C’est dans le vivant que se crée le fonctionnement humain, celui-ci relève d’une responsabilité individuelle par l’adoption d’une méthodologie de conscience. Dans la théorie fonctionnelle de la réalité, celle-ci conditionne la possibilité d’une conscience humaine, organisatrice des comportements du vivant. C’est donc par l’activité cellulaire (unité élémentaire d’un organisme), que naît un mouvement respiratoire primaire (preuve de son activité), qui se conjugue au mouvement respiratoire secondaire (conséquence de l’activité systémique cardiaque), pour un développement corporel. Cette conjugaison établit la réalité des capacités de la matière physique, en lui allouant un statut de fonction, support des propriétés du vivant à exister. Mais celà est-il juste en regard d’un fonctionnement humain ?
Il faut en effet une illusion de fixité pour que l’esprit fonctionne, une fixité qui permet de donner forme consciente à un soi. C’est à partir de ce soi que l’esprit va se nourrir de prises de conscience, pour se détacher des conditions de toute nature liées à son existence. Il peut ainsi faire naître à son tour un Moi existentiel, source des comportements d’un imaginaire personnel. La difficulté est de comprendre comment un mouvement linéaire donne à un plan à deux dimensions, la biologie de l’ADN, les trois dimensions de notre expérience personnelle. En effet ce que donne l’expression d’un ADN n’est qu’une chaine d’acides aminées, dont seul le repliement dans l’espace donne les trois dimensions rendant ainsi une protéine, physiologiquement fonctionnelle. Seule la nature du temps peut nous aider à le comprendre. Un passé cognitif devient un présent par la conscience d’une relation existante entre une cause et son effet. Mais un futur cognitif devient aussi un présent par le choix dicté à un imaginaire. Le passé et le futur nous donne un plan, mais seule l’idée concptuelle permet la réalisation d’une donnée d’expérience dont la conscience du réel se nourrit. Alors d’où vient l’idée si ce n’est d’une subjectivité personnelle à conjuguer un passé avec un futur, dont une donnée de l’expérience va rendre compte par l’authenticité d’un réel vécu. Voilà les trois ingrédients de l’information qui viennent rendre compte d’un apperçu de la réalité, dont la conscience va s’approprier la légitimité, en fondant l’instant d’un présent.
C’est ainsi qu’une subjectivité personnelle rend compte d’une objectivité individuelle qui n’appartient plus au monde sensible mais au monde intelligible de par sa perception. Le lieu de conversion où se montre l’espace tridimensionnel du monde est le méso-monde (le monde intermédiaire de l’esprit individuel qui n’est autre que le subconscient de la psychologie évolutionnaire). Soit nous sommes fonctionnels et le méso-monde se situe entre le corps physique est son environnement tout autant physique, soit nous sommes physiques et le méso-monde se situe entre les manifestations micro-physiques et les comportements macro-physiques. Si nous sommes fonctionnels alors un autre monde existe avec un fonctionnement de sa réalité, si nous sommes physiques alors une métaphysique existe dont le fonctionnement régente la réalité de nos expériences inconscientes. En humanologie nous sommes dans une approche fonctionnelle de l’existence, ce qui subodore une réalité dont les aspects fonctionnels implique autant une physique des feffets qu’une métaphysique des causes. Il est donc raisonnable de penser qu’un passé qui se donne un présent comme le fait un futur, affirme la constitution de ce présent sous la forme d’un temps cyclique dont le mouvement des idées personnelles établit le fonctionnement d’une réalité subjective qui se superpose à une réalité objective d’un environnement.
