Le corps, quantum de conscience


Tout un effort est nécessaire pour permettre à notre esprit de saisir cet instant dans nos vies. C’est bien la l’objet de la progression de l’éveil à nous-même et qui fait tout l’intérêt de vivre en excluant la peur de notre finitude par la mort. Bien sur il y a plein de croyances auxquelles nous pouvons adhérer pour adoucir cette terrible destinée que laisse planer le moment ultime ou le cœur s’arrête de battre. Mais si nous satisfaisons à la possibilité d’exercice que notre esprit nous laisse suggérer, alors nous savons que nous détenons le moyen de résoudre cette angoissante question de l’anéantissement programmé de notre vie existentielle.

Le libre-arbitre n’impose nul autre choix que celui-ci car toute autre finalité choisie ne l’est que par inconscience profonde des raisons de ce pourquoi nous sommes nés en conscience. Le corps humain est la plus petite quantité de conscience accessible et l’on peut raisonnablement l’appeler unité de conscience, le quantum, dont l’inconscience de naissance est combattue par un esprit individuel de conquête dont la nature opératoire est de pratiquer une rétro-ingénierie de sa modalité de survenu. L’état d’humain se défait ainsi de sa fixité par l’introduction d’une dynamique vivante grâce à l’interaction avec un milieu qui va nourrir l’expérience de l’esprit à faire conscience d’informations, résultant du traitement des données sensorielles. Il en résulte une translation psychique qui va des données physiquement acquises vers une conscience de Soi dont la caractéristique majeure est de contribuer à manifester les raisons qui sous-tendent la production d’informations vivantes.

Ces raisons effacent aux yeux de l’attention consciente, les modalités de production de ces mêmes informations, ce qui permet la croissance stable d’un quantum de conscience par intégration des raisons qui lui ont permises de naître. La dimension universelle de l’Homme est donc affaire de mise en pratique d’un comportement de conquête de l’esprit individuel, nul besoin d’autre chose pour une personne que de naître pour le comprendre. Il faut maintenant voir et expliciter un peu mieux ce que représente la manifestation de vie quand on vise le quantum de conscience et ce que cela induit sur la nature du corps physique. Vivre c’est expérimenter ce que l’on est de soi-même au moment du choix de ses actions.

L’expérimentation de la vie individuelle se cache derrière le masque de la personnalité dans la recherche de ce qui bon pour chacun, mais aussi dans le ressenti de ce qui est mauvais pour soi. Il ne faut pas oublier que l’interaction matérialise un levier de possibilités d’expressions nourries d’énergie affective, ce qui donne puissance et vie à un comportement dont le résultat sur l’environnement permet la prise de conscience possible par la perte affective. Une liberté de penser se constitue et va pouvoir servir de matrice à la psyché individuelle pour sa fusion avec la conscience et ainsi promouvoir l’échange fondamental des propriétés de la conscience et des propriétés de la vie. C’est ainsi qu’un processus dual de conscience intérieure et de vie personnelle extérieure, peuvent mêler leurs propriétés principales et faire qu’un esprit individuel concoure à réduire l’inconscience d’une existence individuelle au profit d’un gain de conscience.

Il est clair qu’au vu de l’exercice d’un esprit de conquête consciente, le corps physique se transforme. L’objectif du quantum de conscience est donc bien de faire vie d’un inconscient universel ce que promeut les moyens exprimés dans le cycle de vie. Encore une fois, le placement du libre-arbitre individuel met la responsabilité du devenir entre les mains de chacun.