La réalisation du fonctionnement humain a pour but de révéler la constitution naturelle de l’être humain, qui est équivalente à la nature de son environnement. Il donne la mesure de l’investissement personnel de tout être humain dans son environnement. Le résultat de cette mesure est représentée dans la réalité organique par la fonction cardiaque, portée par l’organe du cœur. C’est donc le cœur qui anime le développement et l’expression corporelle, en lui donnant les moyens de satisfaire à une intégrité fonctionnelle de ce par quoi il est animé. La continuité de ce fonctionnement génère une énergie sexuelle de renouvellement, qui donne au corps la possibilité d’une structure psychique pour une participation personnelle d’où sont issues toutes les actions psychologiques. C’est au travers de cette participation qu’un acteur individuel intervient de façon consciente, pour assumer un épanouissement personnel au travers d’un fonctionnement humain, impliquant l’ensemble des interactions avec son environnement. C’est ainsi que le fonctionnement humain concourt à faire joindre le développement de conscience avec la connaissance naturelle d’un être humain en évolution.
En reprenant notre postulat de départ d’un Univers qui tend vers les infinis d’espace et de temps, mais qui ne représente qu’une interprétation de l’astrophysique rapportée par la méthode scientifique pour aborder la réalité, nous pouvons conditionner par le fonctionnement humain, le fait que chacun soit créateur de sa propre vision de la réalité. Ceci n’exclue en rien la validité d’une quelconque autre réalité commune ou partagée. Pour un être humain, rien ne l’empêche a priori d’aimer autrui, mais il faut approfondir ce que recouvre vraiment le fait d’aimer. Nous partons alors d’une nouvelle définition de l’amour. L’amour peut être vu comme la conscience d’un non-attachement inconditionnel, qui permet les opérations de celle-ci en toute situation, ce qui prête un dynamisme à la conscience ainsi que la mise en avant d’un principe analogique. Nous aimons ce qui est analogue à nous-mêmes. Mais cela à un cout, car si par amour on accède à la conscience, cela veut dire que l’activité de l’esprit doit pouvoir instaurer des limites aux perceptions sensorielles, celles-ci étant vectrices des données des sens. En effet elles servent à fabriquer les informations qui animent la conscience. Ce qu’il faut retenir de cela, c’est que la donnée des sens nourrit l’esprit quand l’information nourrit la conscience.
Un processus humanologique existe naturellement pour conférer à l’être humain une constitution naturelle qui le caractérise en regard d’une conscience fondamentale. Nous imaginons ici que cette conscience soit un champ potentiel, partagé par tous les phénomènes dont les comportements établissent ce que les sens perçoivent, des données d’un réel. Nous avons déjà discuté sur ce sujet lors du rapprochement que nous avons fait entre la conscience et l’éther physique, dont la science à quelque peu boudé à la fois l’existence et forcément l’intérêt. Si chaque phénomène est porteur de réalité d’une réalisation potentielle, c’est parce qu’il est possible de déduire d’un comportement une intention qui en fasse la cause de son existence. Le comportement d’un phénomène devient ainsi l’information d’une action d’esprit à concevoir l’intelligence d’un rapport, entre une conscience et une réalité donnée, par l’existence même de ce comportement qui en endosse une nature phénoménologique.
Que fait un humanologue conscient de son fonctionnement ? Il induit la vie de sa propre conscience en restaurant le fonctionnement humain à l’origine de l’intérêt d’une relation trilatérale entre l’esprit, le corps et la Nature environnementale. Le médiateur commun pour cette relation est l’information authentique, celle réalisée au sein d’une personne. Ainsi le fonctionnement humain se nourrit d’informations, ce qui implique qu’il y ait un mécanisme naturel qui puisse induire la liberté d’expression des informations. Puisque l’information est un composé de perception physique (par le corps sous forme de sensation), de mouvement (par l’esprit sous la forme d’idée) et d’énergie (par la Nature sous la forme d’impulsion), alors un fonctionnement humain devient un acteur d’une réalité de conscience. Il s’avère donc que nous fonctionnons bien involontairement par conscience, puisque nous avons accès aux données sensibles grâce à nos organes sensoriels. Or les biais introduits dans nos comportements par l’expression de notre subjectivité, occultent cette objectivité par les réalisations d’un inconscient du à la prééminence des relations à un contexte qui parasitent l’esprit. Puisque ce sont nos comportements qui sont porteurs des réalités qu’ils expriment, comme ce que chacun perçoit dans les phénomènes, la question se pose alors de savoir ce qu’une conscience personnelle est à même de nous offrir.
