Dans cet article, nous reproduisons la publication d’une loi de l’évolution, dont l’application théorique renforce l’idée développée dans l’humanologie : à savoir l’émergence d’une nouvelle fonction autorisée par le développement de conscience d’un système d’information intégrée. Son résultat, appliqué dans un transhumanisme naturel, délivre une réalité vivante d’une identité physique et personnelle forte.
Cette publication permet de stipuler qu’une loi de la nature « manquante » permet d’étendre la théorie de Darwin à tout ce qui existe dans l’Univers.
Cette nouvelle théorie suggère que des systèmes tels que les étoiles ainsi que les minéraux (incluant ceux répandus dans l’espace) pourraient également évoluer selon des principes similaires à ceux des êtres vivants, édifiés par Darwin. Cette perspective élargie pourrait influencer la recherche de vie extraterrestre.
Depuis les travaux de Darwin, l’évolution est perçue comme le pilier de la biologie, bien que se limitant principalement à la vie terrestre. Cependant, une nouvelle perspective émerge, suggérant que l’évolution pourrait englober des systèmes bien plus vastes ou bien plus petits, incluant atomes, molécules ou cellules, pouvant être disposés et réarrangés de manière répétée dans une optique évolutive.
Une équipe de recherche interdisciplinaire a récemment identifié une loi qui pourrait s’appliquer à des entités aussi variées que les étoiles ou les minéraux. Selon leur publication récente dans le Proceedings of the National Academy of Sciences, cette « loi manquante de la nature » reconnaît pour la première fois une norme importante dans le fonctionnement du monde naturel.
La « loi de l’information fonctionnelle croissante ».
Certes, la théorie de l’évolution, telle que nous la connaissons, est principalement associée à la vie biologique. Mais il est tout à fait envisageable de l’étendre à des systèmes bien plus vastes et complexes. La nouvelle loi de la nature exposée dans la nouvelle étude indique que les systèmes naturels, qu’ils soient biologiques ou non, tendent à évoluer vers des états plus structurés, diversifiés et complexes.
L’équipe de recherche comprenait des experts de différents domaines, allant de la philosophie à l’astrobiologie en passant par la minéralogie et la physique théorique. Jonathan Lunine, co-auteur de l’étude et professeur à l’Université Cornell, souligne dans un communiqué l’importance de cette collaboration entre scientifiques et philosophes pour aborder et démystifier l’une des énigmes les plus profondes de notre univers.
Ensemble, ils ont formulé la « Loi de l’information fonctionnelle croissante ». Elle suggère que les systèmes, qu’ils soient composés d’atomes, de molécules ou de cellules, ont la capacité de s’organiser et de se réorganiser de manière presque infinie. Cependant, dans cette multitude de configurations possibles, seule une infime partie parvient à perdurer.
Ce processus de survie est ce que les chercheurs appellent la « sélection pour fonction ». En d’autres termes, si une configuration particulière d’un système améliore sa fonction ou son efficacité, elle est plus susceptible de persister et de conduire à une évolution du système dans son ensemble, qu’il soit vivant ou inerte.
Les trois fonctions clés de l’évolution.
La théorie de l’évolution, telle que conceptualisée par Darwin, se concentre principalement sur la survie du plus apte dans le monde biologique. Cependant, la récente étude propose une vision plus nuancée et élargie de cette théorie, en identifiant trois fonctions clés qui se manifestent dans la nature, transcendant le cadre purement biologique.
La première fonction identifiée est celle de la stabilité. Dans ce contexte, certains arrangements d’atomes ou de molécules, en raison de leur structure intrinsèque, sont naturellement plus stables que d’autres. Ces configurations stables ont une plus grande probabilité de persister dans le temps, car elles résistent mieux aux perturbations extérieures.
La deuxième fonction concerne les systèmes qui, bien qu’en perpétuel mouvement ou changement, maintiennent leur dynamisme par le biais d’un apport continu d’énergie. Ces systèmes, malgré les fluctuations, peuvent perdurer et évoluer tant qu’ils disposent d’une source d’énergie constante.
Enfin, la troisième fonction, qualifiée d’exceptionnellement intéressante par les chercheurs, est celle de la « nouveauté ». Dans cette perspective, les systèmes ne se contentent pas de maintenir leur état actuel, mais « cherchant activement » à explorer de nouvelles configurations. Ce processus d’exploration peut parfois aboutir à des comportements ou des caractéristiques totalement inattendus et innovants, comme la photosynthèse.
Le même genre d’évolution se produit dans le règne minéral. Les premiers minéraux présentent des arrangements d’atomes particulièrement stables. Ces minéraux primordiaux ont servi de base aux générations suivantes de minéraux, qui ont participé aux origines de la vie. L’évolution de la vie et celle des minéraux sont ainsi étroitement liées, car les formes de vie utilisent les minéraux pour fabriquer des coquilles, des dents et des os.
Implications pour la recherche de vie extraterrestre
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La quête de la vie au-delà de notre planète a toujours été un sujet central en astrobiologie. La découverte récente concernant l’évolution des systèmes naturels complexes offre une nouvelle perspective sur cette recherche. Si l’on considère que l’évolution n’est pas limitée à la biologie, mais qu’elle s’étend également aux systèmes physiques et chimiques, cela pourrait impacter notre compréhension même de la vie extraterrestre.
Selon Lunine, membre de l’Institut Carl Sagan, « si la fonctionnalité croissante des systèmes physiques et chimiques en évolution est régie par une loi naturelle, nous pourrions nous attendre à ce que la vie soit un résultat commun de l’évolution planétaire ». Cette perspective suggère que la vie, sous une forme ou une autre, pourrait être répandue dans l’univers. Cela pourrait orienter les efforts de recherche de la vie extraterrestre, en nous incitant à chercher des signes de vie dans des environnements que nous n’avions pas précédemment considérés comme propices à la vie.
Sans compter qu’à l’heure où l’évolution des systèmes d’IA constitue une préoccupation croissante, une loi prédictive de l’information qui caractérise l’évolution des systèmes naturels et symboliques est particulièrement bienvenue.