La conscience morale est une réalité dont nous sommes fondamentalement inconscients et dont nous n’exprimons seulement que la forme qui nous en fait prendre conscience. Il est dans le devoir de chacun de mettre une vie dans cette conscience morale, car c’est de celle-ci que dépend la transition d’une énergie intelligente de l’intellect vers l’infini intelligent d’une conscience universelle, seul milieu de l’homme authentiquement vrai car libre de cause. Pour cela il va nous falloir convoquer l’infiniment petit et l’infiniment grand, dans la perspective d’obtenir les caractéristiques de ce qui fait le mouvement , concept polaire de l’existence de tous les phénomènes. Nous allons hypostasier ici, que la vie est mouvement.
C’est donc à partir du concept de mouvement que nous allons investiguer ce qui fait vie. Lorsque l’attention se cristallise en un présent, elle ne fait que donner un point focal à une attention en permanence renouvelée. Cela fait du présent le creuset de la progression de conscience, par l’alimentation perpétuelle de nouvelles informations qui forment le véhicule de l’intellect. Ce profil d’état se situe en aval d’un mécanisme de vie, dont les protagonistes sont les instants de conscience et les informations du milieu de vie.
L’ordre psychique résulte des données inconscientes d’un univers personnel fait de réactions émotionnelles, intégrées comme autant de tensions de charge . L’ordre physique résulte des données inconscientes d’un univers individuel, qui est le résultat d’un transfert de cause quant à la source énergétique, entre une capacité nominale de la cellule à produire l’énergie nécessaire à l’adaptation évolutive de l’organisme et une capacité soustraite ou additive d’une compensation à l’adaptation, produite par les biais épigénétiques de l’individu . Rappelons qu’il existe trois forces fondamentales et une action assimilée comme une force fondamentale . Maintenant voyons l’interprétation de la vie, car tout l’enjeu d’une compréhension du mécanisme de vie, est d’engendrer les moyens de sa restauration, voir de sa création, mais plus surement de sa pérennisation.
Par cette définition, l’identité doit pouvoir se relier à un contexte, sinon il est impossible de la définir, ce qui fait d’elle une entité vivante par sa réalité d’interdépendance. Nous voyons donc que le dénominateur commun entre une entité, une identité et une conscience sont le fait d’être vivant. Ce que nous devons comprendre, c’est qu’il faut ouvrir le concept du vivant, le faire respirer en quelque sorte pour qu’il puisse exprimer sa très forte plasticité. Puisque la polarité première de l’existence est la vie , nous pouvons aussi constater que la vie est continuité , alors il est possible d’assimiler la vie à une plasticité qui se manifeste en un polymorphisme universel, par sa qualité de production d’espace de vie.
Nous pouvons donc réunir le soi avec son unité et la vie avec sa caractéristique d’unité, cela nous amène donc à considérer que le soi est en relation avec la vie, plus particulièrement avec le vivant. Nous avons vu que l’attention est le lien qui unit les instants psychiques pour en faire l’unité d’un soi. Nous avons vu que l’énergie calcule au travers des métabolismes le moindre coût en énergie d’une réalité, or l’énergie est ce qui fait les structures du vivant par le différentiel opéré par la fonction conceptuelle , donc nous pouvons établir une relation entre les structures du vivant et le soi. Nous avons dans son principe, une vie qui se crée par injection d’un soi dans l’organisation d’une énergie qui fait matière par sa conscience d’être.
Maintenant voyons comment une conscience morale opère une véritable révolution dans l’expression génétique d’un être humain, qui n’est en définitive que la production objective d’un vrai qui se fait réalité d’une situation d’un vécu personnel. Notre corps est la vérité d’une situation à chaque instant, ce qui fait de sa santé une intégrité pérenne de la situation par la subjectivité consciente d’un soi de circonstance dans ces situations. Nous construisons bien notre réalité et celle-ci n’est véritablement objective, que si nous acceptons de nous en séparer pour la laisser s’inscrire dans le cours des choses de la vie. Reprenons la superposition des espace-temps psychiques et physiques, le moteur qui représente la vie d’un être, anime une dialogique entre le présent construit par le psychisme et le présent construit par le physique.
L’action du libre-arbitre se cale sur l’unité présupposée par l’existence d’un universel, le choix en fonction des circonstances conjuguées entre deux réalités , impose pour la pérennité de l’être de basculer vers l’un ou l’autre des territoires physiques ou psychiques. Il est donc à sa charge de donner au champ de conscience, la possibilité d’une évolution de l’expression génétique sur la base d’un développement d’un soi libérateur de la vie d’un être humain. Ce n’est que par le biais d’une dialogique entre un soi en développement et une conscience naturelle, qu’un sens moral peut guider l’expression génétique d’une identité individuelle.