C’est à un nouveau paradigme de compréhension que nous allons maintenant donner toute notre attention. Il s’agit de pouvoir considérer le fonctionnement humain comme le véritable producteur d’une capacité technologique inductrice de conscience. Quel est donc l’enjeu, pour une personne, de se considérer comme un découvreur de conscience ? Rien de moins que de doter son esprit d’un véhicule, la pensée intelligible, apte à tirer parti d’une mémoire de ses origines, pour la reconnaissance d’un environnement universel qui se révèle être la source de son identité humaine et de ses pouvoirs psychiques.
Nous avons au préalable une identité génétique en tant que personne, qui nous délivre un profil de perception qui nous permette de cibler les informations à acquérir. Celles-ci servent à notre esprit, pour la constitution d’une réalité propre, que nous cherchons involontairement à syntoniser avec une identité de groupe (le soi), qui n’est autre qu’un archétype de l’humain. C’est cet archétype qui fait fonction d’éveil à la future conscience de soi-même. Cela est bien un mécanisme virtuel d’éveil, un cheminement de l’esprit vers une connexion à la nature réelle de ce que nous sommes. Il ne faut donc pas confondre la conscience relative (nos prises de conscience) comme moyen développé par notre esprit pour s’éveiller à la nature de ce que l’on est vraiment, par l’utilisation des informations, et la conscience sans forme qu’une personne escompte, et qui est celle auquel l’esprit s’éveille avec la conscience relative.
C’est dans le cadre de cette compréhension qu’il faut voir l’expression de la parole comme une technique de conscience. La mise en mots peut faire sens intelligible d’une image, c’est ce que demande l’esprit par la production de pensées, parce que celles-ci sont le socle des idées intelligibles. La conscience relative qui est issue des idées intelligibles, a avoir avec l’identité, donc avec la conformité fonctionnelle du génome humain. Il nous faut bien comprendre, qu’un fonctionnement humain a non seulement un rapport avec la qualité de l’expression d’un génome individuel, mais aussi à un rapport avec un soi intégral représentatif d’un archétype humain. Il ne peut donc exister de réalisation individuelle au travers d’une qualité de vie, sans intérêt pour les autres êtres humains.
Le service aux autres est donc le véritable moteur d’une découverte de soi, dans l’intérêt d’une connaissance de soi et des autres, en tant qu’univers de co-développement. Nous pouvons donc légitimement nous poser la question de savoir de quel service aux autres il s’agit. Le seul produit que chacun peut donner par nature, ce sont des idées intelligibles à l’origine de concepts pour tous. L’expérience du corps physique nous est imposée naturellement par notre naissance, la raison en est qu’elle est nécessaire à la conception médiatique de l’esprit, pour l’élaboration d’idées intelligibles qui puissent faire conscience pour tous. Il nous faut donc un média de vie qui soit dénominateur commun de l’ensemble, et c’est au rôle d’un fonctionnement humain que d’assumer pour l’esprit ce statut. Le soi n’étant qu’escompté dans l’esprit personnel, le produit d’un fonctionnement humain individuel ne peut que se résumer en un corps physique, acteur des décisions d’un moi profond en formation. Ainsi l’esprit se dote des deux seuls instruments nécessaires à sa réalité, un inconscient par les comportements du corps et une conscience par ses idées intelligibles.
Par le poids d’un environnement séculier qu’est le gigantesque fonctionnement d’un univers, il s’avère prometteur qu’un esprit puisse compter sur sa conscience relative, du seul fait que la contingence universelle d’une vie fait d’elle l’équivalent d’un point dans l’immensité physique, soumis aux rapports incessants d’une relativité absolue. Car ne l’oublions pas, autant les informations que délivre un génome ou des idées intelligibles, ne sont que des guides d’un carrefour d’influences de différents éléments, reconnaissables par le gain de conscience sur l’inconscience d’un fonctionnement plus grand que soi. D’où l’importance de l’esprit humain dans la connaissance de soi, seule possibilité de se réapproprier ce qui fait la nature de sa personne. Le domaine du soi est un domaine à reconnaître grâce aux efforts d’une conscience relative, mais cela ne sert qu’un seul intérêt, celui de vivre une conscience sans forme à l’origine de sa personne (petite digression, les mots veulent vraiment dire quelque chose, la conscience sans forme n’est-il pas une autre façon de dire, une personne ?).
Maintenant faisons une autre digression à portée plus collective, le droit national et international ne sont-ils pas en essence, le prototype d’un archétype humain inconscient ? En effet nous parlons bien d’instituer une régulation, et parfois une norme dans les rapports des comportements humains, en creux cela ne signifie-t-il pas de définir un profil de comportements qui puisse identifier les bonnes pratiques d’un fonctionnement humain, donc d’un soi intégral accepter par tous ?