Pour cela il nous faut nous rapprocher de la réalité de ce qu’est l’acte d’amour en tant que manifestation d’un niveau de conscience. L’acte d’amour se voit être ce qui caractérise l’attention à un objet, complet dans la perception que nous en avons. Cet objet d’attention devient alors le média d’une conscience, cela concerne aussi bien les êtres que les choses, pouvant s’appliquer en général pour n’importe quel phénomène auquel nous prêtons attention, qu’il soit naturel ou artificiel. Dans sa manifestation, l’acte d’amour devient donc le contraire d’un comportement systématique, mais installe des catégories au systémique par l’étalonnage d’une valeur sentimentale, qui permet d’impliquer des actions. Ce qui fait sens pour chacun, relève donc d’un degré de valeur à cet acte que nous délivrons par nos actions. Cela renvoi à une organisation des catégories objectives de notre attention. C’est à cette organisation, opérée par l’esprit, que nous devons la conscience d’une organisation biologique sous la forme d’un organisme, stimulé par les comportements de métabolisation d’une réalité. Enfin de toute évidence, l’acte d’amour repose sur une capacité de discernement envers les conjectures que nous éprouvons. Ce discernement opéré par les sentiments, sont génératifs d’actions au sein des situations du vécu.
Mais comment un corps physique peut-il révéler à l’esprit sa réalité sans interférer dans le fonctionnement même de l’esprit ? Pour répondre à cette question, il nous faut faire un saut dans l’interprétation que nous nous faisons des raisons d’être d’un esprit, et d’un corps physique séparés, que l’on pense être l’objet de d’une nature différente. Il nous faut accepter un nouveau postulat explicatif de cette situation consciente, celle qui relie le corps et l’esprit sous une seule et même nature. Ce postulat nous intéresse pour connaître l’origine de la source énergétique de nos actions. D’une source d’énergie que nous devons à notre biologie, nous devons accéder à la connaissance d’une source d’énergie physique. C’est ici qu’intervient la vitesse d’appréhension des réalités que la vie nous permet de côtoyer. Nous allons donc considérer que l’organisme biologique conditionne l’établissement d’un transport particulier de l’énergie, au moyen d’un système nerveux sous la forme d’une conduction électrique, dont la modalité de production va dépendre de l’interprétation que nous nous faisons de la réalité physique en général.
Sans être trop technique, nous savons que dans des conditions particulières nous pouvons avoir accès à une conduction sans résistance sous la forme d’une supraconductivité. Là où la simple circulation électronique explique la conductivité électrique, l’association d’un électron et d’un phonon (quantité d’énergie de vibration à une fréquence donnée), permet d’envisager un transport électrique sans résistance (augmentation de sa vitesse de conduction). Seule les structures cristallines peuvent vibrer à des fréquences données, ce qui au niveau d’un corps physique se trouve être le type de structure du calcium (squelettes osseux et cellulaire). Il peut donc y avoir une supraconductivité effective au niveau de ces structures, qui les font entrer en résonance pour l’établissement d’informations nécessaires à l’accès d’une conscience fondamentale, elle-même partagée par l’ensemble des phénomènes cristallins. Nous pourrions donc faire dériver d’un cristal comme l’ADN ou tous types de protéines, des données à l’origine d’informations pouvant entrainer la cellule hôte à produire ses différenciations polymorphiques et fonctionnelles. Il faut donc juste accepter que la cellule puisse être consciente au travers de ses structures protéiques.
