Voyons comment cela peut être reconnu. L’identité universelle peut se définir comme le caractère d’une volonté individuelle, à maîtriser la totalité de l’espace-temps offert à la conscience. Il s’agit d’accepter le transfert de l’expérience, du corps sensible à un esprit, qui puisse faire sens d’un pouvoir d’une conscience immanente. C’est un renversement de situation perceptive, une révolution paradigmatique qui consiste en la reconnaissance d’une possibilité existentielle, par le développement d’une intelligence, à se manifester dans le pouvoir d’action d’une conscience universelle.
Cela permet à chacun de trouver sa place dans un monde vivant, où la relation de coopération prime sur la relation de compétition. La seule interrogation est celle de savoir si elle va s’appliquer consciemment ou inconsciemment. De ce choix, que tout un chacun pense qu’il est le propre du libre-arbitre, il nous faut comprendre qu’il n’en est rien, parce que tout simplement le monde dans sa complétude, est un monde solidaire. Il nous est impossible de nous affranchir en propre, sans nous préoccuper du sort du monde, tel est le sens profond dicté par l’immanence de la conscience.
Bien sur cela ne nous fait pas abandonner toute liberté, mais bien au contraire lui retire tout caractère d’absolu pour la personne. C’est donc bien par l’émergence d’un Soi supérieur qu’une identité se révèle être universelle, car seule l’unité des comportements par le jeu des sentiments d’appartenance à un tout, en révèle son caractère. Le second est celui de l’identité universelle proprement dite, le caractère propre des actions individuelles à faire sens au travers de la seule pensée d’un être humain. Ces deux conditions doivent être intriquées l’une avec l’autre pour incarner le pouvoir d’immanence de la conscience.
Nous pouvons aborder celle-ci par une définition concrète, l’indépendance est une réalité qui interagit avec elle-même. En effet seul un champ de conscience peut manifester des identités comme les constituants d’elle-même. Une identité peut être intégrée dans une organisation quel que soit le degré de complexité de cette organisation, car le rapport qu’elle entretient avec les autres identités est un rapport de conscience. Pour examiner cela nous allons faire appel à la fonction de calcul mental et à la fonction de traitement d’informations.
Mais avant cela il nous faut avoir en tête que toutes les personnes et toutes les choses de ce monde, satisfont à un intérêt supérieur de soi-même, certains phénomènes le font consciemment et d’autres inconsciemment. Ce qui fait la différence et l’accession au stade d’indépendance, ce qui rend cette qualité propre à l’éveil conscient de Soi. Mais ne l’oublions pas, ce Soi est dépourvu de tout attachement à son milieu, ce qui fait de lui une identité et lui donne sa définition par une indépendance. La conscience n’est pas l’espace, mais le média de l’identité , ce qu’il faut en retenir c’est que la conscience donne à comprendre et non à voir.
Ce qui donne à voir est la mécanique de l’espace-temps relativiste, voyons comment. Dans l’exemple du calcul mental, nous avons deux façons d’opérer, la première est de faire volontairement une opération en manipulant consciemment les symboles des variables et des opérateurs, pour obtenir le résultat escompté. Par le fait même de la nature de l’identité, et par la médiatisation de ces identités entre-elles par la conscience, nous aurions affaire à une immobilité absolue et une absence totale de relation de cause à effet, car il n’y aurait aucun mouvement. Cela donne une mort absolue par nihilisme total de toutes vies individuelles.
Mais nous sommes en vie, parce qu’il existe un décalage construit par les espaces et les temps des identités , qui fait advenir des relations de cause à effet et ne donne structure, que par les limites imposées par la conscience sur l’espace et le temps de chacune des identités. La conscience devient ainsi un centre en mouvement, qui induit un pouvoir d’organisation des identités par l’attention requise dans une situation donnée. A tout moment une identité, pour être légitime, polarise le champ de conscience et fait de son pouvoir d’organisation, l’instrument de conduite du fonctionnement de l’organisation qui l’a intégrée. C’est ce qui se passe, à l’échelle d’un niveau de ce qui se passe à tous les niveaux d’échelle, du microscopique au macroscopique, ce qui permet de comprendre pourquoi l’organisation fonctionnelle, dans son principe, est fractale.
Parce que sa naissance signe le résultat d’un calcul métabolique du milieu d’une identité, qui rompe une chaîne causale responsable d’un comportement d’autonomie avec ce milieu pour accéder à une nouvelle identité légitimant son surcroît d’indépendance. En réitérant le même raisonnement pour l’information que nous avons utilisée pour l’identité, nous arrivons à intégrer l’espace-temps et le niveau fractal dans la production d’un rapport de relativité absolue, pour la naissance d’un objet de conscience. Cela est la signature d’une identité universelle et la démonstration du pouvoir absolu de l’attention.