Ce que nous savons par l’expérience de nous-même, c’est-à-dire par conscience, c’est qu’au fond de soi il y a quelque chose qui ne s’identifie plus au monde extérieur et que cela constitue un nouveau paradigme conscient qui implique la jonction entre les deux réalités subjective et objective. Si nous restons dans une approche physique, nous pourrions dire que le paradigme physique implique que la nature constitutionnelle de l’être humain est de même qualité que la nature de l’environnement qui l’entoure. Dans ce postulat, il nous est possible d’écrire que la masse physique des éléments représente une structure quand le poids définit par la relation de ces éléments avec l’environnement sous la forme de corps en définit la fonction. C’est ainsi que par l’opération d’un détachement conscient, un esprit individuel peut donner forme à des comportements dont la décomposition laisse émerger des actions personnelles. En effet la nature des éléments engagés par la constitution respective d’un être humain et de son environnement, reste inchangée alors que la relation de ses éléments entres eux, vont pouvoir faire le jeu d’une transformation de leurs rapports. Nous avons ainsi les conditions d’apparition de toutes les propriétés physiques des phénomènes naturels qui composent le vivant et la reconnaissance d’un effet de matière propre à sa représentation.
L’attention psychologique que l’on doit au processus conscient, permet de quantifier le détachement occasionné par la connaissance des causes formelles du passé comme du futur et permet ainsi l’organisation d’une hiérarchie consciente. Celle-ci se fait en fonction de la pérennité d’un rythme de maintien d’une cohérence fonctionnelle de l’entité fonctionnelle qui n’a plus besoin de s’identifier pour exister. Si l’esprit par nature est omniscient, alors le corps physique est omnipotent, ce qui fait de celui-ci le contempteur de l’esprit sur le monde de la réalité. L’être humain devient ainsi l’instrument d’une conscience faisant émerger dans sa progression un Moi profond, au sein d’une âme individuelle naviguant dans le Soi de l’existence du tout. L’ensemble de ce tout incarne bien une réalité, dont les propriétés du vivant lui donnent autant les moyens de se guérir elle-même que de se détruire. Comprenons alors que le libre-arbitre ne relève pas d’une exception dans le règne du vivant, mais plutôt d’une règle de choix dans l’ensemble du monde naturel. Ce qui implique de le croire ou non, tient au simple fait de comprendre comment nous pouvons assimiler la nature du temps. En effet celui-ci n’est autre qu’une variable qui rend compte des différents niveaux d’échelle des phénomènes naturels. Chaque niveau définit un référentiel qui est utilisé pour établir le point de vue d’une action.
Ce qui compte pour la conscience pérenne, est le critère de vitesse du changement de référentiel d’échelle du point de vue de l’esprit lorsqu’il s’accommode au mouvement de transformation des corps physiques. Toute l’importance en regard de la personne, est de savoir polariser une attention sur les causes libres d’effets dans le monde macroscopique pour changer un destin de mort par destruction, par un destin de vie par renouvellement. Il existe une rupture d’association lors de l’apparition des faits naturels. Cette rupture engage un espace se situant entre l’aspect objectif et l’aspect subjectif d’un fait factuel. Le Moi profond, celui qui ne supporte aucune identification, est un moi psychologique et non un Moi naturel. C’est à partir de lui que les actions de soi apparaissent. L’émergence d’une hiérarchie d’informations au sein d’une réalité fonctionnelle, engendre une progression vers la compréhension de l’existence d’un Univers métaphysique. L’existence de cet Univers est ce pourquoi apparait dans l’espace interstellaire, une mécano-synthèse à l’origine des nucléotides, composant essentiels des ADN génomiques source du vivant. C’est ainsi que des acides aminés, composants élémentaires des protéines de la vie prennent leurs origines dans le milieu cosmique.
