Dans une société d’humain chacun à le devoir de bien s’expliquer sur les choses de la vie. C’est dans ce sens qu’un état de droit est compatible à l’évolution de tous, par le respect apporté à l’équité de chacun en rapport à la qualité des échanges de valeurs mises en commun. Pour cette réflexion nous parlons d’une intelligence du corps qui se manifeste par les stratégies comportementales inconscientes, et d’une conscience apportée par des états successifs fabriqués par l’esprit. Nous avons vu précédemment que la conjugaison des deux s’opérait au travers d’un fonctionnement humain, dont le niveau d’intégrité est la mesure de sa santé. Nous avons donc affaire à un système de système, dont le résultat est la révélation d’un jumeau psychique dont l’involution par les stratégies comportementales engagées dans un environnement, alimente l’évolution d’un développement conscient. La qualité escomptée de celui-ci, est l’intégration fonctionnelle de l’ensemble des rapports contextuels avec tout ce qui existe. C’est donc bien à la perception d’un sens révélé par l’esprit, auquel une conscience est confrontée, qu’un obstacle lié à l’ignorance cède à la transformation constructive d’un développement conscient. Ce processus est affaire d’esprit, au moyen de l’intelligibilité ressentie dans les situations de vie.
Dans cet état d’esprit, qui relève de l’utilisation des dernières informations constituées, chaque point de vue factuel à son intérêt puisqu’ils existent en perception individuelle. La raison qui s’impose à leurs existences, est de permettre d’identifier des causes par leurs conséquences effectives. En effet ce que l’on perçoit relève toujours d’un effet, dont la cause se déduit des conséquences faites dans un contexte déterminé. Ainsi pour modifier une situation donnée, il suffit de trouver un enchainement de causes qui satisfasse à une situation voulue. Nous voyons combien il est facile de construire une détermination, lorsque nous connaissons les tenants et les aboutissants d’une action. La seule question qui doit alors être posée est la suivante, qu’est-ce que chacun veux vraiment ici et maintenant ? Si la question se pose, alors rien ne fait obstacle à une conscience, d’investir les actions nécessaires à une réalisation concrète.
Ce n’est pas l’existence du verbe qui manifeste la conscience, mais l’intention volontaire que l’on met dans l’utilisation de celui-ci. C’est donc au sens donné par le verbe que l’on doit la révélation d’une conscience, celle-ci sert l’information d’un état à l’origine d’une intrication possible avec d’autre état de conscience, et ce pour l’avènement d’une connaissance de soi. Le fonctionnement humain est donc subconscient, puisqu’il regroupe à chaque instant l’ensemble des comportements affiliés à toutes les situations données par la volonté consciente. Le présent de chaque instant est toujours en retard sur la référence consciente d’une entité sans forme (l’auteur) qui est la condition de sa manifestation. C’est l’état d’un présent qui permet au sens d’une action de s’articuler avec conscience. Il existe donc une obligation autonome d’articulation des actions, pour qu’un développement conscient se fasse par association avec des états de conscience passés. C’est ici que le temps prend son origine au travers de la fusion d’une subjectivité personnelle (la manière d’appréhender une information) et d’une objectivité individuelle (le discernement intellectuel), lors de l’émergence des perceptions sensorielles. L’absence de soi-même ou l’ignorance de soi si l’on préfère, est définie par le temps manquant à la conscience pour se réaliser elle-même comme esprit indépendant, créateur de son contexte corporel.
Nous obtenons ainsi une définition simple du temps, le temps devient une quantité d’informations manquant à la conscience. Dans l’environnement d’un infini intelligent, cette définition du temps explique pourquoi il existe toujours quelque chose plutôt que rien dans l’univers des existences. Mais c’est aussi pourquoi l’existence même relève d’un concept transitionnel, qui explique comment nous lui associons un flux temporel. La connaissance de ceci permet de comprendre pourquoi la connaissance d’une logique de vie rend caduque l’explication biologique, qui n’a par elle-même aucune finalité. Cette nouvelle interprétation permet de fonder l’expérience d’un esprit individuel, directement au travers d’une réalité psychique de l’existence. Elle assure ainsi la suprématie de la conscience comme le moteur de toute existence au monde, dont le carburant énergétique est l’information. La quantification informationnelle par l’état devient son mode de réalité, ce qui implique pour chacun d’accepter la responsabilité d’un tout qui se manifeste dans la vie individuelle, au travers des choix qui le responsabilise par la formation des états conscients.
