Si nous reprenons la définition d’une anthropologie moderne nous voyons qu’il s’agit d’une science (basée sur l’observation) qui se situe à l’articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, et qui étudie l’être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques et culturels. Tous les aspects de l’être humain ? Non, ce qui distingue l’humanologie de l’anthropologie et plus généralement ce qui distingue une science d’une non-science est le degré de corrélations existant entre une conscience et le traitement de son objet. Dans les sciences comme l’anthropologie, la conscience intervient dans la constitution d’une théorie vérifiant la cohérence entre les données d’observation et les hypothèses de départ qui ont générées les observations à l’origine des données recueillies. Dans l’humanologie, qui est une non-science, la conscience est la structure résultante de l’immersion d’une personne confrontée au modèle de perception de sa propre réalité. La science recherche une validation de ses observations par l’expérience d’où résulte la théorie scientifique. Une non-science n’est pas absence de science, mais intégration d’un modèle de science dans le fonctionnement d’une réalité qui fait conscience d’une vie humaine.
La non-science n’est pas production spéculative, elle est consciemment une auto-réflexivité personnelle de la conscience sur elle-même grâce aux instruments de l’esprit. Elle nécessite le retour à la vérité comme valeur humaine non-comportementale. Elle relève donc d’un état d’être et de son corollaire, l’âme humaine. La vérité ne se discute pas en philosophie sauf à l’authentification d’une oeuvre ou d’un auteur, pas plus qu’elle ne se discute dans la religion pour des raisons doctrinales. La vérité s’authentifie d’elle-même en psychologie évolutionnaire mais ne se partage pas par définition, puisque l’existence même d’une conscience légitimise la séparation de ce qui arrive à l’un et n’arrive pas à l’autre. La seule chose qu’une vérité puisse faire c’est de communiquer les moyens de sa révélation pour qu’une personne parvienne à la conquérir par conscience.
Si notre corps est un corps de conscience alors notre contexte est un milieu quantifié par les données de conscience qui se comportent comme des micro-états quantiques. L’esprit ordonne l’ensemble au travers de la formulation des pensées qui permet de faire vivre des dialogues entre fonctionnements humains particularisés. Si la Réalité fonctionne en intégrant le particularisme individuel, elle ne peut le faire qu’au travers de l’assimilation d’un fonctionnement humain particulier au sein d’un fonctionnement d’une réalité privilégiant l’intérêt supérieur de Soi-même comme caractéristique fondamentale du bien commun. Et comme nous avons vu que la connaissance est le médium d’une conscience individuelle alors la volonté personnelle n’exprime que le fonctionnement autonome de cette réalité productrice de connaissances. Ces conditions acquises, cela ne laisse comme choix à la conscience que d’être ce corps immatériel de connaissances s’affranchissant progressivement de l’inconscience de ses origines.
Le rapport physique d’un esprit à son corps devient gros d’une conscience qui évolue de l’état d’une matière concrète à l’état d’une matière abstraite, pour devenir énergie formelle d’une vie consciente de sa superposition avec ce qui relève de la réalité commune des vies individuelles reconnues. Nous pouvons donc affirmer que l’âme résultante de l’intégration d’une conscience individuelle à une conscience globale commune, ouvre à une physique hyperdimensionnelle d’une matière négative car soustraite au continuum d’espace et de temps qui permettent l’existence des moyens de la connaissance consciente. C’est ainsi que l’âme est reconnue par l’exercice de la Réalité qui fait des connaissances l’opérationnalité d’une conscience individuelle. In fine, il demeure au fond de l’existence de chacun une âme universelle transcendante des formes qui l’on amenées à prendre conscience d’elle-même.
Ainsi ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les données quantifiées par les organes sensoriels permettent à une réalité globale de fonctionner. Ce dont il faut être conscient aussi, c’est qu’il existe un esprit de cette Réalité qui au travers d’un entrainement commun, sous la force d’une volonté commune, intègre les différents particularismes pour en établir une conscience globale. Cette conscience globale à tout pouvoir sur les esprits, ce qui ne laisse d’autres choix à la personne que de reconnaître l’existence de son âme, qui seule échappe à la matrice d’espace-temps source des connaissances servant aux différents types de fonctionnement humain.
En réalité le traitement des informations par exploitation de la superposition quantique est la fausse solution à l’émancipation de notre âme face à nos déterminismes. En effet l’existence d’un encodage des informations sous la forme de micro-états superposés ne fait que repousser la limite théorique et pratique du verrouillage d’un système doctrinal basé sur une vision décentrée de la réalité personnelle et donne le « beau rôle » aux calculs exogènes de simulation de la Réalité globale. Si nous réussissons l’intégration de la Réalité par des instruments conscients, alors il nous est possible de reconnaître le principe de superposition quantique qui représente des calculs naturels par les molécules d’ADN cellulaires. Ceux-ci établiront des représentations psychiques de la Réalité dont nous sommes partie prenante.
L’être humain devient donc l’ensemble d’un traitement des données d’une Réalité globale que génère un espace-temps matriciel individuel, au travers des prises de conscience induites par un fonctionnement humain. L’âme universelle reste donc libre de manifester les caractéristiques d’une Réalité hyperdimensionnelle de nature différente de l’existence d’un corps physique, consciente de l’être qu’elle manifeste au sein de chacun de nous.