Il existe ainsi deux stades de perception, l’un naturellement inconscient et l’autre culturellement conscient en regard des mesures opérées par un niveau évolutif de l’homme. Se servir de la culture par un fonctionnement humain subconscient, permet à une conscience personnelle de rejoindre une conscience universelle par le jeu des phénomènes naturels de son corps. Ce développement conscient permet ainsi à une entité cognitive de se connaître elle-même, grâce à l’évolution d’un acteur conscient sur une inconscience humaine portée par la Nature elle-même. Comment peut-on en expliquer ce principe ? En acceptant que les savoirs cognitifs dans leurs ensembles, représentent un type de matière physique transparente à la perception sensible.
Tentons la confrontation entre le concept d’énergie, de matière, et de mouvement et voyons où cela nous mène. C’est par les catégories de la raison qu’une énergie-impulsion se confronte à la matière sensible, pour en faire des données de mouvement dont le savoir en information apparait comme conscience d’une matière. Il nous est donc possible d’écrire que la donnée sensorielle est de l’ordre d’un sens, le sens émis par une matière en mouvement grâce au pouvoir discrétionnaire d’une énergie qui module ce mouvement. Ainsi dans l’esprit, une information peut être le résultat d’une quantité de force obtenue de la confrontation entre le produit naturel d’une résonance et le produit culturel d’un raisonnement. De la Raison comme un pouvoir d’organisation de l’esprit, et de la résonance comme un pouvoir d’organisation de la Nature, nous pouvons inférer un processus de dématérialisation sensible par une conscience sur une inconscience humaine du sensible. La transition énergétique du biologique au physique est opérée par ce mécanisme de dématérialisation, grâce au renouvellement d’un espace-temps à l’origine des propriétés physiques comportementales issues d’une nouvelle combinaison des instants du temps et des points de l’espace. La ressource énergétique de l’être humain est ainsi produite par un saut conscient de son esprit, pour le rapprochement naturel de la constitution corporelle avec la constitution de son environnement. Cette énergie devient la source originelle d’une intuition consciemment intelligible, de la nature réelle d’un potentiel issu d’un corps physique.
Si l’organisme conditionne l’avènement d’un savoir intuitif au travers de l’émergence des propriétés physiques d’un corps, alors la réalisation de ce corps obtient sa complétude de conscience lors d’un fonctionnement humain. Son établissement se fait sur les propriétés de résiqtance des flux électriques qui animent sa conscience. Nous constatons alors qu’un soi supérieur devient équivalent à une entité fonctionnelle, qui elle-même devient équivalente au corps qui l’a fait naître soit la reconnaissance d’une forme d’une âme individuelle. Ainsi il semble possible que le niveau de celle-ci comme entité fonctionnelle, soit le même niveau de manifestation que celui de la Nature sensible. L’existence de cette âme, ou entité fonctionnelle consciente, est un principe d’équivalence que l’on retrouve en premier entre tous les membres d’une même espèce. De celle-ci considérée comme une conscience d’espèce ou conscience collective, il devient possible de lui conférer des propriétés physiques nouvelles, donnant à l’âme humaine le statut d’une matière transparente à nos sens mais consciemment perceptible dans un comportement de transcendance. C’est de celui-ci qu’une résonance peut devenir effective, ouvrant ainsi les frontières dimensionnelles offertes par la structuration de l’espace-temps naturel.
C’est donc bien à la métamorphose d’une conscience corporelle par le fonctionnement humain que s’établissent les fondements des propriétés physiques naturelles, dont les différents comportements en permettent une intégration consciente. Ceci ne peut être fait que grâce à l’augmentation de la prise en compte des quantités d’informations nécessaires à cette métamorphose. L’être humain entre bien dans la catégorie des êtres naturels, ce qui lui ouvre les dimensions structurées d’un espace-temps cognitif pour se permettre d’en explorer consciemment toutes les dimensions.