La parallaxe désigne l’effet du changement de la position d’un observateur sur l’objet qu’il observe. Un effet résultant d’une observation sous deux angles différents. Cruel constat d’une obligation de dualité, qui nous fait exclure l’unité de conscience en soi-même, puisqu’il faut un observateur et un objet observé pour définir la parallaxe d’un esprit à prendre conscience d’une dualité. Dans la pratique, le sens commun nous démontre qu’il est possible d’aborder un problème sous plusieurs angles, mais que seul l’exploitation pertinente d’une intelligence nous montre la solution la plus efficiente, ce qui renvoi l’observateur à lui-même. Alors qu’entendons-nous par la parallaxe de l’esprit ? Simplement ce que la question exprime, que l’introduction de la dualité est nécessaire à la résolution des problématiques de vie. Sauf que cela n’est pas juste pour soi, en effet la pratique de la parallaxe de l’esprit nécessite une dualité si et seulement si, nous adoptons une logique de cause à effet dont le principe est défini par l’utilisation d’un indice de corrélation entre une cause présupposée et son effet. En adoptant la causalité par liberté, nous introduisons une relativité absolue au sein d’un contexte de relations entre les choses, qui ne fait plus dépendre la résolution d’une problématique au seul observateur, mais qui synchronise la réponse d’un acteur à la question que la situation lui pose. La réponse que pose la question de l’existence d’un contexte se trouve être ainsi dans la personne. L’unité se retrouve au sein d’une corrélation absolue qui fait se superposer la cause et l’effet, soit une bilocation reconnue entre deux termes dont un état de conscience en forme l’unité.
Précisément cela devient fondateur d’une réalité, la conscience impose une limite à l’émotion par le facteur de résonance entre deux termes qui la circonscrit. Si la statistique et le calcul de probabilité permet l’obtention d’une robustesse de la mesure d’une expérience, elles ne répondent en fait à aucune des questions sur le futur car elle ne fait que donner des écarts d’une prédiction. Mais en réalité, au sens de la nature du temps, ce n’est en rien une anticipation mais seulement la mise en place d’un protocole de reproduction d’écarts types pour des conditions d’apparition similaires. La véritable anticipation personnelle est celle qui permet d’être une nouvelle fois à même de percevoir un nouvel effet dans le temps qui ne soit pas au présent. Cet effet devient une cause qui trouve sa place au sein d’une logique historique de l’environnement, ce qui nous permet d’affirmer qu’il existe bien un indice de corrélation entre un passé connu et un futur apparaissant au présent, mais précisément pensé dans son passé. Les scientifiques font comme s’ils étaient maîtres du temps mais ce n’est qu’une apparence, car ce qu’ils reproduisent n’est pas ce qui ce produit dans le temps, mais seulement ce qu’ils inventent dans un temps donné. De là à penser que le temps n’existe pas et que seul l’instant est de circonstance, en l’occurrence celui des mesures, il n’y a qu’un pas. Et pourtant ce qui ne laisse rien de possible au temps comme valeur historique de l’existence d’une flèche temporelle, n’est que l’erreur de penser que le temps n’est pas une valeur fractionnaire. Chacun d’entre nous constatons que nous vivons dans une flèche temporelle, dont l’effort personnel quotidien est d’amener une synchronicité entre un temps individuel et un temps commun, sans parler d’un temps géophysique qui nous attache à un cosmos par l’histoire de nos conditions de vie, en nous fournissant le cadre d’un environnement.
Si nous pensons qu’il existe une force de vie, c’est parce qu’elle est générée par les parallaxes de l’esprit. Aujourd’hui une relativité générale s’impose sur la lecture des rapports entre les événements, au travers de la multiplication des points de vue qui sont autant de référentiels différents, et dont les dialogues nourrissent des échanges réciproques. Nous sommes alors dans une systémique pure dont le résultat relève d’une recherche permanente d’équilibre pour chacun, ce qui suppose l’existence instantanée des rapports de force entre les parties. Si ce qui doit se restaurer en conscience est la réalité pour ses acteurs, alors ce qui doit être pris en compte c’est le niveau de chaque état de conscience auquel ils se réfèrent dans l’élaboration de leurs stratégies comportementales. Si la dualité cède le pas à l’unité, l’organisation des relations entre les différents partenaires par la synchronicité de leurs rencontres, devient autre chose que des points de vue. L’interaction montre des rapports de force dont les valeurs de conscience deviennent des états de conscience émotionnels partagés. Ainsi peut être compris un temps fractionnaire dont l’indice de quantité est en rapport avec une échelle d’espace inversement proportionnel à ce temps. Plus l’espace occupé est important, moins de temps est exigé pour définir une interaction avec un autre partenaire de la réalité. Enfin si le temps historique a un sens autre que celui de définir un passé, un présent et un futur, c’est celui d’être l’indice d’un développement quantitatif du nombre d’acteurs à vivre ensemble au sein d’un même environnement dénué de contextes particuliers.
