Maintenant que nous avons posés les termes du sens commun de la réalité comme condition du sens évolutionnaire de l’esprit, il nous faut retrouver l’ordre naturel de l’exécution du schéma directeur fonctionnel qui octroie vie et conscience à la personne humaine. Nous avons vu dans l’article sur le sens commun de la réalité, que la nature de l’esprit est métaphysique alors que la nature de l’âme est sensible ainsi que celle du corps intelligible, ce qui les rends tout deux physiques à l’observation, c’est-à-dire perceptible par les sens . En premier, il nous faut préciser que la conscience individuelle est la simple exécution d’un schéma animé par le rôle de l’âme, le rôle de l’esprit, et le rôle du corps. Cette forme d’intelligence, par les informations rapportées du rapport à l’intelligence collective ne peut que générer une contrepartie à l’inconscient collectif, une conscience personnelle.
La conscience collective devient donc un récipiendaire de connaissances où règnent les savoirs disciplinaires à l’oeuvre dans un environnement, qui ne fait que s’étendre vers l’universel. Pour trouver l’exacte nature et l’exacte place de la conscience, il nous faut examiner plus spécifiquement la situation de l’homme. En effet la planète terre peut-être décrit comme un objet spatial dont le comportement dépend exclusivement de sa situation astronomique. La réponse de chaque être à ce comportement astronomique est de corréler un comportement d’abstraction qui permette de constituer un univers intérieur d’abstraction, libre de toutes les influences de l’environnement physique local et global.
C’est dans cet univers abstrait qu’une âme individuelle va pouvoir se faire reconnaître, par une conscience individualisée et centrée par un esprit perceptif des informations locales et globales d’une portion d’univers où vit et existe la personne humaine. C’est donc par ces conditions fonctionnelles qu’un espace-temps abstrait semble permettre l’avènement d’un centre interne, relatif aux comportements universaux. Le génome individuel va pouvoir exprimer librement les informations physiques pour établir un espace local de fonctionnement biologique, dont les manifestations physiques en seront des valeurs constitutives d’un corps organo-physique, et dont le résultat du traitement de ces informations d’existences, forme une conscience locale. Cette conscience locale faisant suite à la manifestation d’une intégration par le psychisme d’un environnement aussi large que possible, devient référentielle d’un corps physique nouvellement formé, et dont la vie biologique de part la richesse et la densité de sa complexité, devient la part dynamique d’une non-conscience de l’existence corporelle sous la forme d’un corps, mais dont seule la conscience interne peut en reconnaître la nature physique.
Suite à ce nouvel espace de liberté offert par l’existence du corps physique et de sa contre-partie individuelle qu’est la conscience interne, il ne reste plus qu’à définir ce qui apporte le degré de complexité humaine, dans un espace intérieur de réflexion d’un environnement qui est cause de la dynamique d’un sens évolutionnaire. C’est ainsi que naît la sphère psychologique personnelle, qui va non seulement corréler une réalité physique d’un corps avec une réalité interne individuelle par l’intermédiaire de la conscience, mais aussi intriquer une réalité universelle avec cette réalité interne qu’est la psychologique personnelle, par l’intermédiaire d’une biologie non-consciente qui en assure le médium fonctionnel. Entre alors en jeu, suite à l’attention psychologique, une omniscience de l’esprit qui seule va rendre compte de l’intégration de la pluralité des influences dans le temps et l’espace, ce qu’une personne subie. C’est ce nouvel état d’esprit qui confère à la personne le statut d’une âme personnelle, suite à la reconnaissance complète d’une identité de soi représentée par la simplicité du rapport complet d’un homme vis-à-vis de son environnement, cela fait de lui l’auteur de son être.
Du seul environnement spécifique au genre humain, la connaissance de soi et de son milieu de vie aussi loin que son esprit peut en recréer les formes d’existence. Cela fait de l’homme son propre créateur infini de lui-même comme de son environnement au travers de leurs rapports respectifs. C’est à partir de cette capacité de création des connaissances que le statut du moi individuel en infère son existence. Mais suivant la logique de son apparition, il n’en a que le nom puisqu’il tire sa réalité d’un exercice d’intégration fonctionnelle, ce qui fait de lui la seule et unique raison d’être humain.
Ce « moi personnel » sort ainsi de la sphère psychologique pour réinvestir la sphère sociale comme auteur de la réalité individuelle de l’homme.