Le seul principe consistant à ne pas penser avec les autres permet de comprendre que le seul ressort d’une santé personnelle est de prendre conscience que l’on pense par soi-même. Pour tenter de répondre à cette question il va nous falloir revenir sur un certain nombre de concepts dont celui très controversé de télépathie. Le temps devient une expérience de verticalité à partir d’un début d’exploration de l’environnement spatial qui nous entoure. L’expérience commune, celle que nous partageons avec les autres, ne fait qu’amplifier le sentiment d’un temps horizontal par l’évaluation de sa durée qui est à l’origine de la construction d’une histoire.
Il va donc falloir compléter ce sentiment de durée historique par des qualités temporelles qui vont être la marque d’un présent vécu par une subjectivité dans le monde. Le sujet est donc conscient de l’unique son et non des moyens réalisant l’expérience de l’écoute. C’est ainsi que le sujet devient matière d’existence de ses expériences sans être conscient qu’il est à l’origine des modalités de ces expériences. Il faut donc reconnaître que les ressources individuelles sont dépendantes du niveau de conscience personnelle.
Pour le savoir rien ne vaut l’implication d’un sujet à la naissance de ses informations pour en établir de plus efficientes grâce au concours des prises de conscience. Un état des connaissances personnelles doit être lié aux prises de conscience de soi et cela ouvre sur les différents temps d’expérience en reconnaissance d’espaces de connaissances . En effet il faut pouvoir nous immerger dans une matière première qui puisse nous faire reconnaître l’être que nous sommes, ce qui nous détache des comportements triviaux. C’est grâce à elle que nous sont délivrés les sentiments profonds de nous-mêmes, à ne pas confondre avec l’identité relative de nous-mêmes qui n’est que le fruit du complexe de rapports de soi avec l’environnement social et naturel.
L’identité personnelle et non-individuelle doit être relative à l’identité universelle qui est un archétype de l’esprit humain, d’où l’existence d’un fonctionnement humain de réalisation personnelle à des seules fins d’individuation. Si nous reprenons l’exemple des sons, un des atouts de l’écriture musicale est de permettre la discrimination des sons dans le but de donner conscience à l’information contenue dans la parole verbale. Dans une certaine mesure il existe une science de la nature humaine, et dans cette science la conscience peut bien devenir opératrice par les images réfléchies de cette matière première qu’est l’être. De par la connaissance que nous pouvons en avoir du sens qu’ils nous intuitent spontanément dès notre réveil, et par leurs corrélations imaginaires dans nos souvenirs.
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots nous viennent aisément » nous dit le dicton, ce qui laisse entendre qu’être libre c’est ne dépendre de rien mais d’être conscient de tout. Celle-ci peut donc prendre le nom de sagesse. Il devient plus pertinent de penser qu’il s’agisse d’un domaine physique plus que d’un domaine biologique , car venant d’un développement de conscience personnelle, l’existence d’un corps n’a que des raisons physiques à opposer aux raisons des états individués. L’âme personnelle est différente du corps physique mais seulement dans son mode d’expression, car celui-ci est sous le mode d’une relativité absolue de lui-même puisqu’il est un fait de lui-même.
Un corps physique est autopoiètique, et la seule influence qui s’exerce sur lui est d’ordre psychique ce qui contrecarre l’oeuvre de l’âme individuelle. Il en infère donc une nécessité d’universalité pour le psychisme afin qu’il puisse exister librement sous la forme d’un fonctionnement humain vers un corps physique. L’âme individuelle ne peut donc que tendre vers l’hyperdimensionnalité pour rester dans un ordre physique et c’est ainsi qu’elle peut appréhender l’espace-temps sous la forme d’esprit. Émettons une idée, la pulsation cardiaque se fait en deux temps, chaque temps donne un ton, il y a un ton suivi d’un intervalle court et un ton suivi d’un intervalle long.
Le rythme de la vie relationnelle se fait sur l’intervalle long et dans celui-ci se joue un algorithme d’adaptation de l’esprit envers un milieu chimique qui se construit au travers de perceptions de l’expression d’un génome individuel. Une connaissance informationnelle peut donc être directement infusée sous la forme d’une conscience, ce qui ferait du corps physique l’unique producteur des perceptions et le cerveau l’unique récepteur de ces perceptions. L’esprit peut donc remplir l’office d’un acteur dont les prises de conscience forment les instants d’une vie personnelle. L’existence d’un guide intérieur est nécessaire à la guérison sous toutes ses formes puisqu’il tire son origine de l’ignorance de sa source ce qui en fait une intelligence naturelle sans contraintes formelles Celle-ci n’est initiée que par les prises de conscience qui font office de guide intérieur.
Nous pouvons alors exclure des moyens cognitifs la philosophie, puisque le principe téléologique trouve son fondement dans une intelligence sans source. Il ne reste plus alors à l’esprit que de se consacrer à la pleine psychologie du fonctionnement humain.