Nous abordons dans cet article, un point crucial dans la compréhension de la réalité individuelle et dans la réalité dans son ensemble. Nous avons vu que ce qui développe un esprit individuel se fait dans une conjugaison fine de quatre paramètres : des consciences, des énergies, des matières, des informations. Nous voyons que ce qui existe in fine dans la réalité commune, ce sont des corps matériels (atomes, molécules, corps, planètes….) et leurs comportements. Nous pouvons donc comprendre dès à présent, que se regroupe et s’intrique deux mondes : le monde matériel et le monde immatériel qui ne communiquent que par informations interposées. Un seul arbitrage est possible, celui de la conscience et un seul domaine de développement est possible celui de l’hyperdimensionnalité, pourquoi et que cela suggère-t-il ?
Les multiples dualités à l’infini qui animent les esprits individuels, ne font en définitive qu’exprimer des choix d’action des corps matériels au travers d’une exploitation bien choisie (par la conscience personnelle) des informations liants les quatre partenaires cités plus haut. Donc nous avons de part et d’autre d’une dualité corps/environnement, une manifestation nouvelle que l’on doit aux quatre directions temporelles possibles des comportements d’interaction : soit une construction et/ou une destruction par la volonté ou son absence, soit une connaissance et/ou une ignorance par la conscience ou l’inconscience.
Si nous accordons une ressource d’hyperdimensionnalité à l’être humain alors il nous faut aussi accepter une destinée de multidimensionnalité à son corps physique, ce qui laisse comme seul choix possible à son esprit : le déterminisme inconscient ou la liberté consciente. Ce qui devient coextensif au corps humain devient donc son environnement, ce qu’il partage par le savoir progressif sur Soi qui fait comprendre à l’esprit, que seule une co-évolution est réelle qu’elle qu’en soit le sens car tout être est tributaire des échanges avec son milieu pour vivre ou pour mourir.
Ce n’est donc pas de son environnement qu’un être est amené à se développer, ni de son Soi particulier même si chacun à son rôle à jouer, mais du domaine de son hyperdimensionnalité qui n’est que la participation de son imaginaire à créer les nouvelles combinaisons qui feront croître son corps physique, comme l’étendue de son environnement. Nous sommes bien dans le franchissement des limites de l’univers local pour l’accroissement d’un volume d’échanges avec un milieu dont l’horizon des frontières recul sans cesse.
N’oublions pas qu’un être est la représentation d’un état d’unité et que l’existence d’une dualité fondamentale entre l’esprit et la matière ne peut être qu’une distorsion fondamentale s’amenuisant progressivement, dû fait de la nature physique de ce qui fait la matière : une organisation particulière de l’énergie du fait des contraintes exercées par son milieu. Ce que nous enseigne la physique fondamentale est qu’il est nécessaire d’avoir recours à des énergies de plus en plus puissantes pour révéler les formes de matière les plus subtiles. Il est vraisemblable que les limites ne soient jamais atteinte, mais que les organisations qui font les phénomènes matériels soient de plus en plus découvertes et ce sans limites a priori.
Un développement de réalité individuelle comporte donc bien en soi un environnement, une personne et son corps physique. Donc il n’est pas impossible qu’à l’origine d’une conception individuelle, il y est l’existence d’une matrice d’un développement de réalité individuelle dont le moteur en serait alimenté par le volume d’interactions entre un environnement et une personne. Cela placerait le processus d’hominisation comme un subconscient humain exerçant cette intégration constitutive. Puisqu’il y a un subconscient qui fait office de fonctionnement humain, il y a donc un inconscient qui fait office de milieu et une conscience qui fait office de vie. Alors qu’il n’est pas possible de situer une origine à la vie (sans faire une distinction entre animé et inanimé), il est donc impossible de situer une fin. Nous avons donc bien à faire à un subconscient perpétué, dont la dualité intrinsèque en conscience et en inconscience se déroule dans une réalité individuelle.