La parole humaine fait référence au savoir, c’est une caractéristique de l’intelligence qui peut tendre vers l’infinie dans le cadre d’une connaissance universelle. C’est donc à ce niveau que se conjugue la conscience humaine et les sons pour produire les phonèmes, finalité du langage sonore et verbal. Le niveau supérieur de l’évolution est sans doute l’omniscience, porté par l’esprit de vie d’une conscience parfaitement individualisée et centrée qui lui en donne son pouvoir de réalité. Ce qui ressort de la manifestation physique à ce niveau est la lumière physique, ce qui est surement à l’origine de l’éclat de lumière que l’on perçoit dans les yeux des êtres vivants ou plus généralement que l’on retrouve dans l’émission de bio-photons à tous les niveaux de la complexité biologique, dû au fait de leurs interactions physiques.
D’ailleurs ne devrions-nous pas parler de transactions physiques plutôt que d’interactions physiques puisque de toutes les rencontres entre des entités physiques il ressort une production de bio-photons. Le bio-photon est considéré comme un vecteur de communication par le fait qu’il soit de nature électromagnétique. Élargissons ce point de vue et voyons ce qu’une lecture humanologique peut en donner. Aux niveaux physique, émotionnel, atomique et quantique, un être humain est un champ d’énergie oscillant indépendant dont on peut dissocier chacune des parties.
Tous les champs d’énergie oscillants, du fait qu’ils oscillent, doivent avoir un épicentre ou vortex de rotation. Puisque le cœur en tant qu’organe électrique a le champ magnétique le plus grand nous pouvons raisonnablement penser que l’épicentre du champ bioénergétique du corps se situe à l’intérieur de celui-ci et non au niveau du cerveau qui à un champ plus restreint. Si nous considérons qu’une conscience individuelle peut être active par voie génétique, et dans la mesure où chaque cellule comporte à la fois du matériel génétique et une perfusion sanguine due à son intégration systémique à un organisme, alors il est remarquable de penser qu’il y a bien superposition entre le champ bioénergétique et l’activité sanguine cardiaque. L’expérience de Soi montre que nous nous situons dans un entre-deux séparant ce qui est représenté par une transcendance, l’intimité de nous-mêmes, et par ce qui est représenté par nos comportements sur l’environnement, la personnalité de nous-mêmes dans l’utilisation d’un corps physique gouverné par nos facultés cognitives.
Si nous laissons au génome individuel la possibilité de l’exercice d’une mémoire universelle par sa potentialité d’expression, nous pouvons octroyer au cerveau la possibilité de calculs qui feront de celui-ci l’équivalent d’un ordinateur virtuel pour les diverses représentations holographiques d’une réalité de Soi sur un environnement. Pour faire simple, tant que nous sommes dans un rapport fluide entre deux entités fonctionnelles comme un être humain et son milieu, alors il existe un flow comportemental dont la matérialité est exclu car l’affect y est exclu. Le contraire exprime un degré de matérialité, car ce qui est prédominant dans l’interaction n’est pas la relation mais l’articulation entre deux matières affectées, puisque l’on a vu que pour l’être humain les sentiments sous forme d’affects sont la matérialité de Soi. Pour qu’un être humain existe, il faut qu’un esprit existe et donc qu’une faculté consciente se relie à lui et non au système de vie.
Cela permet de donner des frontières matérielles pour des particules de matière d’une vie systémique. Cette âme individuelle est au-delà d’un Soi et d’un non-Soi parce qu’elle rentre dans la nature même d’une identité universelle, par les constituants génétiques qui lui permettent d’exister. Un point s’éclaircit, la conscience n’est peut-être qu’une facette de l’association existentielle qui relit la mémoire par la nature de ses constituants, le libre-arbitre par le type génétique de l’expression du génome, et la conscience par l’intrication des flux de la vie liant une âme à son environnement.