En premier il faut stipuler que le corps n’existe que par l’émotion. Dans cette deuxième option, la conception cognitive devient une nécessité impérative de préservation personnelle sous peine de désorganisation potentielle du processus vital sous le joug des émotions. Ce que la science informatique nous dit sur le traitement des informations, c’est que l’on ne peut traiter qu’une information à la fois, soit en mode chronologique, soit en mode parallèle et que la quantité d’informations traitées dépends d’un temps d’horloge qui font que le nombre de cycles d’exécution d’instructions dépends de la finesse de discrimination temporelle. Il est donc possible de croire à l’exécution d’un programme sous le jeu d’instructions que l’on peut qualifier de virtuelles, dont la fonction imaginaire individuelle cherchera une représentation.

C’est à cela que l’ensemble génétique peut être assimilé, dans la réalisation et le fonctionnement d’un corps. Sauf que les choses ne sont pas aussi simples et que la question de savoir pourquoi un corps serait composé de matière n’a pas de réponse si l’on se réfère à la métaphore informatique pour comprendre le réel de l’humain. Il faut aborder la vie individuelle sous la forme d’une autonomie génératrice d’indépendance. Petite digression culturelle, « tous les chemins mènent à Rome » dit la tradition populaire, sans que chaque individu ne se rende vraiment compte que c’est exactement la valeur du raisonnement que chacun doit s’approprier pour lui-même.

Cette technologie d’indépendance nous fait basculer dans un nouveau système de croyance sur base scientifique. Dans la proposition logique conjonctive, la fonction coexiste avec la structure ce qui fait d’une action une causalité par liberté puisque le temps n’intervient pas dans la genèse de l’action. La vie est bien un système quantique d’exploitation des propriétés de la matière génétique, au travers d’une computation de données matérielles , source d’apparition d’informations nécessaires à la création et au fonctionnement d’une structure vivante, dont la conscience est le produit d’un reflet intérieur des autres phénomènes indépendants.