Une structure d’information est un agrégat de données qui fait sens. Intuitivement la manière dont nous écrivons et prononçons le terme de conscience, nous fait penser instinctivement à un regroupement de faits scientifiques qui font information, donc qui font sens par leurs pouvoirs de réaction immédiate. Voyons comment nous pouvons expliquer cela. Chaque phénomène de la nature va donc être régi par un principe d’existence, induit du commerce de ses relations avec l’environnement.
Ce qui est valable pour un phénomène, va être valable pour tous les phénomènes. Pour réaliser celle-ci, il faut donc au minimum associer un autre phénomène au phénomène observé, cela est soit le corps de l’observateur soit un système de mesures . C’est ainsi que l’agrégation de principes peut former un substrat du réel comme information, par un niveau de corrélation entre deux réalités phénoménales, qui vont ainsi en définir leurs degrés de cause à effet. Pour le dire autrement, une personne vit avec un environnement dont elle a connaissance immédiate, uniquement par les informations qu’elle s’en fait.
En effet nulle informations n’existent en dehors d’un être humain qui les conçois. En effet, un être vivant ne perçoit que des données et ne s’en fait des informations, qu’uniquement par le biais de sa réalité du moment, c’est ce que l’on nomme sa subjectivité personnelle. Il s’agit bien de partir d’un récit historique que se fait la personne d’elle-même , pour aboutir à un comportement informationnel respectant la logique propre de la personne . Nous avons vu que la connaissance de l’être humain se fait au travers de l’information de ses sentiments, sa matière de lui-même en quelque sorte, qui devient une réalité par l’expression de soi.
Les informations qui sont ainsi créées, sont le produit des données sensibles par les données de son affect personnel vis-à-vis de à la situation du présent vécu. Puisque chaque donnée est un phénomène physique, alors les principes d’existence de ces deux phénomènes peuvent s’agrèger pour en donner une information d’un réel vécu. En effet celle-ci peut être exogène ou endogène soit issue de l’environnement soit issue de l’être vivant lui-même. Mais nous avons vu précédemment que les organes sensoriels, par où transitent les données, sont des organes proactifs.
Cela peut à première vue poser un problème de cohérence fonctionnelle, mais en vérité nous discriminons bien le fait fonctionnel. Pour un organe sensoriel, le fait d’être proactif sert au mieux la discrétisation des données. Qu’au travers d’une identité précise de la fonction d’un organe sensoriel, une sélection s’opère entre les données, pour capter et faire sens futur pour l’organisation de l’ensemble des données acquises. Qu’il existe un récit historique de la personne, qui soit le fait d’une liberté octroyée par l’inconscient psychique individuel pour favoriser l’obtention des moyens pour se connaître lui-même.
Mais cet inconscient n’est pas autre chose que ce qui a déjà été constitué comme Soi, et puisque ce Soi est de nature universelle, alors cet inconscient ne peut que discriminer des données de son environnement local pour pouvoir mieux s’investir dans la constitution d’un réel. Tisser un nouveau maillage fonctionnel spatio-temporel, qui puisse coïncider avec une réalité individuelle mise en lumière par l’activité d’un corps physique porté vers une conscience humaine à venir. C’est ainsi que nous allons vivre une réalité que nous créons, et ce pour une personne évoluant dans son propre récit historique qui fait mémoire de sa réalité. Cette déambulation, qui se fait dans la contrainte par défaut d’une conscience humaine, fait ressortir le bonheur comme le malheur d’une recherche de réalisation de Soi, sans jamais l’obtenir vraiment.
En effet c’est par l’identité historique d’une personne que se révèle la nature de l’entité fonctionnelle d’un Soi, une simple illusion d’un esprit non encore informé par la conscience humaine. Du statut personnel, il n’existe plus rien, juste pour l’esprit une essence d’un territoire d’une conscience humaine amenée à pouvoir y vivre. Un esprit ne peut en aucun cas investir durablement dans ce Soi, sauf si par l’universalisation consciente d’une constitution psychique, il peut accéder aux informations qui vont tisser sa conscience humaine. Le rôle de l’identité s’arrête donc là, servir de passerelle à l’esprit pour accéder au processus intelligent d’un traitement des informations universelles, dont le seul et unique but est de se pérenniser vers une conscience humaine.
Nous pouvons donc y voir ici une tentative de polarisation portée par les choses elles-mêmes . Au-delà des entités fonctionnelles , l’esprit après avoir endossé le rôle d’une identité individuelle historique, peut maintenant grâce au concept d’information, se révéler dans une conscience humaine. Pour un esprit, se donner la possibilité de pouvoir vivre par conscience humaine, ne peut se faire qu’au travers de l’intégration du sens. La réponse que nous avons décelée par l’examen précédent des phases du fonctionnement humain, est qu’il s’agit de révéler l’être au travers des propriétés physiques d’un corps, que l’on ne voudra qu’humain.
Celui-ci devient donc la forme la plus aboutie d’une conscience humaine, puisque nous avons concédé qu’il soit l’incarnation d’un fonctionnement humain dont la conscience consubstantielle permet l’investigation métaphysique d’un contenu universel.