La modalité existentielle de chacun est de prendre conscience que nous devons instaurer un respect à tout ce qui fait vie individuelle; quel que soit son environnement. C’est ce qui justifie et nécessite en premier lieu pour chacun, la connaissance de soi. Le cheminement de l’esprit vers la connaissance de soi est tributaire d’un fonctionnement humain qui le produit. Il pourra donc être considéré que la qualité de ce fonctionnement soit le propre d’une personne et en conséquence de quoi, il sera la racine de son intégrité comme de sa perversion. Nous tenons ainsi le levier, ou l’outil naturel sur lequel il nous sera permis d’intervenir, pour toute restauration d’une santé personnelle suite à une désorganisation personnelle. Donc ce que l’on doit restaurer lors d’une pathologie individuelle, c’est le primat d’un fonctionnement humain de la personne.
Maintenant nous devons aller dans la nature de l’inconscient, pour trouver les conditions d’exercice d’un fonctionnement humain qui relève de l’ordre d’une métaphysique ontologique. Ceci opère l’avènement de ce fonctionnement, créateur de structures de vie au travers de la régulation consciente des éléments qui la constitue. Nous dotons ici le concept de fonction, des pleins pouvoirs de création, voyons comment cela peut satisfaire à la gouvernance de la fonction par les structures de vie.
L’inconscient n’est pas statique sauf dans sa forme pathologique, ce qui nécessite un nettoyage de l’inconscient pathologique si nous voulons accéder à l’inconscient dit naturel. Celui-ci ne doit son existence, aux yeux de l’esprit, qu’à une mémoire inconsciente des comportements antérieurs à l’expression de la conscience relative. Un constat peut être déjà fait, que le temps est bien l’opérateur de l’esprit. Permettre à une mémoire inconsciente des comportements, de s’exprimer en conscience, permet à ceux-ci de converger vers une harmonisation qui font d’eux les artisans d’un fonctionnement humain en tant que corps physique. C’est ainsi qu’en laissant cette mémoire s’exprimer, un univers psychique peut se remplir de connaissances de soi et de l’environnement. En d’autres termes, le fonctionnement humain est à l’origine de l’intégrité des structures de vie conscientes, et c’est pour cela qu’il est commun à tous.
Ainsi nous nous apercevons, que les structures de vie déterministe n’existent que par l’inconscience d’une mémoire des comportements antérieurs au présent, ce qui fait que l’esprit constate que le temps est lié à la conscience. Plus nous rentrons dans le temps de l’horloge (les fractions de temps s’additionnent), et plus celui-ci se rapproche des dimensions de l’espace (la 3D de l’expérience). Une attention au présent dévoile ainsi une mémoire de comportements, par un mouvement corporel qui développe une conscience de soi sous la forme de connaissances psychiques. La causalité s’exprime, lorsqu’un signal ou une information parcourt une distance en un temps inférieur à la vitesse de la lumière, cette causalité va donc être libre lorsqu’elle ne dépend que du milieu local (soi). En effet lorsque le temps est égal à la vitesse de la lumière, il se transforme en espace géométrique de la dimension d’expérience, ce qui fait apparaître le corps en conscience, c’est pour cela que la causalité disparaît au profit de la masse de ce corps en conscience, le nôtre. Un corps de matière physique est donc en premier dans l’esprit, un corps de lumière, il ne devient matière que par l’inconscience d’une naissance du temps (les premiers temps de la conception du corps), laissant de ce fait l’espace comme la source de la conscience (c’est-à-dire son environnement).
Ce qu’il faut retenir de cela, c’est qu’à notre notre conception, la première interaction liée à la fécondation démontre que notre futur corps physique est issu de la lumière (c’est ainsi que les scientifiques ont observé un flash de lumière lors de la fécondation intra-utérine). Le développement corporel est lié à une mémoire inconsciente des comportements physiques, vers une maturité fonctionnelle. L’émergence de l’esprit par l’interaction d’une personne avec son environnement, l’amène à reconnaître l’inconscient comme le socle du pouvoir d’action du corps sous l’égide de la gouvernance d’un esprit à se doter d’une conscience, et ce pour l’obtention d’une liberté fondamentale d’elle-même. Ce cheminement nécessite la venue d’un centre individuel sous la forme d’un subconscient, faisant office d’interface entre une biologie en fonction et un univers psychique en formation. Ce subconscient est une réalité naturelle sous la forme d’un fonctionnement humain, qui dote la personne d’un instrument de mesure de la qualité de ses rapports d’un co-développement (qui relie un esprit à ses environnements). Sans oublier que ce fonctionnement humain est propre à l’espèce humaine, dans le domaine de ce qui fait d’une personne un être en vie. Nous avons donc la possibilité d’utiliser le fonctionnement humain comme outil de restauration personnelle, dans les cas de trop grandes perturbations qui peuvent mener à des situations pathologiques.