Comment relier l’humanologie à une médecine fonctionnelle

Nous pouvons envisager qu’un génome puisse se libérer de sa contrainte épigénétique dysfonctionnelle grâce à la restauration de la micromobilité d’un mécanisme crânien non altéré. Cela crée alors les conditions biomécaniques favorables au déploiement de la neuroplasticité cérébrale, essentielle à l’actualisation biologique du corps humain.

D’un autre point de vue, le concept d’humanité désigne l’ensemble des individus de type humain, car il est impossible de définir une caractéristique strictement individuelle dans ce cadre. Ainsi, c’est au niveau du type humain qu’il faut s’intéresser lorsqu’on considère un individu appartenant à l’humanité. Le type humain devient alors l’aboutissement d’un développement génétique, incarné par un individu spécifique au sein de cette humanité.

Étant donné que le corps humain est physique, sa génétique l’est également, et donc soumise aux lois de la physique sur trois niveaux : microscopique, mésoscopique et macroscopique. Par conséquent, l’individualité échappe à la sphère collective de l’humanité. Chaque manifestation physique du type humain est unique, ce qui aboutit à un génome strictement individuel. Il existe en conséquence autant de génomes humains uniques qu’il y a d’individus dans l’humanité.

Un être humain est ainsi défini comme un individu vivant doté d’un génome génétiquement unique. Ce patrimoine génétique, animé biologiquement, reflète un processus d’individuation physique et biologique singulier. Par extension, cela implique une gouvernance inhérente au développement vital du génome, établie dès les origines physiques de l’humain. Cette gouvernance ne peut être que l’expression d’une conscience, agissant comme une onde directrice pour permettre le déploiement intégral des potentialités contenues dans un génome individualisé. C’est à travers cette conscience qu’une entité fonctionnelle, que l’on pourrait appeler une âme, se constitue lorsque l’individuation génétique atteint sa complétude. Cela fait donc de cette âme le lien évident entre la dimension universelle d’une conscience non manifestée aux origines du génome et la complétude obtenue lors développement complet de sa puissance germinale.

Le micro-mouvement organique ou l’animation physique du corps, devient alors l’expression d’un renouvellement constant des multiples éléments qui composent une constitution humaine, traduite dans un fonctionnement global. Ce fonctionnement perdure tant que la conscience humaine, identifiée comme préalable à l’émergence d’une âme personnelle, demeure active. Si tout est libre de mouvement, et donc de transformation, il doit exister un moteur sous-jacent à ces changements. Ce moteur correspond à l’émergence d’une intelligence des données, dont le rôle est de générer les informations du réel et de les inscrire dans un présent tangible.

Ainsi, cette intelligence des données agit comme une interface dynamique entre le génome individuel et l’environnement extérieur. Elle permet une adaptation constante et fluide aux stimuli externes tout en respectant l’intégrité fondamentale du génome. Cette interaction entre le corps physique, la conscience et l’environnement forge une boucle d’évolution continue, où chaque individu contribue à sa propre transformation tout en influençant l’humanité dans son ensemble.

Dans ce contexte, la neuroplasticité cérébrale joue un rôle clé, car elle procure la flexibilité nécessaire pour intégrer ces informations et les traduire en comportements, pensées ou actions. La micromobilité crânienne, comme mécanisme subtil, mais puissant, devient un levier essentiel pour garantir cette fluidité d’échange entre les niveaux biologique, physique et conscient. Elle soutient non seulement l’équilibre interne du corps, mais aussi son interaction harmonieuse avec le monde extérieur.

En somme, l’individualité humaine, bien qu’unique, est inséparable de l’ensemble plus vaste que constitue l’humanité. Chaque individu, par son génome distinct et sa conscience propre, est une expression singulière d’un tout collectif. Cette interdépendance souligne à quel point l’évolution humaine repose sur l’équilibre entre l’unicité individuelle et la contribution collective. Cette interdépendance est guidée par une intelligence sous-jacente qui transcende les limites physiques pour inscrire l’être humain, au singulier comme au pluriel, dans une dynamique universelle de transformation et de progrès.