Le rapport conscience/esprit fait référence à la fabrication du sens et suit le cheminement complexe de la genèse de l’esprit individuel. La conscience se révèle d’une interaction entre des données qui font système et dont la résultante est l’opérateur du dit système, indépendamment de toute observation. Il y a confusion récurrente entre fonction consciente et esprit informé, et il est temps d’y mettre fin. En premier les croyances, ces artefacts qui tirent leurs énergies de survivance d’inférences de pensées d’autrui sans jamais en être examinées par l’esprit, et ce par l’application d’un discernement intellectuel issu du travail de celui-ci à faire intelligence d’un vécu.

Mais aussi l’interprétation commune qui fait que l’activité de l’esprit s’arrête là où la conscience se fait d’une problématique abstraite, ou d’une expérience, dans le vécu. L’exercice des fonctions cognitives n’ont qu’un seul but, préparer, organiser, constituer, le matériel de l’esprit à faire vision. Il n’échappera pas au lecteur que le système nerveux est secondaire au système génétique et pour cause, le produit de vision de l’esprit est ce qui motive la transformation adaptative de la vie biologique lors d’une interaction avec l’environnement. Ce cycle de conscience donne l’intégration d’une personne à un tout et lui donne sentiment d’existence. Dans des cas de lésion survenant dans le jeune âge, il est possible de voir le développement du système de langage dans l’hémisphère droit alors que celui-ci émane de l’ensemble du cerveau à faire sens de tous les langages du corps.

Par la formulation et l’écoute de ce que notre corps a à nous dire et que l’on peut structurer suivant des règles strictes d’un langage créateur de sens, il est possible de restaurer l’accès à une conscience dont le développement de l’esprit donne une forme humaine. Bien sûr il faut distinguer ce processus fonctionnel d’une psychopathologie comme la schizophrénie, qui n’est que la manifestation d’une perversion de l’activité psychique dans la rupture d’une personne avec elle-même. Le cerveau bicaméral est le fonctionnement naturel du cerveau à construire d’une façon équilibrée, un esprit dont la production créative est au service de la transformation de la propre vie qui le sous-tend. Elle va servir à l’épanouissement complet d’une génétique héritée sous la forme d’une identité universelle de soi-même.