Alors il nous est possible de définir quel est le principal handicap de notre perception de la réalité, celui d’occulter les défauts résultants des parallaxes de l’esprit de chacun envers ses autres partenaires de réalité. Pourquoi nous est-il permis de juger ainsi la situation ? Parce que nous ne sommes pas seuls avec nous-mêmes puisque nous partageons une conscience native, soit la forme d’une réalité la plus collaborative qu’il soit. Ce qu’il nous est permis de penser, d’autres peuvent le penser par des voies différentes. Ce qui se pense est le fruit d’une conjonction fonctionnelle entre les êtres au sein d’un même environnement. Cela implique que chaque membre perçoit, sans réellement le savoir, le rapport de force d’une ou de plusieurs interactions successives. Ainsi chacun peut penser ce qu’il veut sans être étonné de s’apercevoir que d’autres peuvent penser comme lui, mais aussi différemment de lui. C’est cela que nous devons à la conscience partagée, la possibilité de percevoir les différentes constructions d’espace-temps qui peuvent ouvrir chacun de nous sur un au-delà à tout espace-temps, et dont un esprit en communique la présence par la non-existence de ses pensées prenant forme vivante de cette indicible réalité. C’est donc de cela que parle l’absence de parallaxe de l’esprit, l’éternelle présence des formes indicibles de la réalité dont l’indice de complexité de leurs apparitions se mesurent à l’aune d’une quantité d’informations les définissants.
Il existe un moyen de penser les moyens d’accession à cette réalité, l’idée d’un principe holographique à l’origine du traitement des informations de la réalité. Il nous faut donc entrer dans ce principe pour nous permettre de révéler une unité de conscience, qui soit différente des moyens qui permettent de la percevoir. Cette unité de conscience de nous-mêmes fait plonger les arcanes du soi dans une origine au-delà de toute chose qui puisse être définie par la construction d’un espace-temps. Si de ce mécanisme existentiel, nous sommes amenés à pouvoir définir un protocole qui relit la perception d’un phénomène entropique de la nature de la réalité avec les différents phénomènes d’une information sur ses événements, nous serons en droit de constater que l’ensemble des propriétés physiques naturelles qui font le lot de nos sensations, dérivent toutes des niveaux d’un espace-temps dont le calcul ne dépend que des possibilités d’en faire des états de conscience. Ainsi nous pourrons considérer les différents états de la matière ordinaire et du mouvement, comme des quantités d’informations servant à fabriquer les états de conscience qui en traduisent leur nature émotionnelle. Sachant que les différents comportements comme la gravité, l’énergie, la masse, l’organisation qui en émerge, semble de nature informationnelle, nous percevrons implicitement qu’un calcul d’espace-temps leur sont nécessairement appliqué, puisqu’il s’agit tout simplement de considérer ici que celui-ci constitue la nature contextuelle des perceptions.
C’est donc au travers du jeu des nombres naturels que s’élèvent les perceptions d’un nouveau monde, transcendé par les moyens d’espace-temps qui lui ont permis d’apparaitre. Alors quel est ce monde ? C’est un monde d’émotion qui fait plonger la conscience dans la subtilité des sentiments de soi au-delà des conceptions mentales d’un imaginaire et au plus près d’une réalité occultée par les désirs de l’expérience. Ce monde est en fait le monde de la création, dont l’être humain en est un des instruments, au même titre que toutes les autres formes universelles. Rien ne nous empêche de penser ce monde au travers des différentes approches imaginaires mais seule une conscience instruite par les perceptions en réalise sa nature. Comprendre le monde est une étape qui ne suffit pas à en réaliser toute sa subtilité, et pourtant c’est de cette réalisation que dépend l’extension des pouvoirs personnels à transformer l’inconscience vitale en une véritable unité d’action consciente. Les forces d’interaction ne font qu’actualiser l’instrument humain, mais ce qui dépend de son évolution se trouve au cœur des probabilités d’expression d’un monde inaccessible aux sens de l’expérience, car cette évolution n’est que la conséquence d’une conscience évolutionnaire de par son mouvement de maturité perceptive.
