Être humain, c’est-à-dire devenir qui l’on doit être, est la solution à obtenir dans la problématique d’opposition entre un libre-arbitre conscient et l’existence d’un hasard non-conscient . Une personne véhicule ses actions par les prises de conscience qu’elle a dû générer pour aboutir aux décisions de ces mêmes actions. Le résultat des prises de conscience par la somme de compréhensions induites, génère un soi intégré qui se développe dans le temps et l’espace pour donner à l’esprit, la possibilité de se rendre compte que le sentiment d’existence est dû à la seule présence pour l’esprit, d’un corps fonctionnel. Pour toute personne humaine, le but escompté d’une évolution est de prendre conscience que son fonctionnement de vie est exactement de même nature que l’élaboration d’un fonctionnement humain.
Ce qui va faire la différence entre les individus d’une même espèce, relève donc simplement des attributs d’existence qui lui seront affectés. C’est ce que nous allons tenter d’expliciter maintenant. Il nous faut prendre comme hypothèse de la réalité d’une conscience de soi, que celle-ci soit issue de notre rapport aux lois fondamentales décrivant l’univers physique des sens. Le sentiment d’existence postulerait que nous vivons dans un univers psychique déduit de notre expérience quotidienne, dans laquelle l’ensemble des attributs de conscience individuelle sont issus de la reconnaissance de la plus ou moins grande affinité avec des lois physiques fondamentales.
Il y aurait donc qu’un seul univers dont les marges caractérisent deux mondes, le monde des sens dont nous ferions l’expérience par une compréhension ad hoc des lois physiques naturelles qui sont induites par une lecture relativiste de notre rapport à l’espace et au temps. C’est un monde métaphysique sans possibilités d’expériences mais conscient d’un pouvoir de réalisation, qui impose le mécanisme d’information comme équivalant au mécanisme de l’énergie dans le premier monde. La seule possibilité que chaque personne puisse vivre ce monde métaphysique, est d’élever sa faculté de perception pour nourrir de signes l’esprit individuel se constituant. Cet esprit s’organise en informations qui viennent constituer les prises de conscience, car c’est ainsi qu’un esprit peut s’incarner d’un sentiment d’existence par la conscience qu’il a de sa présence au sein de l’expérience de vie de son corps.
De par la nature initiale de la constitution de l’esprit humain, il ne doit exister sur le plan individuel que le monde sensoriel et le monde de l’état civil, ce qui implique l’abandon du monde métaphysique naturel. Il s’agit ici par cette nouvelle architecture, de pouvoir doter l’esprit d’une faculté d’allocation d’espace. Pour mieux comprendre le processus de matérialisation, intéressons-nous au premier monde, celui expérimenté par les sens. L’expérience de la conscience de soi se fait par l’activité des sens qui met en valeur le niveau de notre intégration fonctionnelle au monde.
Pour développer cette intégration, il nous faut progresser sur une maturité perceptive à même de nous fournir les conditions d’émergence des comportements qui nous sont nécessaires. Puisque chaque action humaine est une différentielle par rapport aux actions humaines portées par différentes personnes, il nous faut établir un comportement commun apte à la compréhension de chacun des comportements autres. Devenir qui l’on doit être nécessite de comprendre et d’intégrer que la nature humaine relève d’une simple forme de vie individuelle. Par le différentiel imposé par la conscience de soi qui forme le passé individuel, le corps physique représentatif du présent génère une énergie proportionnelle au niveau de compréhension d’un futur dont l’esprit déduit ses prises de conscience qui sont forcément de soi .