Le moi cognitif revient à identifier un être humain à sa personne et à son environnement, aux conditions de sa réalité individuelle c’est-à-dire son être propre. Nous sommes donc dans un contexte d’inspiration naturelle à la connaissance de soi et au sens à donné à une existence pensante. Les modalités relevées pour cette efficience sont apportées par les possibilités d’une conscience à concevoir une intelligence des rapports qui fondent l’utilité des interactions individuelles. L’importance doit être apportée au choix du curseur mesurant la progression de cette intelligence.
Parce que la finalité escomptée des résultats de celui-ci est de donner l’assise à une synchronicité entre des ondes physiques d’une réalité individuelle et les ondes physiques d’une réalité universelle . Nous sommes ici au cœur d’une liberté fondamentale à exister, qui apporte à une conscience la possibilité de se connaître elle-même au travers d’un mécanisme d’individuation de ses différents contenus. Cette symbiose d’un moi cognitif et de son environnement corporel développe l’idée d’un soi archétypal récipiendaire d’une vie ayant pris la forme d’un tout gouvernant ses parties. C’est cela qu’apporte une conscience portée par une omniscience de l’esprit, du fait d’une omnipotence de son corps représentée par sa matière.
Nous allons voir que c’est l’exact sens de l’évolution, non pas inscrite dans l’interaction environnementale avec le milieu comme Darwin l’a montré, mais inscrite dans la constitution même des possibilités offertes par la nature du vivant à se concevoir par un libre-arbitre intrinsèque. Le degré de complexité d’un objet laisse entrevoir ses fonctions par la reconnaissance consciente de ses propriétés fonctionnelles auxquelles nous attribuons des qualités . Il s’agit maintenant de voir comment se constitue ce moi et en quoi il nourrit la réalité d’un soi qui est, in fine, la satisfaction à la loi de l’unité de l’esprit. C’est par la conjugaison du libre-arbitre psychologique avec une relativité absolue des phénomènes que nous pouvons comprendre pourquoi le « faire » est la voie royale vers la reconnaissance d’un soi de l’être humain.
L’instance de choix est le processus d’intégration fonctionnelle à un soi de l’homme qui montre une équivalence de celui-ci avec le contenu universel. C’est donc au penser qu’il faut maintenant s’intéresser. Comment l’envisager autrement que comme un savoir dont nous aurions la faculté de transmission. Le savoir germe en nous parce que nous construisons les percepts qui nous permettent d’en capter les signes.
Puisque l’esprit est une cognition nourrie d’informations, il nous faut admettre pour environnement, notre propre corps et son activité vitale comme source de données de ce qui fait d’un signe un simple comportement organique. La disponibilité sera donc une mesure d’une capacité à se détacher d’un environnement pluriel, représenté par l’ensemble des interactions potentielles d’une personne envers elle-même et son milieu de vie. Au travers d’un moi cognitif, c’est la migration topologique de l’identité d’une personne qui va de son corps vers son esprit, pour incarner au travers de son savoir, une conscience individualisée et centrée en son être naturel lui ouvrant les liens à l’universalité de son être. Nous sommes dans la réalité métaphysique d’un être qui a pour nom d’homme sa nomination à l’état civil.
Le cœur de l’homme n’est atteint que par le processus de transformation personnelle dans l’utilisation des instruments d’humanité acquis par son esprit. La transmission génétique est bien la transmission d’une richesse potentielle d’actes de comportement dont l’issue pour sa qualité de développement, est du seul ressort de la manière dont une personne va pouvoir gérer son libre-arbitre. Il s’agit ici de reconnaître les enjeux véritables d’une saine réflexion sur les moyens politiques des stratégies individuelles. Nous arrivons donc au fait que la construction d’un moi cognitif est l’étape majeure du développement personnel, découvrant ainsi les possibilités d’accession de l’être humain, grâce aux interactions individuelles aux environnements pluriels, à un soi constitutif d’une réalité universelle de l’homme ce qui en fait ressortir des pouvoirs nouveaux.