Il faut donc que l’esprit puisse concevoir ou reconnaître l’aspect dimensionnel de l’existence sensible. Rappelons que le concept dimensionnel fait appel aux degrés de liberté d’un système perçu . Cet instrument abstrait et cognitif est le concept de relativité absolue. Nous avons déjà vu que le temps n’existe pas en soi et qu’il doit donc être considéré comme relatif sur le plan individuel.
Cela nous oblige à nous poser la question de savoir comment sur le plan personnel, le temps est perçu et géré. Il nous faut donc nous intéresser à l’espace, concept complémentaire du temps puisqu’à eux deux, il vont apporter à l’esprit la nécessaire possibilité de mouvement, aux différents instants de la conscience. L’espace est pour notre esprit, un territoire à conquérir car il signifie les possibilités de liberté de penser, donc de faire conscience. Nous pouvons trouver ici la raison d’être du corps comme instrument de conquête de l’esprit, pour la découverte, l’exploration et la compréhension des nouveaux espaces de connaissances.
Comment aborder les actes du langage qui font sens d’un énoncé si ce n’est par la décomposition de l’acte locutoire. Il ne faut pas oublier que le langage sert à médiatiser une réalité dans le sens d’une intégration comme dans le sens d’une communication. Le sens donné à un énoncé correspond à un niveau de sensibilité du locuteur face à une situation, et par lequel il veut donner son sentiment personnel. Par l’instrumentation des perceptions d’une réalité formalisée par un énoncé de sens, dont la nécessaire implication du système psycho-moteur entraîne la réalisation d’une représentation qui fait corps d’un vécu.
Nous sommes ici dans la description d’un principe de réalité, il y a donc matière à expliciter en détail cette assertion et nous le ferons certainement plus tard. Ce qui est important ici, est de saisir l’essence de ce principe de réalité individuelle, qui ne peut faire d’une personne qu’un carrefour de conscience, et donc un être dépendant. Parce qu’Il s’agit avant tout de pouvoir reconnaître un pouvoir aux pensées humaines, une institution véritable d’un soi qui ne demande qu’à s’organiser, grâce à l’acceptation d’une faisabilité individuelle, d’un infini intelligent universel à faire reliance personnelle. Qu’offre en définitive le langage, une double contextualité à savoir un contexte émotionnel par le langage du corps et un contexte de sens par les énoncés du langage parlé.
Nous pouvons attribuer une finalité émergente de l’orchestration de ces trois acteurs fondamentaux, au sein même de l’esprit qui les a fait naître. Un nouveau principe actif, au sein de la constitution humaine, qui puisse assurer le rôle d’un nouvel acteur de l’interdépendance universelle, une âme humaine. Toute la manifestation structurelle et fonctionnelle d’un être humain émerge elle-même d’une structure fondamentale porteuse de son information, le génome ou ADN humain. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que l’ADN, structure biomoléculaire, n’est pas spécifique de l’humain mais l’ordre et les séquences de son expression sont eux-mêmes spécifiques non pas de l’humain, mais des humains en général.
D’autre part rien ne nous interdit de penser, que la forme humaine dans son polymorphisme, ne soit pas présent dans le cosmos d’une façon générale. Sans oublier qu’il a été recensé que la quantité de connexions cérébrales est supérieure au nombre d’atome de l’univers tel qu’il est connu . Ce tableau des protagonistes de notre système évolutif individuel étant donné, voyons de quelle manière par les outils théoriques mis à notre disposition, nous pouvons envisager un fonctionnement humain aboutissant à l’émergence d’une âme individuelle humaine. En partant d’une sensibilité individuelle, dont l’origine à un instant « t » est le produit d’un métabolisme épigénétique, et par l’utilisation d’une architecture cérébrale singulière, l’esprit cognitif met en forme une interprétation d’une situation donnée, impliquant la personne et son environnement.
Le premier, sur une économie d’énergie engagée par la structure primaire de l’ADN contre le métabolisme épigénétique responsable d’une représentation psychique . Cette gestion instaure un nouveau bien-être plus efficace que le niveau précédent. C’est ici que l’on voit émerger l’auto-organisation, qui est la réponse d’un métabolisme à une représentation plus proche de l’intégrité d’une expression génétique, plus en accord avec des propriétés physiques définies sur le plan universel . La pensée devient vivante quand elle devient physique, au moment où l’expression génétique devient accordée à l’environnement universel, grâce à un métabolisme biologique fixé sur des valeurs universelles.
C’est ainsi que l’on peut qualifier une conscience individualisée et centrée.