Reconnaître l’attribut d’une âme individuelle permet la libération de Soi pour son épanouissement complet. Il s’agit ici du facteur existentiel le plus profond auquel une personne puisse accéder de son vivant. Tout d’abord, il convient de noter que les vrais mots du savoir permettent de faire face au langage d’une société et que c’est donc par les mots qu’une personne interagit réellement dans celle-ci en vue d’une intégration réciproque.
Puisqu’un être humain est la représentation d’un potentiel d’existence universelle, il est donc de fait que la survenue d’une identité universelle par un fonctionnement humain bien établit est la conséquence d’une transition énergétique entre le fonctionnement d’une personne et le fonctionnement de son âme. Le statut d’âme individuelle ne change rien à la personne en tant que telle, mais lui procure la dimension nouvelle d’un être libre de s’adapter sans en perdre la conscience de soi-même. Il s’agit là d’un gain évolutif dont le profit va être triple ; personnel par un élargissement psychique, individuel par un épanouissement vital plus vaste, et enfin social par l’ouverture d’une réalisation efficiente possible.
Sur le plan physique, le passage de l’être à l’âme est introduit par la différence que nous notons entre une réalité matérielle et une réalité virtuelle. Dans une réalité matérielle, nous sommes dans une physique constituée de matière, dans une réalité virtuelle nous sommes dans une physique revêtue de matière. La différence des termes utilisés semble anodin, mais en pratique un fossé les sépare. Dans le premier cas, la matière manipule tous ce qui l’entoure, dans le second cas chaque âme peut manipuler la matière par ses aspects virtuels. Dans le premier cas, nous sommes soumis aux lois naturelles de la physique alors que dans le second cas nous pouvons choisir l’organisation de ces lois naturelles.
Que la matière nous gouverne, nous en faisons l’expérience tous les jours ne serait-ce que par l’effet de la gravitation ou l’influence des rayons de soleil sur le confort de notre corps physique. Mais comment une âme peut-elle commander à la matière ? Par la compréhension générée par les assemblages de mots qui font le langage et son corollaire les possibilités de prises de conscience. Rappelons-nous, la conscience individuelle n’est que l’une des facettes d’un triplet qui comprend en plus de celle-ci, l’expression génétique sous la forme d’un libre-arbitre prototypique (c’est-à-dire unique), et une mémoire d’existence des constituants universels. Ce triplet, ne peut-être compris que dans des transactions tripartites continues au sein d’un fonctionnement humain où chacune se combine aux autres en fonction d’une dynamique impulsée par la logique d’un fonctionnement humain.
Ceci nous amène à introduire dans cette réflexion le processus d’hominisation qui fait de l’espèce humaine une espèce à part entière. La matérialisation d’un phénomène est due à l’activité des lois naturelles s’appliquant dans le domaine collectiviste des probabilités quantiques de l’énergie. L’hominisation est le résultat de la délivrance des informations relevant de l’expérience d’une âme humaine dans son désir de paraître dans un monde particulier, le notre. Si nous supposons que l’ensemble des caractéristiques humaines qui font l’être est le produit de l’hominisation, alors il ne va plus s’agir de fonctions, mais de la manifestation des caractères d’un état. L’état étant par définition éternel ne l’oublions pas.
Cela implique deux choses ; la première, c’est que le mécanisme de prise de conscience est bien déterminé génétiquement ce qui implique que seul un homme réalisé par les informations d’une âme humaine est libre. La deuxième, c’est que rien n’empêche d’envisager une hyperdimensionnalité physique (au-delà des trois dimensions de l’expérience sensible) à cet homme réalisé par le processus d’hominisation. Le Soi aurait ainsi sa justification d’unité en tant que portail indispensable vers la réalisation de cet homme hyperdimensionnel en toute conscience.
Alors pourquoi un homme hyperdimensionnel ? Pour permettre à l’esprit d’incarner une omniscience fonctionnelle à même d’agréger les attributs des pouvoirs détenus par la matière, car c’est bien de l’expérience de la matière que nous, les humains, extrayons la conscience de la réalité. Ainsi, le subconscient psychologique est bien le siège de l’activité d’un fonctionnement humain producteur du processus hominisation, tout entier cristallisé dans le potentiel physique du génome humain.