Il nous faut maintenant entreprendre de saisir en quoi le concept de matière intéresse notre vision de la réalité d’un être humain. Pour cela nous allons éclaircir la notion de « fait » telle qu’il doit être compris en humanologie. Un fait lorsqu’il est lié à l’action, définit ce qui a eu lieu donc ce qui est fait. Il peut sembler à première vue que le « fait » peut caractériser l’objectivité, soit un caractère de ce qui est objectif, mais il n’en est rien et nous allons voir pourquoi.
C’est le fruit du partage du sens commun qui fait d’une réalité particulière une réalité commune et c’est sur ce territoire, qu’une communication par des échanges entre les êtres existants peuvent se faire. Ce que nous pouvons donc dire à ce stade, c’est que toutes les choses et tous les êtres du monde sensible semble n’exister pour tout un chacun, que par l’investissement affectif que nous lui portons. Objectivement le monde physique semble être une illusion, alors que subjectivement le monde physique semble être une réalité. Ce que nous constatons, c’est que le contenu de cette réalité « découverte » correspond à un simple échafaudage d’instructions qu’un esprit éclairé intuitivement par les sentiments de sa personne lui amènent à découvrir.
Tout ici est légitimé pour que le psychisme soit bien la porte d’entrée de l’universel dans la mesure ou le sentiment affectif personnel laisse la liberté nécessaire au détachement individuel vis-à-vis de l’environnement. Cella ne dépend donc que de la confrontation entre les sentiments, et les informations naissantes de la transformation d’une matière concrète en matière abstraite apte à incarner l’énergie engagée pour sa découverte. Si nous récapitulons, plus le processus conscient est activé moins la matière sensible n’a de réalité mais plus elle occupe une place dans le réel par le savoir universel qu’elle incarne. En d’autre terme moins la personne sera attachée sentimentalement à la réalité et plus l’ouverture de son esprit vers l’activité d’un psychisme universel lui construira par l’imagination les outils nécessaires à la venue de sas créations dans le réel.
Ce fonctionnement est tout simplement l’activité d’un subconscient humain qui permet de situer un sujet dans une dualité de rapport entre l’esprit et le corps de sa personne. Par la délivrance du contenu des informations qui nécessite une rupture de la fluidité du temps et pour occasionner les possibilités de la création d’espaces libres de mouvement, pouvant incarner les propriétés physiques de la matière sensible.
Ce sont donc les propriétés d’espace de mouvement qui forment une énergie particulière, qui est appelée conscience par les informations délivrées par les quanta de temps qu’elle recèle. C’est ainsi que la matière opère une transition entre le domaine sensible et le domaine abstrait, qui fait d’un réel une partie de la réalité commune.