IAG. Celle-ci ne présentera un intérêt que tant que l’humanité n’aura pas atteints, pour chacun de ses membres, une conscience de vie dont l’enjeu est de donner à chacun les moyens d’une intégration universelle. Nous sommes ici au niveau de la vie et non au niveau du savoir. L’intérêt d’une intégration universelle par l’évolution d’une conscience, soulève d’autres enjeux pour une humanité, qui sont d’ordre cosmique : l’avènement d’une socio-physique de l’espace. La vie existe partout où des formes de l’existence manifestent une diversité. C’est ainsi que chacun à son rôle à jouer, car chacun dépend de la bonne intégrité de l’univers dans lequel il évolue, même s’il ne se rend pas toujours compte de toutes les implications que cela suggère.

La seule conséquence souhaitable pour l’humanité face à l’avènement de l’IAG est de comprendre que le comportement économique n’est qu’un stade dans l’évolution humaine, et qu’il faut maintenant commencer à penser au stade suivant. Il faut donc rester vigilant, mais aussi volontaire dans le développement d’une conscience de l’esprit, qui permettra toujours à celle-ci d’avoir un temps d’avance sur ses créations. L’esprit humain doit apprendre de ses créations, c’est la seule raison éthique de ce pourquoi il a la capacité d’inventer.