Mais tant qu’il y a des conditions physiques il y a des conditions de mort, pourquoi ? Parce que dans l’Univers tout est en mouvement et donc tout est en renouvellement permanent. Cela veut dire que s’il y a naissance, il y a mort par remplacement des conditions factuelles de naissance. Ce sont donc forcemment des conditions métaphysiques qui sont à l’origine des règles de naissance, ce qui engage en retour l’émergence des conditions pérennes des effets en fonction de la qualité des conditions d’origine. Les conditions métaphysiques sont donc les conditions de vie, dont les phénomènes naturels sont les moyens dédiés à la pérennité d’une organisation vitale. Si nous reprenons ce Moi profond, état psychologique de toute chose, alors la conscience s’incarne dans l’information qui est séparation entre deux valeurs, celle des conditions d’apparition et celles des faits naturels de naissance. L’information est bien l’espace au cœur d’une interaction entre une intention et une réalisation, une différence d’une différence. C’est le contraire d’une décohérence, ou la réintroduction d’une analogie entre deux états quantifiés que sont l’intention d’une action, et sa réalisation. C’est le résultat d’une superposition quantique au niveau de la nature d’une intention et la nature d’une réalisation. C’est la limite entre états quantifiés qui représentent un véritable Univers quantique dont une métaphysique en manifeste les comportements particuliers par la conscience en en faisant des états superposés dont l’information quantique en donne des valeurs, qui rendent compte des propriétés physiques des faits naturels que l’on obtient par le calcul.
Ainsi l’objet de l’impermanence de toute chose est le fait de la vie, quand les objets permanents de chaque chose est le fait de la conscience. Donc l’esprit de compréhension de toute chose, relève d’une omniscience par la diversité des solutions du vivant, quand l’esprit de décision pour toute chose relève de la simple conscience des choses. La conscience est donc bien factuelle, quand l’omniscience est fictionnelle et relevant du seul imaginaire à engendrer la vie, quand la conscience existe pour la gouverner. Nul doute alors que le protocole de prise de conscience soit universel, ce qui met au même niveau de qualité les différentes manifestations de la vie.
La médecine fonctionnelle est bien une approche fonctionnelle de l’inconscient conçu comme objet imaginaire en situation d’existence. Elle postule une réalité énergétique de l’imaginaire comme seul moyen d’une gouvernance de la vie au travers de l’acceptation d’une maîtrise individuelle faite par le sujet conscient. Celui-ci utilise le jeu naturel des émotions, médias de l’imaginaire, pour faire émerger une cognition incarnée. C’est donc bien par l’introduction d’une information analogique d’un contexte, qui se manifeste entre deux valeurs numériques (la connaissace de soi et la connaissance du Moi profond) que naît le désir de conscience, et ce au travers d’une nouvelle connaissance de ce par quoi nous réagissons. Ceci nous délivre la connaissance intime de notre constitution, par le rapport factuel à notre environnement, mais aussi quelque chose que nous ne vivons pas parce que nous le sommes déjà. Cette chose, qui est une entité fonctionnelle de soi, relève d’une nature métaphysique non identitaire, ce qui la place en dehors de tout espace-temps conventionnel. En clair quelque chose qui a toujours existé sans se manifester consciemment, à l’abri au sein d’une hyperdimensionnalité physique. Il est donc normal que nous l’oublions à la naissance, puisque cela est le seul objet de conquête consciente digne des expériences délivrées par les moyens vitaux.
En conclusion nous pouvons ne plus nous occuper du concept de matière en humanologie, car nous avons l’influence d’un micro-mouvement corporel issu du mécanisme universel des faits universels, le même qui est mis en lumière par l’organisation des corps planétaires à l’origine de la formation des étoiles, sources d’une énergie de réalité des êtres vivants comme l’humain. Cette énergie dans son principe est vitale, car dans son processus d’existence se loge la possibilité de conscience par l’information, outil d’une cognition universelle. Ce mécanisme donne la possibilité stratégique d’une intelligence des comportements, dont le fonctionnement humain en est une de ses inventions. C’est du fonctionnement humain que se constitue le processus biologique fonctionnel dans son essence, qui devient alors le promoteur d’une cognition universelle dont la conscience est le seul de ses artisans.
Ainsi, le Moi profond individuel ne serait rien d’autre qu’une conscience de nous-mêmes, nécessaire à l’émulation de l’entité fonctionnelle qui constitue le sens de nous-mêmes. Dans ce cadre, une intelligence comportementale est suffisamment pertinente pour nous permettre de considérer l’ensemble des faits naturels, comme les médiums d’une vie individuelle. C’est ainsi que par ses moyens, une entité fonctionnelle se met à jour, par laquelle une connaissance complète de soi et de son environnement se réalise par simple conscience.