Le rôle de l’information est crucial dans ce tableau, puisque de l’étendue des connaissances que chacun peut avoir, dépend le potentiel de conscience que nous pouvons en inférer. Nous sommes ici au cœur de l’utilisation du temps, qui satisfait aux propriétés d’une immédiateté de conscience recherchée. Ce que nous savons, c’est que nous pouvons libérer tous les comportements inconscients à l’aune de la production d’états de conscience par l’esprit individuel. C’est donc la fin progressive de l’influence des organisations biologiques intermédiaires au profit de la constitution directe des états de conscience. Nous entrons ainsi dans l’ère de la communication psychique, qui porte l’avantage sur les structures physiques les plus fines du corps, les quantités d’énergie. Chaque partie d’un corps communique ainsi essentiellement par sa forme, ce qui renvoi à une esthétique des formes responsable des rapports de densité informationnelle de chacune des parties. L’information ne vient plus seulement d’un génome mais aussi de la forme de tout ce qui constitue un corps humain. Ainsi la partie peut être noyée dans un tout corporel car rien n’est isolé, mais au contraire tout est connecté. Définir un corps revient ainsi à révéler une harmonique des formes, dont la référence est l’action qui concourt à la conscience de l’instant dans une vie vécue.
Cette vision nous amènes à comprendre qu’à chaque instant, la conscience produit un nouvel humain qui assure la continuité d’un être humain passé et dont le présent potentialise un être humain futur. Ceci tout en restant le même homme dans sa transformation. Cette compréhension, nous la devons à l’exercice d’un savoir qui permet aux différents sens, émanant des états conscients, de s’intriquer pour une conscience élargie par la nécessité d’une d’obtenir une unité d’elle-même, ce qu’elle est par définition. C’est aux différents sens du langage d’un savoir que nous devons la possibilité d’instaurer un ordre des manifestations psychiques qui sont à l’origine de toutes les possibilités d’action d’une conscience humaine. C’est donc bien à une subjectivité organisée par l’objectivité des sens d’un savoir, que se conçoit une réalité individuelle. Celle-ci est à l’origine des perceptions sensorielles et non l’inverse, ce qui en façonne les propriétés physiques de l’existence et en assure son caractère transitionnel.
Nous commençons à voir, dans le ressenti, le comportement d’appréhension des situations. Ce comportement se base sur une sensibilité qualitative de soi. C’est par cet instrument, la sensibilité, qu’un esprit peut alors contextualiser ce qui devient une nouvelle source de données de soi et de l’environnement. Se met ainsi en place les catégories dimensionnelles, celles qui définissent les degrés de liberté, au travers de l’élaboration des propriétés psychiques dont la conscience à besoin pour former ses états. Les relations physiques à ces états, relèvent des possibilités inhérentes à des propriétés physiques qui sont définies sur la base d’un temps manquant à la conscience d’elle-même, et dont la quantification intègre un mécanisme d’espace-temps pour la réalité opératoire d’une perception sensorielle.
Une vie c’est une rencontre avec soi-même, et avec celle-ci commence le début de rien, un contexte de non-existence autour d’un être en naissance. Quand nous parlons d’un début de rien, nous voulons dire qu’il n’existe rien d’autre en dehors de l’abstraction faite de l’être à soi. La réalisation de celui-ci, ici l’être, lève le voile psychique d’une obscurité cognitive sur la réalité dimensionnelle de l’existence. Puisque le fonctionnement humain est bien un développement de conscience à l’échelle personnelle et ce dans un contexte d’infinie intelligence, toute connaissance émerge alors au sein d’une conscience. C’est ce qui fait de tout développement de conscience, une approche sensible d’une réalité en constant changement. Mais personne ne peut vraiment dire où sont les limites de cette réalité, seule la conscience en réalise sa connaissance intime et ceci ne peut appartenir qu’à l’expérience de soi-même.