Résoudre l’énigme de la perception nous projettes dans un monde de transformations, où l’espace-temps est le produit d’une évolution consciente à la charge du développement d’une sensibilité individuelle. Il existe donc un phénomène d’exclusion naturelle générée par la prévalence du choix conscient sur une inconscience native qui en ce qui la concerne, est due au simple fait de la contextualisation des naissances. Cette parallaxe de l’esprit est en premier un handicap personnel, mais en second représente la nécessité fondamentale pour l’obtention des outils conscients de l’espace-temps, en vue d’une transformation de l’inconscience native. Sans mesure progressive par l’expérience des contraintes dues à l’espace et au temps, il ne serait pas possible à l’esprit de pouvoir appréhender la réalité des perceptions du monde réel. L’inversion des priorités qui s’établit au travers de la maturité perceptive, est le comportement naturel de l’esprit à opérer le glissement d’une transcendance environnementale à une transcendance personnelle sur la connaissance des moyens de l’existence individuelle. C’est donc à un mouvement d’évolution personnelle que nous renvoie la compréhension du principe holographique appliqué à la connaissance de soi, en permettant de replacer dans le bon ordre les différentes informations des événements d’un univers, pour en percevoir une réalité efficiente d’une organisation d’un monde dont nous ne faisons qu’en éprouver le fonctionnement.
Nonobstant les rapports de force que nous entretenons par le monde des expériences, il nous faut accepter que dans les probabilités d’apparition d’un futur-présent se trouve le fondement d’une réalité dont le résultat de notre fonctionnement humain en est l’image. Apprendre à lâcher le monde n’est pas apprendre à s’en éloigner, mais plutôt à s’en détacher consciemment pour lui permettre d’en révéler ses subtilités émotionnelles. Dans un monde où la projection mentale occupe la majeure partie de notre conscience, savoir qu’il existe la possibilité de faire le choix de se retrouver restaurer dans les œuvres vives d’une réalité fondamentalement naturelle, doit nous inciter à lâcher prise sur nos fantasmes de pouvoir. Rien n’est plus agréable à nous-mêmes que de pouvoir incarner le plus largement possible les propriétés d’une Nature universellement aimante. Mais c’est à l’intelligence de chacun de nous que revient la décision de ce choix, ce qui motive le seul combat acceptable pour tous, celui d’une conscience sur l’inconscience.
C’est ainsi que l’on perçoit le médiateur des informations, une lumière (au sens de spectre électromagnétique) qui endosse ce rôle en devenant porteuse des informations d’un monde en perpétuelle transformation. Cette lumière pose dans ses probabilités d’apparition, les contours d’un contexte perpétuellement renouvelé par les informations qui le compose. Le monde occulté par les sensations de nos expériences, ne relève que de l’exploitation par nos perceptions de ces informations, ce qui délivre en permanence un présent à la conscience dont l’efficience prend le pas sur l’efficience d’un passé ou d’un futur non accompli. L’ordre que nous impose une maturité perceptive est l’ordre de la création renouvelée par les profondeurs d’une subtilité dynamique dont nos sens n’en font qu’éprouver l’écume par nos expériences. Ne pas se satisfaire de la superficialité du monde est le premier pas d’un esprit, dans la conquête d’un nouveau monde que le temps et l’espace commun nous montrent comme la succession d’un ancien monde par un nouveau. Ce cycle apparent structure les transformations en leurs fournissant les raisons d’être des organisations naturelles ce qui les consolident sous la forme de rythmes d’apparition gouvernant ainsi leurs fonctionnements. Voilà en quoi l’unité d’une conscience peut tirer profit d’une maturité perceptive, en devenant ainsi l’outil de sa réalisation.
Enfin il nous faut préciser qu’une approche quantique de la lumière permet d’en comprendre le rôle dans l’organisation des corps vivants, à la condition de délivrer le pouvoir d’action aux cellules organiques dans la gestion de la production lumineuse au travers d’une économie d’échelle. La délivrance d’un fonctionnement humain par l’esprit permet d’induire aux cellules, par les voies physiologiques du corps, un schéma directeur fonctionnel respectueux des comportements autonomes d’un organisme au sein d’un environnement. Cela assure la continuité d’un développement d’indépendance des corps vivants, au sein des différents contextes révélés par la conquête des environnements plus larges qu’un esprit peut en aborder simultanément. Par l’élan de maturité perceptive mise en action par les choix personnels, une spirale de connaissance ne peut qu’accroître son périmètre grâce au socle d’une conscience individuelle constamment irriguée par l’émotion d’une énergie retrouvée. C’est ainsi qu’une personne peut comprendre son évolution, comme un réceptacle que fait son corps de l’ensemble des transformations occasionnées par l’intégration des informations pour une perception évolutionnaire.