L’action inconsciente pourrait bien être l’action de nos cellules biologiques, voici pourquoi. L’inconscient individuel est ce qui fait matière dans la conscience humaine. Pour répondre à la question il nous faut partir d’un résultat sur l’analyse du fonctionnement humain fait précédemment au sujet de la nature de l’espace-temps. Il en ressort que ce comportement de l’espace nous laisse penser à une source potentielle d’énergie infinie, en accord avec la mobilisation temporelle effectuée par le mouvement d’abstraction.
Que sur une ligne d’infini faite d’un côté, d’un espace et de l’autre d’un temps, une finitude par le comportement d’abstraction, nous indique clairement les conditions d’une objectivation par l’arrêt dans le temps d’une abstraction, donnant les contours d’un espace et d’un temps . A ce stade il nous faut nous souvenir de la nature de la conscience qui nous occupe ici, celle d’une nature de conscience humaine. Cette reconnaissance est le fait de notre esprit, c’est lui qui fabrique ce sentiment de présence par la dualité éprouvée entre le résultat d’un corps en présence, et un environnement dont l’esprit ne connait presque rien. C’est donc une affaire d’esprit individuel que de provoquer un mouvement d’abstraction psychologique, pour tenter d’ouvrir une relation entre le corps physique et l’environnement local de ce corps en situation.
L’environnement va rendre compte de sa présence par le biais des sens. L’appréhension d’un rapport entre soi et l’environnement par l’esprit, va se faire en premier par la confrontation de deux modèles physiques, l’un émis par la communauté cellulaire de l’organisme corporel dont la manifestation physique/symbolique est donnée par un sentiment de soi lors d’un instant « t », et l’autre résultant de la fonction perceptive du système nerveux à rendre compte d’un environnement sensible. Par la tension exercée entre le modèle perçu et la conscience humaine émise par l’espace-temps de l’instant fonctionnel , qui va nourrir une présence d’esprit d’une norme existentielle, due aux propriétés physiques de l’univers de vie, déclenche un processus d’abstraction pour permettre l’association du corps avec son environnement. Pour ce faire c’est-à-dire pour qu’une action se réalise, il faut que les conditions de cette action physiologique puissent être mobilisées.
Nous pourrions poursuivre l’idée que le génome soit en tout point un épigénome et non simplement un génome doté d’un profil épigénétique. Qu’à toutes les étapes embryologiques, le développement organique soit teinté d’informations environnementales et intergénérationnelles, mais que le cœur du développement organique soit le fait des cellules elles-mêmes. Les informations génétiques ne seraient ni bonnes ni mauvaises en soi, mais la seule chose dont on peut être sûre est que ces informations, lient l’organisme en développement à son environnement, tant affectif que sensible . Ces empreintes faites au cours du développement peuvent devenir dans le cours d’une vie triviale, des freins ou des obstacles à l’adéquation d’un esprit avec son corps au sein d’un environnement d’évolution.
Si le mécanisme mis en lumière par l’existence du tissu d’espace-temps physique exprime bien une relativité absolue entre leurs rapports, alors il est loisible de penser que le référentiel biologique soit la nature physique de ses constituants. Il suffit alors de démontrer que le réservoir psychique inconscient, soit le réservoir d’une énergie émotionnelle qui puisse servir à défaire les empreintes génétiques, par le biais d’une compréhension exacte d’un mécanisme d’espace-temps physique à l’oeuvre dans la formation d’un corps. Nous aurions alors affaire à un fonctionnement personnel dénaturé, s’orientant par nécessité d’intégrité adaptative , comme un libre-arbitre individuel dans le sens de comportements d’abstraction dont la finalité est de corréler des contenus de connaissances avec des éliminations de mécanismes biologiques d’empreintes génétiques.